Nouvelle figure de proue du Front National dans l’île depuis le second tour de l’élection présidentielle, Philippe Ghanty - ancien délégué Les Républicains dans la 6e circonscription et connu également comme référent local du collectif "Sens commun" - se présente pour les prochaines législatives dans la 4e circonscription, sur les terres de son ancien mentor, Michel Fontaine. Pour Philippe Ghanty, le Front National représente aujourd’hui "la seule alternative à droite". Entretien.
![Philippe Ghanty, nouveau visage du FN 974 :]( "Philippe Ghanty, nouveau visage du FN 974 :")
Zinfos974 : Philippe Ghanty, qu’est-ce qui a provoqué votre départ du parti Les Républicains ?
Philippe Ghanty : Les Républicains ont aujourd’hui trahi leurs valeurs. On l’a vu en métropole avec plusieurs cadres du parti comme Bruno Le Maire qui ont rallié Emmanuel Macron et qui espèrent même entrer dans son gouvernement. Il y a une véritable trahison des valeurs avec une droite schizophrénique. Moi je ne me reconnais plus du tout là dedans, je considère maintenant que la seule droite existante est celle représentée par Marine Le Pen. Cette dernière va rassembler des partisans LR déçus de tous ces politiciens qui ont trahi leur électorat.
La droite traditionnelle locale est-elle en train de se fissurer selon vous ?
Le FN déjà en termes d’adhérents c’est un parti qui a beaucoup plus de poids que Les Républicains, je parle en connaissance de cause, notamment dans la 6e circonscription, il n’y a pas photo. Nous avons, c’est vrai, un parti où tout est à construire. Dans le cadre des législatives, on a de nouvelles têtes dont deux candidats âgés de moins de 35 ans, avec une nouvelle ambition pour La Réunion et qui veulent changer les choses. J’ai bien envie de rentrer dans l’histoire de La Réunion en étant l’un des premiers députés frontistes élus.
Sur un plan plus personnel, j’étais peut-être le seul délégué Les Républicains qui s’est présenté pour ces législatives sans l’aide de personne. Quand je me suis présenté, on a mis deux candidats face à moi, un de Michel Fontaine, l’autre de Didier Robert. C’est vrai que j’ai toujours été libre dans ma façon de faire les choses. Cela n’a pas plu…Aujourd’hui je reprends ma liberté : je suis heureux d’être au Front National avec des personnes respectueuses et qui sont là pour l’intérêt de la France.
Comment voyez-vous le futur de la droite réunionnaise ?
On voit très bien que la plateforme n’existe plus. On a bien vu que Nassimah Dindar a fait des appels de pied à Emmanuel Macron, Michel Fontaine devrez lui emboiter le pas. Didier Robert, lui, reste sur ses gardes et attend de voir comment les choses vont se dérouler…
Une barrière a-t-elle été franchie à La Réunion lors des dernières présidentielles par rapport à la peur que pouvait susciter le Front National ?
Le plafond de verre, comme on l’appelle, a été brisé au niveau national par Nicolas Dupont-Aignan. On ne peut pas dire que le FN est anti-gaulliste puisqu’il n’y a pas plus gaulliste que Nicolas Dupont-Aignan. Il ne l’aurait jamais fait si le FN était ana-gaulliste, raciste et xénophobe. On est un parti hétéroclite avec toutes les couleurs, moi-même étant métis. On est là pour se battre pour les Réunionnais et dans l’intérêt général pour les Français.
Vous êtes le premier cadre Les Républicains dans l’île à avoir officiellement rejoint le FN. Ce mouvement en appelle-t-il d’autres ?
Il y a un véritable tropisme vers le Front National parce que des gens comme moi très à droite et attachés aux valeurs républicaines se rendent bien compte de l’arnaque, de la fumisterie qu’est le parti Les Républicains. Quand on a vu tous les responsables LR appeler à voter Emmanuel Macron, on se pose des questions…François Fillon a été trahi par son propre parti. Je pense qu’il faut aujourd’hui tourner la page et passer à une nouvelle étape avec une vraie droite républicaine et patriotique avec Marine Le Pen.
Philippe Ghanty : Les Républicains ont aujourd’hui trahi leurs valeurs. On l’a vu en métropole avec plusieurs cadres du parti comme Bruno Le Maire qui ont rallié Emmanuel Macron et qui espèrent même entrer dans son gouvernement. Il y a une véritable trahison des valeurs avec une droite schizophrénique. Moi je ne me reconnais plus du tout là dedans, je considère maintenant que la seule droite existante est celle représentée par Marine Le Pen. Cette dernière va rassembler des partisans LR déçus de tous ces politiciens qui ont trahi leur électorat.
La droite traditionnelle locale est-elle en train de se fissurer selon vous ?
Le FN déjà en termes d’adhérents c’est un parti qui a beaucoup plus de poids que Les Républicains, je parle en connaissance de cause, notamment dans la 6e circonscription, il n’y a pas photo. Nous avons, c’est vrai, un parti où tout est à construire. Dans le cadre des législatives, on a de nouvelles têtes dont deux candidats âgés de moins de 35 ans, avec une nouvelle ambition pour La Réunion et qui veulent changer les choses. J’ai bien envie de rentrer dans l’histoire de La Réunion en étant l’un des premiers députés frontistes élus.
Sur un plan plus personnel, j’étais peut-être le seul délégué Les Républicains qui s’est présenté pour ces législatives sans l’aide de personne. Quand je me suis présenté, on a mis deux candidats face à moi, un de Michel Fontaine, l’autre de Didier Robert. C’est vrai que j’ai toujours été libre dans ma façon de faire les choses. Cela n’a pas plu…Aujourd’hui je reprends ma liberté : je suis heureux d’être au Front National avec des personnes respectueuses et qui sont là pour l’intérêt de la France.
Comment voyez-vous le futur de la droite réunionnaise ?
On voit très bien que la plateforme n’existe plus. On a bien vu que Nassimah Dindar a fait des appels de pied à Emmanuel Macron, Michel Fontaine devrez lui emboiter le pas. Didier Robert, lui, reste sur ses gardes et attend de voir comment les choses vont se dérouler…
Une barrière a-t-elle été franchie à La Réunion lors des dernières présidentielles par rapport à la peur que pouvait susciter le Front National ?
Le plafond de verre, comme on l’appelle, a été brisé au niveau national par Nicolas Dupont-Aignan. On ne peut pas dire que le FN est anti-gaulliste puisqu’il n’y a pas plus gaulliste que Nicolas Dupont-Aignan. Il ne l’aurait jamais fait si le FN était ana-gaulliste, raciste et xénophobe. On est un parti hétéroclite avec toutes les couleurs, moi-même étant métis. On est là pour se battre pour les Réunionnais et dans l’intérêt général pour les Français.
Vous êtes le premier cadre Les Républicains dans l’île à avoir officiellement rejoint le FN. Ce mouvement en appelle-t-il d’autres ?
Il y a un véritable tropisme vers le Front National parce que des gens comme moi très à droite et attachés aux valeurs républicaines se rendent bien compte de l’arnaque, de la fumisterie qu’est le parti Les Républicains. Quand on a vu tous les responsables LR appeler à voter Emmanuel Macron, on se pose des questions…François Fillon a été trahi par son propre parti. Je pense qu’il faut aujourd’hui tourner la page et passer à une nouvelle étape avec une vraie droite républicaine et patriotique avec Marine Le Pen.
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