Quantcast
Channel: Faits divers – Zinfos974
Viewing all articles
Browse latest Browse all 97587

Encore un enfumage des Marcheurs

$
0
0
Encore un enfumage des Marcheurs
Le  double  aveu  qui se cache derrière la hausse de la CSG

Une des mesures les plus emblématiques, et la plus contestée parce que la plus injuste,  de l’ère ,  prétendument  nouvelle,  ouverte par les Marcheurs, est la hausse de la CSG.

Macron avait contesté le fait  que la  France était  au  bord  de la faillite.  Pourtant cette augmentation des prélèvements sociaux témoigne de la pertinence du constat  qui  avait  été  fait par  d’autres candidats aux présidentielles selon lequel les marges  financières  de l’Etat  étaient  nulles et qu’il fallait  donc  trouver  de nouvelles recettes ou baisser  drastiquement les dépenses si l’on voulait promouvoir  de nouvelles politiques  économiques et sociales  .

Cette accentuation des prélèvements obligatoires ne participe  pas  à un effort national  également  partagé mais  à un règlement de  compte   à l’égard des aînés . Les conditions de sa mise en œuvre sont en effet  discriminatoires : ses effets seront  compensés pour tous   ( baisse corollaire  des  charges pour les salariés  ou  « flat tax » pour les détenteurs  de valeurs mobilières  ) sauf  pour les retraités qui perdront  2% de leur pension nette  .

En fait   l’enjeu  est  de rééquilibrer  , de manière  biaisée  comme c’est la marque  de  fabrique  de la macronie , les revenus  entre  actifs  et  retraités , au motif  que les premiers auraient vu leur position relative  dans l’échelle des revenus se dégrader  au profit des seconds .

Un moyen détourné d’imposer un ré-équilibrage entre actifs et retraités

Si ce  constat  était avéré , il eût été logique d’inciter à la hausse  des salaires  , notamment ,  le cas  échéant  , en contrepartie  d’une  augmentation du temps de travail  . Mais cette solution ne plaisait ni au MEDEF ni aux fonctionnaires surbookés . On a donc préféré faire jouer l’effet « balancier » ,  consistant à ponctionner  les ressources des retraités  pour ré injecter le produits de  la  confiscation     dans les salaires  des actifs .

Ne comptez pas sur les Marcheurs pour  vous expliquer  la logique  qu’il y a derrière  tout  ça.   On leur a donné  consigne  de se taire  ou de dire que  ça  allait  profiter  aux  jeunes  , ce qui  est évidemment faux  puisque  les allègements  de  charges  profiteront à tous les salariés   à proportion de leur  salaire. Mais invoquer les difficultés d’insertion des  jeunes est  toujours payant et  personne  ne regardera  de si près  pour  vérifier  s’il s’agit  réellement  de la manifestation d’une  solidarité intergénérationnelle.

D‘ailleurs au fond  chez « ces marcheurs-là ,  on ne pense pas , Monsieur   , on  prie  Jupiter »

Ne  cherchez  pas  Les Marcheurs dans l’annuaire  que  vous venez  de recevoir   pour leur  demander  compte  : ils sont  inexistants et  c’est même  leur raison d’être .

Donc  voyons par nous-mêmes .

Un argumentaire infondé :

-          Du  côté  des retraités :

En octobre, les retraités ont certes vu leur pension revalorisée de 0,8 % : un soulagement, après des années de gel ou de sous-indexation des régimes de base et complémentaires. Néanmoins, cela ne compensera pas tout à fait l’inflation prévue cette année (0,9 %), d’autant que la revalorisation intervient sur le dernier trimestre. Et en plus on leur annonce un nouveau  gel  en  2018 alors  que  l’inflation dépassera  sans  doute  1% sur la période.

 Surtout, sur la durée, leur pouvoir d’achat a chuté, du fait de la faible revalorisation des pensions, en particulier depuis 2010, et de l’augmentation des prélèvements sociaux.

 C’est ce que montre une étude   du Conseil d’orientation des retraites (COR) qui vient  d’être  mise  en circulation  , confidentiellement  bien  sûr ,  car  il ne  faut pas  que le peuple  sache.

Elle retrace l’évolution de la pension nette pendant dix à vingt-cinq ans pour quatre générations-types âgées entre 70 ans (nés en 1947) et 85 ans (1932).

Ainsi depuis 1992, date à laquelle la génération 1932 a commencé à prendre sa retraite, les pensions des cadres ont particulièrement souffert des mesures d’économies à l’Agirc (  la retraite complémentaire des cadres représente à peu près la moitié de leur pension ) . L’évolution de la valeur du point Agirc a été ainsi inférieure à l’inflation de 1994 à 2000, en 2010-2011 et depuis 2014, c’est-à-dire pendant 13 années sur 26. Résultat : un cadre de 85 ans a vu le pouvoir d’achat de sa pension brute diminuer de 5 % en vingt-cinq ans. Pour un cadre de 70 ans, la glissade est de 2 % en dix ans. Le pouvoir d’achat chute encore plus si l’on prend en compte la pension nette, diminuée des prélèvements sociaux. Pour un cadre né en 1932, il a baissé de 10 %, dont 6 % entre 1993 et 1997, (période de hausse des contributions CSG, CRDS, Casa et des cotisations maladie pesant sur les pensions ).

Pour les non cadres , qui comptent moins sur la pension complémentaire Arrco pour leurs vieux jours (environ 30 % de la pension totale) , la perte de pouvoir d’achat brut jusqu’en 2017 a été au minimum de 1,5 % (génération 1937), au maximum de 2,5 % (1947). En net, la perte oscille entre 2 % (génération 1937) et 7 % (1932).

Enfin, les fonctionnaires de catégorie B partis à la retraite en 1992 ont d’abord connu une hausse de pouvoir d’achat brut pendant dix ans, avant de voir ce pouvoir d’achat reculer à partir de 2002. Pour les quatre générations, il s’est érodé d’un quart de point par année depuis lors, et d’un point en 2017. En fin de compte, les fonctionnaires de catégorie B ont vu leur pension brute diminuer de 3 % (génération 1947) à 4,5 % (1937). En net, la chute est comprise entre 3 % (1947) et 8 % (1932) ;

-          Et du  côté  des salariés

Depuis 1995, ce sont cette fois-ci les chefs d'entreprise qui affichent la plus forte hausse, avec un salaire net annuel moyen qui bondit de 86%, tandis que celui des employés augmente lui de 42,1%.

Ils sont suivis des apprentis et stagiaires (+56,8%) et des ouvriers (+49,9%).

Ces trois catégories enregistrent une progression du salaire net annuel moyen supérieure à celle de l'ensemble des salariés (+46,8% depuis 1995).

 La croissance la plus modérée est à mettre à l'actif des cadres et professions intellectuelles supérieures ainsi que des professions intermédiaires, avec +33,3% sur la période.

Ces travaux démentent donc  l’enrichissement relatif des retraités par rapport aux actifs.

Conclusion :

Encore une fois  on nous a  enfumés.

Les premières victimes de la  crise ,   qui dure  en fait  depuis   la décennie   70  , ce  sont d’abord les retraités .

Et c’est à eux  qu’on va  demander  de payer l’addition de  l’incurie  de nos dirigeants .

Allez  comprendre !

Mais  tout ceci  c’est entre nous ! N’allez pas le répéter  , ce  n’est   bon ni pour la santé  des  marcheurs ni pour celle de ceux  qui ne peuvent plus marcher .

www.zinfos974.com

Viewing all articles
Browse latest Browse all 97587

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>