
Tandis que M. Benalla assène ses vérités sur TF1, tandis que la France du football gagnait son deuxième Mondial, d’autres événements plus graves secouent la planète : Facebook perd 100 milliards en bourse, la Grèce est en flammes, la Gare Montparnasse est bloquée par un incendie, une vague de chaleur exceptionnelle touche la planète entière, jusqu’à 38°C aux Îles Britanniques, qui pensaient se sortir d’affaire climatique avec le Brexit.
Tout ceci pose la question de la hiérarchisation de l’information, sujet cent fois rebattu. L’information est un produit de consommation qui se vend, se consomme, se digère, et s’expulse dès le lendemain. Plus l’information touche le quotidien, plus le public s’indignera. Et plus l’événement est lointain, moins le consommateur y sera sensible. Ce théorème est aussi applicable pour les questions écologiques.
Par exemple, l’industrie de la bidoche produit plus de CO2 que Shell et Total réunis. Or rien ne bouge car les lobbys sont à l’œuvre, jusqu’au cœur des pouvoirs politiques, comme ce climato-sceptique de Sonny Perdue, aux États-Unis, secrétaire d’état à l’agriculture et notoirement lié à l’industrie agro-alimentaire, ou comme le ministre brésilien de l’agriculture, Blairo Maggi, dont la colossale fortune vient du soja transgénique, nourriture quasi-exclusive du bétail brésilien.
Prenons un autre exemple, le journal d’Anne-Sophie Lapix, sur France 2 le 30 mai dernier. Je vous énumère les sujets : les orages en France, 42 départements en alerte orange ; la hausse du prix du pétrole mettant en péril le transport maritime ; la guerre commerciale entre les États-Unis, l’Europe et la Chine ; les grèves en Grèce pour combattre l’austérité ; les migrants évacués à la Villette et les familles d’accueil ; la réintroduction de l’ours slovène dans les Pyrénées.
Au total, le mot effondrement n’est jamais cité, or il s’agit bien, pour tous les sujets, d’une unification sous ce vocable, auquel on peut aussi rajouter l’emprise : emprise temporaire et illusoire, car, sur l’ensemble des crises : financière, économique, du pétrole, commerciale, migratoire ou climatique, on ne pourra pas revenir en arrière. En effet les flux colossaux d’énergie, d’information, de commercialisation dans le monde entier nous renvoie à la folie productiviste des hommes jamais critiquée, jamais nommée même. Pour reparler des véhicules électriques (VE) dont je vous entretenais il y a peu, avec l’empilement des nouvelles formes d’énergie qui ne se substitueront pas aux précédentes, les VE ne nous apporteront jamais la solution : nous passer du pétrole.
Pire : on envisage sérieusement de revenir au charbon pour fabriquer l’électricité dont l’Humanité aurait besoin pour faire rouler les milliards de VE. Folie !
Dans quatre ans, à la fin du quinquennat macronien, le climat sera encore plus dégradé, l’automne démarrera en juillet (déjà les feuilles tombent au Jardin du Luxembourg, à Paris, et les vendanges commencent début août dans l’Aude), il fera de plus en plus chaud, et les Anglais n’en finiront pas de transpirer.
Mais personne n’en parle : ce n’est pas très grave. Vraiment ?
Bruno Bourgeon, président d’AID
http://aid97400.re
Tout ceci pose la question de la hiérarchisation de l’information, sujet cent fois rebattu. L’information est un produit de consommation qui se vend, se consomme, se digère, et s’expulse dès le lendemain. Plus l’information touche le quotidien, plus le public s’indignera. Et plus l’événement est lointain, moins le consommateur y sera sensible. Ce théorème est aussi applicable pour les questions écologiques.
Par exemple, l’industrie de la bidoche produit plus de CO2 que Shell et Total réunis. Or rien ne bouge car les lobbys sont à l’œuvre, jusqu’au cœur des pouvoirs politiques, comme ce climato-sceptique de Sonny Perdue, aux États-Unis, secrétaire d’état à l’agriculture et notoirement lié à l’industrie agro-alimentaire, ou comme le ministre brésilien de l’agriculture, Blairo Maggi, dont la colossale fortune vient du soja transgénique, nourriture quasi-exclusive du bétail brésilien.
Prenons un autre exemple, le journal d’Anne-Sophie Lapix, sur France 2 le 30 mai dernier. Je vous énumère les sujets : les orages en France, 42 départements en alerte orange ; la hausse du prix du pétrole mettant en péril le transport maritime ; la guerre commerciale entre les États-Unis, l’Europe et la Chine ; les grèves en Grèce pour combattre l’austérité ; les migrants évacués à la Villette et les familles d’accueil ; la réintroduction de l’ours slovène dans les Pyrénées.
Au total, le mot effondrement n’est jamais cité, or il s’agit bien, pour tous les sujets, d’une unification sous ce vocable, auquel on peut aussi rajouter l’emprise : emprise temporaire et illusoire, car, sur l’ensemble des crises : financière, économique, du pétrole, commerciale, migratoire ou climatique, on ne pourra pas revenir en arrière. En effet les flux colossaux d’énergie, d’information, de commercialisation dans le monde entier nous renvoie à la folie productiviste des hommes jamais critiquée, jamais nommée même. Pour reparler des véhicules électriques (VE) dont je vous entretenais il y a peu, avec l’empilement des nouvelles formes d’énergie qui ne se substitueront pas aux précédentes, les VE ne nous apporteront jamais la solution : nous passer du pétrole.
Pire : on envisage sérieusement de revenir au charbon pour fabriquer l’électricité dont l’Humanité aurait besoin pour faire rouler les milliards de VE. Folie !
Dans quatre ans, à la fin du quinquennat macronien, le climat sera encore plus dégradé, l’automne démarrera en juillet (déjà les feuilles tombent au Jardin du Luxembourg, à Paris, et les vendanges commencent début août dans l’Aude), il fera de plus en plus chaud, et les Anglais n’en finiront pas de transpirer.
Mais personne n’en parle : ce n’est pas très grave. Vraiment ?
Bruno Bourgeon, président d’AID
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www.zinfos974.com