
"On peut comprendre que des gens de Madagascar préfèrent vivre en France"; c’est ce qu’a avoué le procureur face à un "réseau d’obtention de documents français", avant de rappeler l’illégalité de leurs actes.
Le tribunal correctionnel avait affaire à un groupe de Malgaches peut-être pas tout à fait honnêtes mais loin d’être méchants, ce mardi. Ce "réseau" aurait été organisé par une femme d’une cinquantaine d’années, originaire de Madagascar, et décédée avant que le procès ne se tienne.
Place donc à son mari, un Réunionnais de 80 ans. Lui s’est marié en 2004 avec la défunte lors d’une virée à Madagascar et a ensuite reconnu ses trois enfants ; leur permettant donc d’accéder au titre de séjour en France.
Une de ses belles-filles a quant à elle donné naissance à un enfant à La Réunion - dont le père biologique était malgache. Son bébé est donc français. Son copain de l’époque, également un Malgache séjournant à La Réunion qu’elle a rencontré pendant sa grossesse, reconnaît l’enfant en 2011. Si aujourd’hui tous deux disent que la démarche administrative a été faite "par amour", la mère avoue que c’était également "pour lui rendre service". Lui, qui vit depuis 15 ans à La Réunion sans papiers, avait déclaré aux autorités que le but était d’obtenir un titre de séjour, celui de parent de ressortissant français.
Ensuite il y a le cas d’une autre jeune femme Malgache enceinte. Elle avait demandé à un Comorien qui avait la nationalité française de reconnaître son enfant en 2005. "J’étais enceinte, seule et désespérée. Il a proposé de m’héberger et de m’aider. J’étais reconnaissante de ce qu’il avait fait pour moi", raconte-t-elle. Si elle avoue qu’il ne s’agissait pas d’une histoire de passion amoureuse, il y avait "quelque chose de fort" et une relation conjugale est née. Ils sont ainsi restés 4 ans ensemble après qu’il ait reconnu l’enfant.
La relaxe demandée
Les avocats des prévenus avaient tous demandé la relaxe. Argument fort concernant ce dernier cas : lui avait déjà la nationalité française et elle avait un titre de séjour de parent de ressortissant français. Inutile donc qu’il reconnaisse l’enfant pour obtenir des papiers. "Mais il y a toujours une suspicion qui pèse sur un étranger qui fait reconnaître son enfant", a ajouté Me Ali Mihidoiri.
Le gramoune quant à lui, est gentiment décrit comme un "pigeon" qui s’est fait avoir sans trop comprendre ce qu’il se passait.
Le procureur avait requis quatre mois de prison avec sursis pour tous. Les juges ont été légèrement plus cléments: trois mois de sursis.
Le tribunal correctionnel avait affaire à un groupe de Malgaches peut-être pas tout à fait honnêtes mais loin d’être méchants, ce mardi. Ce "réseau" aurait été organisé par une femme d’une cinquantaine d’années, originaire de Madagascar, et décédée avant que le procès ne se tienne.
Place donc à son mari, un Réunionnais de 80 ans. Lui s’est marié en 2004 avec la défunte lors d’une virée à Madagascar et a ensuite reconnu ses trois enfants ; leur permettant donc d’accéder au titre de séjour en France.
Une de ses belles-filles a quant à elle donné naissance à un enfant à La Réunion - dont le père biologique était malgache. Son bébé est donc français. Son copain de l’époque, également un Malgache séjournant à La Réunion qu’elle a rencontré pendant sa grossesse, reconnaît l’enfant en 2011. Si aujourd’hui tous deux disent que la démarche administrative a été faite "par amour", la mère avoue que c’était également "pour lui rendre service". Lui, qui vit depuis 15 ans à La Réunion sans papiers, avait déclaré aux autorités que le but était d’obtenir un titre de séjour, celui de parent de ressortissant français.
Ensuite il y a le cas d’une autre jeune femme Malgache enceinte. Elle avait demandé à un Comorien qui avait la nationalité française de reconnaître son enfant en 2005. "J’étais enceinte, seule et désespérée. Il a proposé de m’héberger et de m’aider. J’étais reconnaissante de ce qu’il avait fait pour moi", raconte-t-elle. Si elle avoue qu’il ne s’agissait pas d’une histoire de passion amoureuse, il y avait "quelque chose de fort" et une relation conjugale est née. Ils sont ainsi restés 4 ans ensemble après qu’il ait reconnu l’enfant.
La relaxe demandée
Les avocats des prévenus avaient tous demandé la relaxe. Argument fort concernant ce dernier cas : lui avait déjà la nationalité française et elle avait un titre de séjour de parent de ressortissant français. Inutile donc qu’il reconnaisse l’enfant pour obtenir des papiers. "Mais il y a toujours une suspicion qui pèse sur un étranger qui fait reconnaître son enfant", a ajouté Me Ali Mihidoiri.
Le gramoune quant à lui, est gentiment décrit comme un "pigeon" qui s’est fait avoir sans trop comprendre ce qu’il se passait.
Le procureur avait requis quatre mois de prison avec sursis pour tous. Les juges ont été légèrement plus cléments: trois mois de sursis.
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