Le député France Insoumise Jean-Hugues Ratenon était invité par le président de la Banque Alimentaire des Mascareignes, Marcel Técher. Il s'agissait de faire état des besoins grandissants de la Banque Alimentaire, les demandes d'aide des familles étant en triste augmentation.

La Banque Alimentaire des Mascareignes tire la sonnette d'alarme : le nombre de bénéficiaires d'aide alimentaire a augmenté de 48% durant le premier semestre 2017. Un constat que Marcel Técher, président de l'association, explique notamment par la dégradation de la situation sociale de l'île, par l'augmentation des demandes des jeunes retraités, mais aussi par la meilleure connaissance du public des dispositifs d'aide, dont la Banque Alimentaire.
La Banque Alimentaire reçoit des denrées en provenance d'Europe, via le Fonds Européen d'Aide aux Démunis (FEAD), mais aussi en provenance de collectes locales auprès du grand public ou des distributeurs (grandes et moyennes surfaces). En 2016, ce sont pas moins de 17 000 colis alimentaires que l'association a fournis, à 100 000 personnes, soit presque un Réunionnais sur huit.
Cette augmentation des demandes est vouée à s'accentuer, en raison de l'arrivée à la retraite des baby-boomers, qui ont souvent du mal à joindre les deux bouts avec de petites pensions. "La demande du troisième âge va exploser!", prédit Marcel Técher.
"La demande du troisième âge va exploser!"
Les denrées venant du FEAD constituent une part très importante du stock annuel de la Banque Alimentaire (527 tonnes sur les 878 tonnes de l'année 2016), et c'est une source d'inquiétude pour l'association, car les aides européennes vont en s'amenuisant. "Le budget du FEAD est garanti jusqu'à 2020, mais nous craignons qu'il ne soit drastiquement diminué en 2021.", explique Marcel Técher au député, tout ouïe. Il faut donc augmenter la part des produits collectés localement dans le stock de la Banque Alimentaire, afin d'assurer l'approvisionnement des familles précaires.
Autre constat : les produits frais sont très insuffisamment représentés, faute de moyens pour des collectes auprès des producteurs locaux, ainsi que de réfrigérateurs et de chambres froides, pour les stocker. Un investissement conséquent, que la Banque Alimentaire ne peut effectuer, n'ayant pas de fonds propres. Deux chambres froides sur les quatre nécessaires ont été financées par la région et une fondation privée.
"J'ai été élu pour me mettre au service de ce public"
Jean-Hugues Ratenon s'est dit très attentif à ce sujet, "J'ai été élu pour me mettre au service de ce public", dit-il.
Si Jean-Hugues Ratenon est le seul député à avoir répondu à l'invitation de la Banque Alimentaire, il affirme qu'il va prendre contact avec les six autres, afin de porter ensemble le sujet à l'Assemblée Nationale.
"Je vais contacter les autres députés, ainsi que le député européen Younous Omarjee. Sur ce genre de dossier, il ne peut y avoir de divergences. Il y a moyen d'établir un front commun, en à peine deux mois de mandature, nous avons monté un collectif des députés réunionnais, et adressé pas moins de 4 courriers communs, sur des dossiers importants, la canne, le CHU, les assises de l'Outre-Mer, les emplois aidés. Les choses ont changé, je ne me vois pas rentrer chez moi, et écrire un courrier dans mon coin.", se réjouit le député.
La Banque Alimentaire reçoit des denrées en provenance d'Europe, via le Fonds Européen d'Aide aux Démunis (FEAD), mais aussi en provenance de collectes locales auprès du grand public ou des distributeurs (grandes et moyennes surfaces). En 2016, ce sont pas moins de 17 000 colis alimentaires que l'association a fournis, à 100 000 personnes, soit presque un Réunionnais sur huit.
Cette augmentation des demandes est vouée à s'accentuer, en raison de l'arrivée à la retraite des baby-boomers, qui ont souvent du mal à joindre les deux bouts avec de petites pensions. "La demande du troisième âge va exploser!", prédit Marcel Técher.
"La demande du troisième âge va exploser!"
Les denrées venant du FEAD constituent une part très importante du stock annuel de la Banque Alimentaire (527 tonnes sur les 878 tonnes de l'année 2016), et c'est une source d'inquiétude pour l'association, car les aides européennes vont en s'amenuisant. "Le budget du FEAD est garanti jusqu'à 2020, mais nous craignons qu'il ne soit drastiquement diminué en 2021.", explique Marcel Técher au député, tout ouïe. Il faut donc augmenter la part des produits collectés localement dans le stock de la Banque Alimentaire, afin d'assurer l'approvisionnement des familles précaires.
Autre constat : les produits frais sont très insuffisamment représentés, faute de moyens pour des collectes auprès des producteurs locaux, ainsi que de réfrigérateurs et de chambres froides, pour les stocker. Un investissement conséquent, que la Banque Alimentaire ne peut effectuer, n'ayant pas de fonds propres. Deux chambres froides sur les quatre nécessaires ont été financées par la région et une fondation privée.
"J'ai été élu pour me mettre au service de ce public"
Jean-Hugues Ratenon s'est dit très attentif à ce sujet, "J'ai été élu pour me mettre au service de ce public", dit-il.
Si Jean-Hugues Ratenon est le seul député à avoir répondu à l'invitation de la Banque Alimentaire, il affirme qu'il va prendre contact avec les six autres, afin de porter ensemble le sujet à l'Assemblée Nationale.
"Je vais contacter les autres députés, ainsi que le député européen Younous Omarjee. Sur ce genre de dossier, il ne peut y avoir de divergences. Il y a moyen d'établir un front commun, en à peine deux mois de mandature, nous avons monté un collectif des députés réunionnais, et adressé pas moins de 4 courriers communs, sur des dossiers importants, la canne, le CHU, les assises de l'Outre-Mer, les emplois aidés. Les choses ont changé, je ne me vois pas rentrer chez moi, et écrire un courrier dans mon coin.", se réjouit le député.


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