
Quand le Jazz est … quand le jazz est là… chantait Nougaro. Eh bien, le jazz sera bel et bien là du 31 mars au 8 avril et pas seulement là où on l’attend. En effet, un partenariat entre les théâtres départementaux et la mairie de Saint-Paul emmène le jazz à l'ouest dans 5 collèges mais également dans des groupes d’habitations. Ça va swinguer car tous les jeunes et les habitants sont invités à rejouer la comédie musicale La La Land pour redécouvrir les racines de cette sublime musique.
La La Jazz Land, pour tous ceux qui ont adoré le film et qui ont envie de s’improviser danseurs et chanteurs et se retrouver au cœur de Los Angeles dans un club de jazz. Le voyage se fera avec Prof Jah Pinpin, le virtuose du saxo la nuit et professeur de musique le jour, sous un nom un peu plus conformiste, celui de Philippe de Lacroix-Herpin. C’est donc tout naturellement, qu’il emmènera les collèges de Plateau-Caillou, Célimène Gaudieux, Jules Solesse, Antoine Soubou et l’Etang Saint-Paul sur les traces du jazz vocal. Mais seront également de la fête, les groupes d’habitations situés à Plateau-Caillou et à Saint-Paul. La musique sous les balcons et dans la cour des immeubles pour découvrir le jazz mais également le gospel, le blues, le swing, le be-bop ou encore le scat. Aux côtés du professeur, la jeune et prometteuse chanteuse Johanna Réla et le pianiste Henry Romignac.
Un jazz à l’Ouest qui s’arrêtera aussi au Collège des Aigrettes avec cette fois-ci une formation connue et reconnue à La Réunion et sur les scènes extérieures, Lo Gryo. Les musiciens invitent les collégiens à une expérience musicale hors norme. Ici, la musique se balade où elle veut, aucune limite à la création. Lo Gryo intervient d’ailleurs tout au long de l’année à travers une résidence d’artistes, des ateliers et concerts au sein du collège.
Rendez-vous au Teat Plein Air
La rue, les collèges mais aussi le Teat Plein Air qui accueille le jeudi 6 avril, Zanmari Baré et Bann Gayar. D’un côté une poésie celle du maloya, des textes où chaque mot pénètre l’âme et l’esprit, de l’autre un quatuor de pionniers du jazz français emmené par Seb Brun. Sur des compositions piochées dans le répertoire de Zanmari Baré ou dans celui de Danyèl Waro, le bob et le kayamb se laissent bercer par les vagues de cuivres et porter par l’écho des effets.
Le même soir, autre rendez-vous et pas des moindres, Shabaka and the Ancestors. Du jazz élevé à la Bardade qui se joue sur les scènes londoniennes mais qui est largement inspiré de l’african jazz… un cocktail roots qui donne naissance à une arme de résistance culturelle, une quête spirituelle.