Un collectif de soignants baptisé "soignants au bord du gouffre", dans courrier à la ministre de la Santé ainsi qu'aux députés de La Réunion, lance l'alerte sur l'état des urgences au CHU de Saint-Pierre.

C'est une lettre poignante qu'a adressé à la ministre Agnès Buzyn un collectif de paramédicaux de l'hôpital de Saint-Pierre. Ils y dressent l'état des lieux des urgences adultes de l'hôpital, qu'ils jugent dangereuses pour les patients.
Cela fait deux ans que les soignants du CHU Sud alertent leur hiérarchie sur les conditions d'accueil des patients aux urgences adultes. En novembre 2016, ils ont rencontré leur direction au sujet des violences dont ils sont régulièrement victimes aux urgences, rencontre suite à laquelle des mesures avaient été prises, qui semblent insuffisantes pour endiguer la violence.
Une violence que la direction imputait en novembre 2016 au mode d'organisation des soignants, qui ont alors donné de leur temps de repos pour tenter d'améliorer les conditions d'accueil. Mais, selon le collectif, un an plus tard, les faits sont là : aucune réorganisation du temps de travail n'améliorera les conditions d'accueil aux urgences tant que la capacité d'accueil ne sera augmentée. Les locaux ne sont prévus pour accueillir au maximum que 85 patients par jour, alors que jusqu'à 180 patients passent chaque jour aux urgences.
Le temps d'attente génère de la violence chez les patients et leurs accompagnants agacés, parfois réduits à patienter durant 14 heures avant une prise en charge médicale. À cette attente s'ajoute l'absence d'intimité, qui nuit au secret médical et à l'hygiène. En effet, il n'existe pas de salle d'évaluation close, et les patients exposent leur cas "au vu et au su de tous les usagers présents aux urgences". Du fait de l'absence de séparation des patients, les soins ne peuvent être prodigués dans les conditions d'hygiène réglementaires, mettant les patients en danger.
En plus de ces problèmes de locaux, dont les soignants demandent la reconstruction complète, existent de vrais problèmes de sous-effectif. Confronté au manque criant de personnel, le service n'a d'autre choix que de réduire les temps de repos et de congés des soignants, qui sont de plus nombreux à quitter l'hôpital ou à se retrouver en arrêt maladie. Épuisés, les soignants appellent à l'aide la ministre de la Santé, en ces termes : "L'institution pousse son personnel soignant à la maltraitance en ne fournissant pas les moyens matériels et humains d'assurer des soins sécuritaires et de qualité". Ils jugent la violence quotidienne générée par tous ces dysfonctionnements légitime, alors qu'ils en sont victimes.
Cela fait deux ans que les soignants du CHU Sud alertent leur hiérarchie sur les conditions d'accueil des patients aux urgences adultes. En novembre 2016, ils ont rencontré leur direction au sujet des violences dont ils sont régulièrement victimes aux urgences, rencontre suite à laquelle des mesures avaient été prises, qui semblent insuffisantes pour endiguer la violence.
Une violence que la direction imputait en novembre 2016 au mode d'organisation des soignants, qui ont alors donné de leur temps de repos pour tenter d'améliorer les conditions d'accueil. Mais, selon le collectif, un an plus tard, les faits sont là : aucune réorganisation du temps de travail n'améliorera les conditions d'accueil aux urgences tant que la capacité d'accueil ne sera augmentée. Les locaux ne sont prévus pour accueillir au maximum que 85 patients par jour, alors que jusqu'à 180 patients passent chaque jour aux urgences.
Le temps d'attente génère de la violence chez les patients et leurs accompagnants agacés, parfois réduits à patienter durant 14 heures avant une prise en charge médicale. À cette attente s'ajoute l'absence d'intimité, qui nuit au secret médical et à l'hygiène. En effet, il n'existe pas de salle d'évaluation close, et les patients exposent leur cas "au vu et au su de tous les usagers présents aux urgences". Du fait de l'absence de séparation des patients, les soins ne peuvent être prodigués dans les conditions d'hygiène réglementaires, mettant les patients en danger.
En plus de ces problèmes de locaux, dont les soignants demandent la reconstruction complète, existent de vrais problèmes de sous-effectif. Confronté au manque criant de personnel, le service n'a d'autre choix que de réduire les temps de repos et de congés des soignants, qui sont de plus nombreux à quitter l'hôpital ou à se retrouver en arrêt maladie. Épuisés, les soignants appellent à l'aide la ministre de la Santé, en ces termes : "L'institution pousse son personnel soignant à la maltraitance en ne fournissant pas les moyens matériels et humains d'assurer des soins sécuritaires et de qualité". Ils jugent la violence quotidienne générée par tous ces dysfonctionnements légitime, alors qu'ils en sont victimes.
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