
Je sais, mon titre peut paraître (un peu) excessif comme ça. Je vous avoue, je me suis retenu, là, j’ai édulcoré.
J’ai vérifié avant d’écrire : « politesse », « courtoisie », « savoir-vivre » n’ont pas été virés du Larousse.
Une journée bien pourrie, ça commence dans le bus. J’entre… péniblement. À moins d’être miro, il est aisé de constater que je ne suis plus de la 1ère jeunesse, touffe blanche et gueule crevassée à l’appui. Facile aussi de voir que ma 3è jambe en alu plaide pour un certain handicap.
Qui me propose sa place ? Un Zarabe souriant, un Chinois aimable… et une dame voilée jusqu’aux sourcils. Je la remercie chaleureusement et le mouvement de ses paupières me dit qu’elle sourit. Peut-être que d’habitude elle prend une torgnole ? Va savoir.
Dans le même bus, bondé comme l’intellect de Ribéry, il y a 357 connards, le cul vissé à leur siège, oreillettes dans ce qui leur sert d’écoutilles ; inimaginable qu’ils fassent l’effort de se lever pour un vieux con !
Poste des Camélias, quelques minutes plus loin. J’y vais une fois par mois histoire d’envoyer un petit quelque chose à mes Dalton (mes petits-enfants). C’est chaque fois du pareil au même. Des queues de 12/15 « patients ». Ce matin, nous étions 3 éclopés à béquilles. Pensez-vous que l’un de ces sinistres troudkis se fût ne serait-ce que risqué à céder sa place ? Pire : pensez-vous qu’un (ou une) employé eût songé (c’est vrai que ça fait mal de réfléchir), songé à faciliter le passage aux 3 vieux cons que nous étions ?
Tiens, fume, clamse, quimpe, AFBAO et passe-à-l’as si tu veux !
Je vous jure, les enfants, il y a des moments où on se demande si l’on n’a pas tort d’exister à un tel âge, avec les inconvénients de cet âge. Que foutons-nous là, bordel-à-cul, à enquiquiner les autres avec nos minables bobos ?
J’ai toujours prétendu que vieillir est le meilleur moyen de ne pas mourir jeune. Mais des fois, ben je me demande. En tout cas, une chose dont je suis sûr, c’est que je suis né 50 ans trop tard. Sans rire.
Dans les supermarchés-pour-couillons (je préférais nos boutiques Chinois), c’est pas mieux gratiné. Des mecs boudinés et autres grosses mammas à breloques 24 carats, caddies pleins à ras-bord de dizaines de paquets de cuisses volailles gonflées à la pompe à vélo, ou de centaines de cartons chargés de Solprout’ (« c’est aujourd’hui et aujourd’hui seulement » disait la pub) squattent les caisses.
Toi ? Tu as tes 3 paquets de café Costa Rica, Brésil et Inde-et-Éthiopie, une barquette de zam' et ta béquille. Ben si tu ne gueules pas comme un tangue en chaleur, personne ne te laisse avancer. Tu es prioritaire mais chacun s’en fout, y compris la caissière, comme de sa première chaude-pisse.
Lorsque tes grognements te laissent enfin passer, les regards qu’on te lance par derrière, mon Caf, c’est Haddock à qui on a piqué son Zat 77 !
Qui est responsable ? Les parents qui ont peur de leurs mômes ? Les écoles où la leçon de morale a disparu des programmes ? Ou la loi… stupide, qui m’interdit de balancer un coup de béquille dans la gueule de ces importuns ?
J’vous jure que c’est pas l’envie qui manque.
J’ai vérifié avant d’écrire : « politesse », « courtoisie », « savoir-vivre » n’ont pas été virés du Larousse.
Une journée bien pourrie, ça commence dans le bus. J’entre… péniblement. À moins d’être miro, il est aisé de constater que je ne suis plus de la 1ère jeunesse, touffe blanche et gueule crevassée à l’appui. Facile aussi de voir que ma 3è jambe en alu plaide pour un certain handicap.
Qui me propose sa place ? Un Zarabe souriant, un Chinois aimable… et une dame voilée jusqu’aux sourcils. Je la remercie chaleureusement et le mouvement de ses paupières me dit qu’elle sourit. Peut-être que d’habitude elle prend une torgnole ? Va savoir.
Dans le même bus, bondé comme l’intellect de Ribéry, il y a 357 connards, le cul vissé à leur siège, oreillettes dans ce qui leur sert d’écoutilles ; inimaginable qu’ils fassent l’effort de se lever pour un vieux con !
Poste des Camélias, quelques minutes plus loin. J’y vais une fois par mois histoire d’envoyer un petit quelque chose à mes Dalton (mes petits-enfants). C’est chaque fois du pareil au même. Des queues de 12/15 « patients ». Ce matin, nous étions 3 éclopés à béquilles. Pensez-vous que l’un de ces sinistres troudkis se fût ne serait-ce que risqué à céder sa place ? Pire : pensez-vous qu’un (ou une) employé eût songé (c’est vrai que ça fait mal de réfléchir), songé à faciliter le passage aux 3 vieux cons que nous étions ?
Tiens, fume, clamse, quimpe, AFBAO et passe-à-l’as si tu veux !
Je vous jure, les enfants, il y a des moments où on se demande si l’on n’a pas tort d’exister à un tel âge, avec les inconvénients de cet âge. Que foutons-nous là, bordel-à-cul, à enquiquiner les autres avec nos minables bobos ?
J’ai toujours prétendu que vieillir est le meilleur moyen de ne pas mourir jeune. Mais des fois, ben je me demande. En tout cas, une chose dont je suis sûr, c’est que je suis né 50 ans trop tard. Sans rire.
Dans les supermarchés-pour-couillons (je préférais nos boutiques Chinois), c’est pas mieux gratiné. Des mecs boudinés et autres grosses mammas à breloques 24 carats, caddies pleins à ras-bord de dizaines de paquets de cuisses volailles gonflées à la pompe à vélo, ou de centaines de cartons chargés de Solprout’ (« c’est aujourd’hui et aujourd’hui seulement » disait la pub) squattent les caisses.
Toi ? Tu as tes 3 paquets de café Costa Rica, Brésil et Inde-et-Éthiopie, une barquette de zam' et ta béquille. Ben si tu ne gueules pas comme un tangue en chaleur, personne ne te laisse avancer. Tu es prioritaire mais chacun s’en fout, y compris la caissière, comme de sa première chaude-pisse.
Lorsque tes grognements te laissent enfin passer, les regards qu’on te lance par derrière, mon Caf, c’est Haddock à qui on a piqué son Zat 77 !
Qui est responsable ? Les parents qui ont peur de leurs mômes ? Les écoles où la leçon de morale a disparu des programmes ? Ou la loi… stupide, qui m’interdit de balancer un coup de béquille dans la gueule de ces importuns ?
J’vous jure que c’est pas l’envie qui manque.
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