
La dernière enquête de l’Insee concernant le logement, publiée ce mardi 21 février, met en évidence que "l’accès à la propriété est devenu plus sélectif. Ceux qui n’y ont pas accès se trouvent de plus en plus parmi les plus modestes". Cette enquête menée de juin 2013 à juin 2014 fait partie d’une grande étude s’étalant sur 40 ans, l’Enquête Logement.
Des écarts qui se creusent
Les inégalités entourant l’accès à la propriété se sont creusées ces 30 dernières années. Ainsi, les ménages qui ne sont pas propriétaires aujourd’hui voient leur chance de le devenir s’amoindrir comparativement à la moitié plus aisée de la population. Ce recul, pour la population modeste, est chiffré par l’Insee à 2,6% depuis 2001, passant donc d’un pourcentage d’accès à la propriété de 14% à 11,4%.
En cause, une hausse des prix du marché immobilier. Entre 1996 et 2016, c’est une augmentation de 31%. De plus, l'Insee observe une augmentation des loyers à hauteur de 46% mais également des revenus bruts, de 40%. A noter que les biens anciens voient leur prix multiplier par 2,5 et 2,67 en Ile-de-France.
Des locataires appauvris
L’écart le plus flagrant est celui qui s’est creusé entre le revenu des propriétaires et celui des locataires. On observe une diminution progressive des propriétaires pauvres qui représentaient la moitié des ménages les plus pauvres en 1973, contre un cinquième en 2013. En parallèle, 42% des "non-propriétaires" font partie des ménages aux revenus les plus modestes. Ce fait est d’autant plus marqué que cette catégorie de locataires "s’est progressivement vidée des ménages les plus aisés qui ont pu accéder à la propriété".
En 2013, 4,5 % des locataires étaient en situation d’impayé de loyer ou de charges, tandis que 11,5 % des accédants avaient des difficultés à rembourser leur emprunt. Les locataires sont, par ailleurs, plus exposés au prix élevés, de part la localisation des biens loués mais aussi parce que les dépenses liées au loyer, aux charges, aux taxes ont "fortement augmenté depuis 1984".
Plus d'apport personnel lors de l'achat
Par conséquent, un locataire du parc privé dépense en moyenne 50% de plus au m2 pour son logement, comparativement à un locataire d’HLM, une fois les aides au logement déduites. L’effort dû à ces augmentations a principalement touché les plus modestes et encore plus les locataires du parc privé que celui du parc social.
Les conditions d’accès au logement évoluent. En 2013, il fallait compter 4,7 années de revenu contre 3,3 à la fin du 20ème siècle. De plus, l’apport personnel représente aujourd’hui un tiers du montant requis pour l’achat, contre 15% il y a 30 ans. Même si les emprunts voient leur taux d’intérêt au plus bas et leur durée de remboursement ont beaucoup baissé, cela n’a "qu’en partie compensé la hausse des prix".
Des écarts qui se creusent
Les inégalités entourant l’accès à la propriété se sont creusées ces 30 dernières années. Ainsi, les ménages qui ne sont pas propriétaires aujourd’hui voient leur chance de le devenir s’amoindrir comparativement à la moitié plus aisée de la population. Ce recul, pour la population modeste, est chiffré par l’Insee à 2,6% depuis 2001, passant donc d’un pourcentage d’accès à la propriété de 14% à 11,4%.
En cause, une hausse des prix du marché immobilier. Entre 1996 et 2016, c’est une augmentation de 31%. De plus, l'Insee observe une augmentation des loyers à hauteur de 46% mais également des revenus bruts, de 40%. A noter que les biens anciens voient leur prix multiplier par 2,5 et 2,67 en Ile-de-France.
Des locataires appauvris
L’écart le plus flagrant est celui qui s’est creusé entre le revenu des propriétaires et celui des locataires. On observe une diminution progressive des propriétaires pauvres qui représentaient la moitié des ménages les plus pauvres en 1973, contre un cinquième en 2013. En parallèle, 42% des "non-propriétaires" font partie des ménages aux revenus les plus modestes. Ce fait est d’autant plus marqué que cette catégorie de locataires "s’est progressivement vidée des ménages les plus aisés qui ont pu accéder à la propriété".
En 2013, 4,5 % des locataires étaient en situation d’impayé de loyer ou de charges, tandis que 11,5 % des accédants avaient des difficultés à rembourser leur emprunt. Les locataires sont, par ailleurs, plus exposés au prix élevés, de part la localisation des biens loués mais aussi parce que les dépenses liées au loyer, aux charges, aux taxes ont "fortement augmenté depuis 1984".
Plus d'apport personnel lors de l'achat
Par conséquent, un locataire du parc privé dépense en moyenne 50% de plus au m2 pour son logement, comparativement à un locataire d’HLM, une fois les aides au logement déduites. L’effort dû à ces augmentations a principalement touché les plus modestes et encore plus les locataires du parc privé que celui du parc social.
Les conditions d’accès au logement évoluent. En 2013, il fallait compter 4,7 années de revenu contre 3,3 à la fin du 20ème siècle. De plus, l’apport personnel représente aujourd’hui un tiers du montant requis pour l’achat, contre 15% il y a 30 ans. Même si les emprunts voient leur taux d’intérêt au plus bas et leur durée de remboursement ont beaucoup baissé, cela n’a "qu’en partie compensé la hausse des prix".