Quelques heures après le dramatique accident survenu à Saint-André, la soeur d'un des bodyboarder présents livre ses craintes, lorsqu'elle sait que son frère va prendre la vague, comme ce mardi matin à l'embouchure de la Rivière-du-Mât..

Connaissiez-vous Alexandre ?
La soeur d'un bodyboarder à l'eau (elle souhaite garder l'anonymat) : Je le connais à travers mon frère qui est un bodyboarder depuis tout petit. Mon frère a 29 ans aujourd’hui. Il est rider de l’Est depuis l’âge de 10 ans et c’est vrai que nous, sa famille, on a toujours eu cette crainte, n’étant pas surfer nous-même.
Vous dites qu'Alexandre n’était pas quelqu’un d’inconscient ?
Alexandre n’était pas quelqu’un d’inconscient, c’est quelqu’un un qui a fait sa passion dans une île qui est dans une crise qui ne s’explique pas à l’heure actuelle et je ne suis pas d’accord qu’on pointe le doigt les surfeurs parce que ce ne sont pas eux les coupables. Ce ne sont peut-être pas les requins… sur ce coup-là c’est un requin qui l’a mangé, mais la culpabilité, elle vient de plusieurs paramètres et ça les gens veulent les ignorer en disant que le requin il est chez lui à l’eau… Oui ! Oui il y a toujours eu des requins ! Oui il y a un risque requin mais pas à chaque fois qu’on pose les pieds dans l’eau, pas 4 ou 5 fois l’année où un jeune se fait manger et je ne suis pas d’accord qu’on tire sur les surfeurs pour dire que ce sont des inconscients. Ce sont des gens qui vivent une passion. Oui c’est une passion extrême et c’est peut-être pour ça qu’on peut penser à de l’inconscience mais elle est aussi extrême que le ski ou qu’une course automobile.
Votre frère vient-il surfer ici ?
Mon frère surfe ici, il y était... il y était ce matin.
Dans quel état est votre frère ?
Pas bien ! Et on le soutient. On sait qu’il doit être solidaire de ses amis et que l’heure est au recueillement et non à la polémique pour l’instant.
Et c’est quelqu’un qui n’est pas inconscient ? Il est parti sur son bodyboard à l’eau !
Non il n’est pas inconscient, il est parti souriant. Il avait prévu de faire sa journée… Il a même refusé qu’un touriste rentre à l’eau. On dit tu connais pas les lieux, tu ne rentres pas, tu ne prends pas de risque. Il savait qu’il rentrait, il savait qu’il y avait des risques. Il le fait en toute conscience mais c’est vrai que lorsqu’un drame les touche, c’est l’hécatombe ! Comme toute perte d’êtres humains ça peut pas être bien fait pour lui… c’est inhumain ! Pour moi les gens qui disent ça sont inhumains. Moi je ne surfe pas, je réprimande mon frère quelques fois parce que je le dis oui, tu vas pas aller surfer maintenant parce que je suis une sœur inquiète ! Mais en même temps je respecte sa passion et je ne veux pas qu’il arrête même s’il arrive des drames parce que je sais que c’est son équilibre comme un footballeur qui va arrêter, il va être malade. Un surfeur qui va arrêter de rider va être malade.
La soeur d'un bodyboarder à l'eau (elle souhaite garder l'anonymat) : Je le connais à travers mon frère qui est un bodyboarder depuis tout petit. Mon frère a 29 ans aujourd’hui. Il est rider de l’Est depuis l’âge de 10 ans et c’est vrai que nous, sa famille, on a toujours eu cette crainte, n’étant pas surfer nous-même.
Vous dites qu'Alexandre n’était pas quelqu’un d’inconscient ?
Alexandre n’était pas quelqu’un d’inconscient, c’est quelqu’un un qui a fait sa passion dans une île qui est dans une crise qui ne s’explique pas à l’heure actuelle et je ne suis pas d’accord qu’on pointe le doigt les surfeurs parce que ce ne sont pas eux les coupables. Ce ne sont peut-être pas les requins… sur ce coup-là c’est un requin qui l’a mangé, mais la culpabilité, elle vient de plusieurs paramètres et ça les gens veulent les ignorer en disant que le requin il est chez lui à l’eau… Oui ! Oui il y a toujours eu des requins ! Oui il y a un risque requin mais pas à chaque fois qu’on pose les pieds dans l’eau, pas 4 ou 5 fois l’année où un jeune se fait manger et je ne suis pas d’accord qu’on tire sur les surfeurs pour dire que ce sont des inconscients. Ce sont des gens qui vivent une passion. Oui c’est une passion extrême et c’est peut-être pour ça qu’on peut penser à de l’inconscience mais elle est aussi extrême que le ski ou qu’une course automobile.
Votre frère vient-il surfer ici ?
Mon frère surfe ici, il y était... il y était ce matin.
Dans quel état est votre frère ?
Pas bien ! Et on le soutient. On sait qu’il doit être solidaire de ses amis et que l’heure est au recueillement et non à la polémique pour l’instant.
Et c’est quelqu’un qui n’est pas inconscient ? Il est parti sur son bodyboard à l’eau !
Non il n’est pas inconscient, il est parti souriant. Il avait prévu de faire sa journée… Il a même refusé qu’un touriste rentre à l’eau. On dit tu connais pas les lieux, tu ne rentres pas, tu ne prends pas de risque. Il savait qu’il rentrait, il savait qu’il y avait des risques. Il le fait en toute conscience mais c’est vrai que lorsqu’un drame les touche, c’est l’hécatombe ! Comme toute perte d’êtres humains ça peut pas être bien fait pour lui… c’est inhumain ! Pour moi les gens qui disent ça sont inhumains. Moi je ne surfe pas, je réprimande mon frère quelques fois parce que je le dis oui, tu vas pas aller surfer maintenant parce que je suis une sœur inquiète ! Mais en même temps je respecte sa passion et je ne veux pas qu’il arrête même s’il arrive des drames parce que je sais que c’est son équilibre comme un footballeur qui va arrêter, il va être malade. Un surfeur qui va arrêter de rider va être malade.