![[L'édito de Pierrot Dupuy] Les ministres, ces illustres inconnus [L'édito de Pierrot Dupuy] Les ministres, ces illustres inconnus](http://www.zinfos974.com/photo/art/default/23473437-25736238.jpg?v=1530685345)
Le Premier ministre a commencé à recevoir, hier à Matignon, chaque ministre pour un entretien d'évaluation, une sorte d'entretien annuel, pour faire le point sur les actions de chaque ministère.
Un exercice qui devait permettre, selon le Premier ministre, de faire le bilan de la première année gouvernementale et de "recadrer les choses" si nécessaire.
Constatons tout d’abord que, contrairement à ce qu’a pu affirmer Christophe Castener, le porte-parole du gouvernement, il ne s’agissait pas d’une première. François Fillon, alors Premier ministre de Nicolas Sarkozy, l’avait déjà fait. C’était en 2008…
De même, notons que lorsqu’Emmanuel Macron l’avait annoncé pendant sa campagne électorale, c’était pour promettre une évaluation chaque année de ses ministres, de leurs budgets, des économies réalisées, évaluation à l’issue de laquelle il avait promis de prendre la décision de les garder ou pas. Un an plus tard, voilà au moins une promesse qui ne sera pas tenue puisque selon Edouard Philippe, plus question de sanctions. L’entretien sera non-éliminatoire.
Pourquoi une telle reculade ? Dans le privé, puisqu’apparemment c’est pour copier le management des entreprises que le président de la République a souhaité noter ses ministres, dans le privé donc, quand quelqu’un ne fait pas l’affaire, on le vire.
Voilà donc un exemple symbolique des pratiques qui prévalent au plus haut sommet de l’Etat : Beaucoup d’effets d’annonces, on dit manager comme dans le privé et au final on se comporte comme dans n’importe quelle administration où l’on conserve son poste quelle que soit la qualité du travail fourni.
De toutes façons, comment sanctionner des ministres dont tout le monde sait, dans le microcosme politique parisien, qu’ils ne sont pour la plupart que des marionnettes ?
A part quelques ministres de renom, à forte personnalité et avec un caractère trempé, les autres ne font qu’appliquer les consignes de leur « référent », à Matignon et à l’Elysée.
Vous connaissez les noms de Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, de Nicolas Hulot, le ministre de l’Ecologie, de Nicole Belloubet, la Garde des Sceaux, ou encore de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale. Un peu moins déjà ceux de Florence Parly, pourtant ministre des Armées, de Muriel Pénicaud, la ministre du Travail ou encore de Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères.
Mais qui connait le nom du ministre de l’Agriculture ? Stéphane Travert. Et celui de l’Enseignement et de la Recherche ? Frédérique Vidal. Pour ceux qui l’ignoreraient, il s’agit d’une femme. Très discrète au demeurant… Et celui de la ministre de la Culture ? Vous avez trois secondes pour trouver… Non ? Toujours pas ? Françoise Nyssen…
Et que dire de Nathalie Loiseau, la ministre chargée des Affaires européennes, un dossier pourtant hyper important avec tout ce qui se passe en Europe actuellement, et avec les élections qui se profilent à l’horizon…
Je vais en rester là et ne pas vous infliger le même exercice pour les secrétaires d’Etat. Je suis sûr que vous n’en connaitriez pas plus de un ou deux… Et encore !
Je sais bien que la qualité d’un travail ne se juge pas qu’à la notoriété d’un ministre, mais quand même…
Un exercice qui devait permettre, selon le Premier ministre, de faire le bilan de la première année gouvernementale et de "recadrer les choses" si nécessaire.
Constatons tout d’abord que, contrairement à ce qu’a pu affirmer Christophe Castener, le porte-parole du gouvernement, il ne s’agissait pas d’une première. François Fillon, alors Premier ministre de Nicolas Sarkozy, l’avait déjà fait. C’était en 2008…
De même, notons que lorsqu’Emmanuel Macron l’avait annoncé pendant sa campagne électorale, c’était pour promettre une évaluation chaque année de ses ministres, de leurs budgets, des économies réalisées, évaluation à l’issue de laquelle il avait promis de prendre la décision de les garder ou pas. Un an plus tard, voilà au moins une promesse qui ne sera pas tenue puisque selon Edouard Philippe, plus question de sanctions. L’entretien sera non-éliminatoire.
Pourquoi une telle reculade ? Dans le privé, puisqu’apparemment c’est pour copier le management des entreprises que le président de la République a souhaité noter ses ministres, dans le privé donc, quand quelqu’un ne fait pas l’affaire, on le vire.
Voilà donc un exemple symbolique des pratiques qui prévalent au plus haut sommet de l’Etat : Beaucoup d’effets d’annonces, on dit manager comme dans le privé et au final on se comporte comme dans n’importe quelle administration où l’on conserve son poste quelle que soit la qualité du travail fourni.
De toutes façons, comment sanctionner des ministres dont tout le monde sait, dans le microcosme politique parisien, qu’ils ne sont pour la plupart que des marionnettes ?
A part quelques ministres de renom, à forte personnalité et avec un caractère trempé, les autres ne font qu’appliquer les consignes de leur « référent », à Matignon et à l’Elysée.
Vous connaissez les noms de Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, de Nicolas Hulot, le ministre de l’Ecologie, de Nicole Belloubet, la Garde des Sceaux, ou encore de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale. Un peu moins déjà ceux de Florence Parly, pourtant ministre des Armées, de Muriel Pénicaud, la ministre du Travail ou encore de Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères.
Mais qui connait le nom du ministre de l’Agriculture ? Stéphane Travert. Et celui de l’Enseignement et de la Recherche ? Frédérique Vidal. Pour ceux qui l’ignoreraient, il s’agit d’une femme. Très discrète au demeurant… Et celui de la ministre de la Culture ? Vous avez trois secondes pour trouver… Non ? Toujours pas ? Françoise Nyssen…
Et que dire de Nathalie Loiseau, la ministre chargée des Affaires européennes, un dossier pourtant hyper important avec tout ce qui se passe en Europe actuellement, et avec les élections qui se profilent à l’horizon…
Je vais en rester là et ne pas vous infliger le même exercice pour les secrétaires d’Etat. Je suis sûr que vous n’en connaitriez pas plus de un ou deux… Et encore !
Je sais bien que la qualité d’un travail ne se juge pas qu’à la notoriété d’un ministre, mais quand même…
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