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La victoire du populisme

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La victoire du populisme
Le premier tour de l’élection présidentielle est riche d'enseignements.

Tout d'abord, c'est la première fois que le parti représentant la Droite n'est pas au second tour d'une présidentielle, depuis l'instauration de la Vème République en 1958.

C'est la deuxième fois pour la Gauche, mais surtout, c'est la première fois que les deux partis "de gouvernement" qui ont monopolisé le pouvoir depuis 60 ans seront absents au second tour. Au total, François Fillon pour Les Républicains et Benoît Hamon pour le PS ne totalisent que 26% des suffrages exprimés. 

Mais le principal constat de ce premier tour est incontestablement l’installation du populisme dans le paysage politique français puisque les candidats s’en inspirant, d’une manière ou d’une autre, réunissent globalement la moitié de l’électorat.

Est populiste un candidat qui va dans le sens des penchants les plus simplistes de son électorat. Qui n'hésite pas à jouer sur la fibre du nationalisme, du renfermement sur soi, qui s'appuie sur la notion de "peuple", de "nation".

Le populiste dénigre les élus, "tous pourris", faisant mine de se cacher derrière une forme de démocratie directe qui n'est qu'un leurre. Les populistes ne sont pas des démocrates, sinon ça se saurait. Tous les populistes arrivés au pouvoir ont rapidement basculé dans la dictature.

Le populiste est également contre l'Europe, symbole selon lui de cette perte de souveraineté de la Nation.

Adepte du "grand complot", le populiste voit dans les sondages des armes pour manipuler les opinions. Tout comme les médias, aux mains selon lui du "grand capital" qui ne cherche qu'à conserver ses pouvoirs et ses privilèges.

Selon un analyste politique, le fait d'être populiste ne dépend pas de la situation économique (actif, chômeur, retraité ou inactif), de l’appartenance au secteur indépendant, au salariat privé ou public ou de la tranche d’âge. Il dépend, en revanche, du niveau de diplôme puisque l’on passe de 63% de "populistes forts" chez les enquêtés de niveau BEPC ou CAP, à 40% chez les diplômés d’une grande école.

Au total, cette proportion est de 59% dans les catégories modestes, de 54% dans les catégories moyennes et de 44% dans les catégories supérieures, ce qui montre que le malaise démocratique dépasse de loin le seul horizon des milieux populaires.

Quoi qu'il en soit, le niveau de populisme de l’électorat de Jean‑Luc Mélenchon est similaire à celui que l’on trouve dans l’électorat de Marine Le Pen.

Quant aux "petits candidats", leur électorat est encore plus populiste, qu’il soit de droite ou de gauche.

Cette confrontation entre "populistes" et "élitistes" va trouver tout son sens à l'occasion du second tour de la présidentielle avec le duel Marine Le Pen / Emmanuel Macron.

Pourtant aucune de ces deux options n'est bonne. On connait les dérives et les excès de la démocratie représentative et il est évident que les Français ont voulu la sanctionner à l'occasion de ce premier tour. Mais on a oublié ce à quoi pouvait mener le populisme. L'histoire est là pour nous le rappeler et devrait nous rendre beaucoup plus vigilants. N'oublions jamais qu'Hitler est parvenu au pouvoir à l'issue d'un vote démocratique !

Et rappelons-nous également que les populistes ont pour habitude de trahir leurs engagements dès leur élection finie. Regardez Trump aux Etats-Unis qui est en train de faire exactement l'inverse de ce pour quoi il a été élu. Ses électeurs doivent se sentir cocus. Mais quoi qu'il fasse, il est élu pour quatre ans, maintenant...
 


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