
Le maintien de l'aide européenne POSEI (programme d'options spécifiques à l'éloignement et à l'insularité) a été confirmé ce mercredi par le Département. Serge Hoareau, vice-président en charge de l'agriculture s'est dit satisfait de ce maintien. "Une bataille victorieuse mais nous n'avons pas remporté la guerre", a-t-il déclaré, notamment sur la PAC (politique agricole commune) et la gestion des fonds européens.
"Lors d'une visite précédente effectuée à Bruxelles, nous étions confiants sur l'enveloppe POSEI ainsi que sur celle de la PAC, même si il y avait des inquiétudes. Lors de la proposition de la Commission européenne début mai, nous avons eu une mauvaise surprise avec l'annonce de la baisse de l'enveloppe POSEI de 3,9% et de la PAC à minima de 5%", a-t-il rappelé.
Suite à ces annonces, l'interprofessionnelle s'était mobilisée en souhaitant mener avec Eurodom une action à Bruxelles pour interpeller le maximum de personnes comme les membres de la Commission et des europdéputés.
Le POSEI, instauré en 1989 pour répondre aux problématiques connues pour le RUP (régions ultrapériphériques), a pour objectifs de combler l'insularité et l'éloignement et de permettre à ces territoires de structurer leur agriculture et la consolider
"L'agriculture représente un pan important de l'économie réunionnaise. La baisse aurait pu avoir des conséquences sur notre économie. Une baisse de 25 millions/an sur 2021-2027, c'est une goutte d'eau pour le budget de l'Europe mais c'est important pour nous", a commenté Serge Hoareau.
Avec le maintien de l'enveloppe, 653 millions d'euros seront alloués pour ensemble des RUP. L'outremer français bénéficiera de 273 millions d'euros sur la période, dont 106 millions d'euros pour La Réunion.
Pour Serge Hoareau, "on était dans une incompréhension, qui venait d'abord de la position de la Commission lors du mémorandum en 2017. On était sur des perspectives d'avenir encourageantes, confortées lors de la réunion des RUP à Cayenne en octobre 2017 où Jean-Claude Juncker (président de la Commission européenne ndlr) avait pris de nouveaux engagements le soutien de l'Europe, dans un même contexte budgétaire restreint".
"L'agriculture risque d'être reléguée à un second, voire 3e plan"
Il poursuit : "C'est une annonce heureuse, c'est une victoire sur le maintien pour le POSEI. Aujourd'hui j'ai dit qu'on a gagné une bataille mais pas la guerre. Et la guerre à venir sera plus difficile. L'agriculture risque d'être reléguée à un second, voire 3e plan par rapport à ses ambitions. L'Etat membre le plus fortement concerné reste la France et il faut obtenir de la France un soutien sans faille."
Autre inquiétude pour le vice-président du Département, le fonds FEADER. "Nous sommes face à une inconnue et je suis inquiet car l'Europe veut aller vite, dans un planning contraint qui laisse peu de place aux discussions et transactions. Nous sommes en alerte, nous avons déjà sensibilisé le président du conseil départemental pour sensibiliser au plus haut niveau Etat français sur la PAC."
"La victoire du PSOEI doit être accompagnée d'une victoire sur la PAC et l'enveloppe FEADER"
Jean-Bernard Gonthier, président de la Chambre d'agriculture a quant à lui salué "la mobilisation de tous les DOM". Il pointe cependant du doigt des "décisions prises par l'Europe contradictoires". "On nous donne de quoi produire mais avec les décisions de libre-échange, on oublie que les DOM sont européens et tropicaux et tous les accords de libre-échange se font avec des pays tropicaux et viennent nous concurrencer illégalement".
Et d'ajouter : "On nous impose des obligations sanitaires, nous sommes pour, mais qu'on nous dise dans le même temps que nos consommateurs peuvent consommer des produits qui viennent de n'importe où... L'Europe doit réfléchir aux décisions qu'elle prend car cela impacte nos territoires."
"Nous devons être vigilants et rester en rang derrière le département pour défendre ce pilier (la PAC ndlr) car notre avenir est en jeu. La concurrence mondiale le prouve : nous devons être forts et organisés. Sans les aides européennes, nous, petits territoires, ne pourrons nous défendre", conclut Jean-Bernard Gonthier.
Samuel Irlepenne sur place
"Lors d'une visite précédente effectuée à Bruxelles, nous étions confiants sur l'enveloppe POSEI ainsi que sur celle de la PAC, même si il y avait des inquiétudes. Lors de la proposition de la Commission européenne début mai, nous avons eu une mauvaise surprise avec l'annonce de la baisse de l'enveloppe POSEI de 3,9% et de la PAC à minima de 5%", a-t-il rappelé.
Suite à ces annonces, l'interprofessionnelle s'était mobilisée en souhaitant mener avec Eurodom une action à Bruxelles pour interpeller le maximum de personnes comme les membres de la Commission et des europdéputés.
Le POSEI, instauré en 1989 pour répondre aux problématiques connues pour le RUP (régions ultrapériphériques), a pour objectifs de combler l'insularité et l'éloignement et de permettre à ces territoires de structurer leur agriculture et la consolider
"L'agriculture représente un pan important de l'économie réunionnaise. La baisse aurait pu avoir des conséquences sur notre économie. Une baisse de 25 millions/an sur 2021-2027, c'est une goutte d'eau pour le budget de l'Europe mais c'est important pour nous", a commenté Serge Hoareau.
Avec le maintien de l'enveloppe, 653 millions d'euros seront alloués pour ensemble des RUP. L'outremer français bénéficiera de 273 millions d'euros sur la période, dont 106 millions d'euros pour La Réunion.
Pour Serge Hoareau, "on était dans une incompréhension, qui venait d'abord de la position de la Commission lors du mémorandum en 2017. On était sur des perspectives d'avenir encourageantes, confortées lors de la réunion des RUP à Cayenne en octobre 2017 où Jean-Claude Juncker (président de la Commission européenne ndlr) avait pris de nouveaux engagements le soutien de l'Europe, dans un même contexte budgétaire restreint".
"L'agriculture risque d'être reléguée à un second, voire 3e plan"
Il poursuit : "C'est une annonce heureuse, c'est une victoire sur le maintien pour le POSEI. Aujourd'hui j'ai dit qu'on a gagné une bataille mais pas la guerre. Et la guerre à venir sera plus difficile. L'agriculture risque d'être reléguée à un second, voire 3e plan par rapport à ses ambitions. L'Etat membre le plus fortement concerné reste la France et il faut obtenir de la France un soutien sans faille."
Autre inquiétude pour le vice-président du Département, le fonds FEADER. "Nous sommes face à une inconnue et je suis inquiet car l'Europe veut aller vite, dans un planning contraint qui laisse peu de place aux discussions et transactions. Nous sommes en alerte, nous avons déjà sensibilisé le président du conseil départemental pour sensibiliser au plus haut niveau Etat français sur la PAC."
"La victoire du PSOEI doit être accompagnée d'une victoire sur la PAC et l'enveloppe FEADER"
Jean-Bernard Gonthier, président de la Chambre d'agriculture a quant à lui salué "la mobilisation de tous les DOM". Il pointe cependant du doigt des "décisions prises par l'Europe contradictoires". "On nous donne de quoi produire mais avec les décisions de libre-échange, on oublie que les DOM sont européens et tropicaux et tous les accords de libre-échange se font avec des pays tropicaux et viennent nous concurrencer illégalement".
Et d'ajouter : "On nous impose des obligations sanitaires, nous sommes pour, mais qu'on nous dise dans le même temps que nos consommateurs peuvent consommer des produits qui viennent de n'importe où... L'Europe doit réfléchir aux décisions qu'elle prend car cela impacte nos territoires."
"Nous devons être vigilants et rester en rang derrière le département pour défendre ce pilier (la PAC ndlr) car notre avenir est en jeu. La concurrence mondiale le prouve : nous devons être forts et organisés. Sans les aides européennes, nous, petits territoires, ne pourrons nous défendre", conclut Jean-Bernard Gonthier.
Samuel Irlepenne sur place
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