Une délégation du CREFOM Réunion conduite par Richel SACRI Délégué Régional et de 3 membres du conseil d'administration (Gabriel FONTAINE, Jean Claude GATINA et Faouzia MROIVILLI) a été reçue ce jeudi 17 août par Monsieur Thierry Ledroit, conseiller de Jean-Michel Blanquer, Ministre de l'Education Nationale. Voici le communiqué du CREFOM :

Au cours de cette rencontre, la problématique des mutations des personnels enseignants et non enseignants a été longuement abordée. Les cas concrets de la situation de deux professeures des écoles dont les mutations sont actuellement bloquées par leurs académies de l’Hexagone ont servi d'illustration à la question de mutations des personnels du premier degré. Enfin le Crefom a sensibilisé le conseiller du ministre sur la place de l'enseignement du créole à l’école à La Réunion.
Sur ces questions, le Crefom a rappelé l'urgence de mettre en place les critères du CIMM (Centre des intérêts moraux et matériels) pour l'ensemble des personnels de l'éducation nationale en rappelant que jusqu'ici seuls les personnels du second degré (professeurs, CPE notamment) pouvaient en bénéficier.
Depuis la loi du 28 février 2017 tous les personnels doivent bénéficier de cette nouvelle priorité légale, or les administrations centrales « traînent des pieds ». Le Crefom demande à ce que toutes les mesures soient enfin prises pour que les personnels administratifs techniques et sociaux puissent également bénéficier de ce dispositif dès le prochain mouvement de mutation.
Par ailleurs, s'agissant des professeurs des écoles, une note a été remise au conseiller du ministre montrant les « aberrations » du système de mutation et des permutations. Le Crefom déplore que l'administration considère que La Réunion est un département limitrophe de l’hexagone comme les autres avec les conséquences que l’on sait : l’application des mêmes règles pour tous les départements, sans tenir compte ni de la distance ni de la situation familiale des Réunionnais.
Cette situation ne peut plus durer, des adaptations doivent être trouvées afin de ne pas opérer des transferts de population dans les deux sens alors que des postes restent vacants à La Réunion.
La situation de deux professeures ayant fait l'objet récemment d'une action du Crefom a été évoquée. Ces enseignantes sont en effet « bloquées » par leurs académies d'origine alors même qu'elles ont obtenu un poste pour enseigner à La Réunion. Les dossiers de ces deux professeures ont été remis au conseiller du ministre pour une intervention de sensibilisation auprès des recteurs concernés pour une approche plus humaine.
Par ailleurs, les difficultés des réunionnais lauréats aux concours à chaque rentrée scolaire ont été évoquées. Le sentiment de plus en plus partagé qu'on est en train d'assister au transfert de nos jeunes vers l'hexagone alors que des postes restent vacants ici et que dans le même temps on fait venir des enseignants de l'extérieur, va créer dans l'avenir un sentiment d'injustice et de frustration pouvant entraîner une véritable désagrégation de notre « bien vivre ensemble » si souvent érigé en modèle.
A cet effet, le Crefom a demandé une plus grande transparence du rectorat dans la gestion des postes restés vacants après les mouvements de mutations, afin de permettre aux néo-titulaires de pouvoir rester dans leur académie d'origine.
Ces problématiques ont retenu toute l'attention de M. Ledroit, qui a indiqué que ces thématiques auront toute leur place aux prochaines assises de l'Outre-Mer.
Par ailleurs, la question de l'enseignement du créole à l'école a été abordée, et une note du Crefom a été remise au conseiller du ministre sur le sujet.
Le Crefom a plaidé pour la mise en place d'une politique de sensibilisation afin de donner une vraie place au créole dans les établissements scolaires. L’impulsion doit venir des autorités nationales mais surtout des autorités académiques et des chefs d’établissements. Ces derniers semblent ne pas être tous très motivés voire réfractaires à l'intégration de notre langue au cœur de leur établissement.
Il devient donc urgent et nécessaire de valoriser et d'étendre les expérimentations et les classes bilingues en assurant leur pérennité.
Le CREFOM se félicite de l’écoute attentive du conseiller du ministre de l’éducation nationale lors de cette rencontre très constructive et des échanges fructueux qui ont été tenus.
Richel Sacri
Délégué Régional
CREFOM Réunion
Sur ces questions, le Crefom a rappelé l'urgence de mettre en place les critères du CIMM (Centre des intérêts moraux et matériels) pour l'ensemble des personnels de l'éducation nationale en rappelant que jusqu'ici seuls les personnels du second degré (professeurs, CPE notamment) pouvaient en bénéficier.
Depuis la loi du 28 février 2017 tous les personnels doivent bénéficier de cette nouvelle priorité légale, or les administrations centrales « traînent des pieds ». Le Crefom demande à ce que toutes les mesures soient enfin prises pour que les personnels administratifs techniques et sociaux puissent également bénéficier de ce dispositif dès le prochain mouvement de mutation.
Par ailleurs, s'agissant des professeurs des écoles, une note a été remise au conseiller du ministre montrant les « aberrations » du système de mutation et des permutations. Le Crefom déplore que l'administration considère que La Réunion est un département limitrophe de l’hexagone comme les autres avec les conséquences que l’on sait : l’application des mêmes règles pour tous les départements, sans tenir compte ni de la distance ni de la situation familiale des Réunionnais.
Cette situation ne peut plus durer, des adaptations doivent être trouvées afin de ne pas opérer des transferts de population dans les deux sens alors que des postes restent vacants à La Réunion.
La situation de deux professeures ayant fait l'objet récemment d'une action du Crefom a été évoquée. Ces enseignantes sont en effet « bloquées » par leurs académies d'origine alors même qu'elles ont obtenu un poste pour enseigner à La Réunion. Les dossiers de ces deux professeures ont été remis au conseiller du ministre pour une intervention de sensibilisation auprès des recteurs concernés pour une approche plus humaine.
Par ailleurs, les difficultés des réunionnais lauréats aux concours à chaque rentrée scolaire ont été évoquées. Le sentiment de plus en plus partagé qu'on est en train d'assister au transfert de nos jeunes vers l'hexagone alors que des postes restent vacants ici et que dans le même temps on fait venir des enseignants de l'extérieur, va créer dans l'avenir un sentiment d'injustice et de frustration pouvant entraîner une véritable désagrégation de notre « bien vivre ensemble » si souvent érigé en modèle.
A cet effet, le Crefom a demandé une plus grande transparence du rectorat dans la gestion des postes restés vacants après les mouvements de mutations, afin de permettre aux néo-titulaires de pouvoir rester dans leur académie d'origine.
Ces problématiques ont retenu toute l'attention de M. Ledroit, qui a indiqué que ces thématiques auront toute leur place aux prochaines assises de l'Outre-Mer.
Par ailleurs, la question de l'enseignement du créole à l'école a été abordée, et une note du Crefom a été remise au conseiller du ministre sur le sujet.
Le Crefom a plaidé pour la mise en place d'une politique de sensibilisation afin de donner une vraie place au créole dans les établissements scolaires. L’impulsion doit venir des autorités nationales mais surtout des autorités académiques et des chefs d’établissements. Ces derniers semblent ne pas être tous très motivés voire réfractaires à l'intégration de notre langue au cœur de leur établissement.
Il devient donc urgent et nécessaire de valoriser et d'étendre les expérimentations et les classes bilingues en assurant leur pérennité.
Le CREFOM se félicite de l’écoute attentive du conseiller du ministre de l’éducation nationale lors de cette rencontre très constructive et des échanges fructueux qui ont été tenus.
Richel Sacri
Délégué Régional
CREFOM Réunion
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