Correctionnelle Champ-Fleuri, mardi 12 février - Affaire N°2

Notre ami et professeur, Jacques Lougnon, le Vieux Tangue, disait avec sagesse :
"On ne peut opposer l'Homme et la Nature. Les deux doivent apprendre à vivre ensemble et non pas l'un contre l'autre !"
Mais la loi est impitoyable et les organismes soi-disant d'État, chargés de "préserver" la Nature, ont manifestement décidé du contraire. Faisant fi ! des injustices graves pouvant découler d'une application rigide et stupide des textes et règlements. C'est ce qui tombe sur les frêles épaules de madame Daniéla Attache (mais c'est déjà arrivé à d'autres).
Le courage des petits Blancs-des-Hauts
Daniéla Attache, frêle petit bout de femme haute comme deux pommes, aux allures d'adolescente en dépit de ses 32 ans, a le courage et la volonté épidermiques. Et élève seule son môme. Lasse de courir de CDD minables en Pôle emploi inopérant, elle décide, voici six ans, de s'en sortir par ses seules forces et s'en retourne à l'Îlet-des-Orangers (Mafate), là où son arrière-arrière-grand-père, vaillant petit Blanc-des-Hauts, s'était installé fin 19è siècle (dans ces eaux-là).
Avec le courage, l'acharnement, la patience, l'obstination unanimement reconnus aux petits Blancs, elle s'attelle à la remise en état du terrain de son trisaïeul. Pour espérer gagner mieux et (enfin) élever dignement sa fille, elle se met en tête de construire un gîte d'étape pour randonneurs. On sait que ce créneau est très porteur chez nous.
S'acharnant alors à recueillir toutes les autorisations légales pour monter sa baraque (pour 15 personnes dans son esprit)... elle n'en obtient aucune ! Ses trois demandes successives de permis de construire se heurtent à trois refus municipaux. Motif, ou plutôt prétexte, une partie de la construction envisagée se trouvait pour quelques dizaines de mètres-carrés sur le territoire de ce fumeux Parc national qui hérisse bien des moustaches. Indignation des moustaches sus-dites parce que ce Parc a l'indignation très sélective : certains amis de dirigeants hauts placés construisent sur ces domaines réservés tandis que les petits éleveurs de vaches, par exemple, sont priés d'aller se faire pendre ailleurs.
"On ne peut opposer l'Homme et la Nature. Les deux doivent apprendre à vivre ensemble et non pas l'un contre l'autre !"
Mais la loi est impitoyable et les organismes soi-disant d'État, chargés de "préserver" la Nature, ont manifestement décidé du contraire. Faisant fi ! des injustices graves pouvant découler d'une application rigide et stupide des textes et règlements. C'est ce qui tombe sur les frêles épaules de madame Daniéla Attache (mais c'est déjà arrivé à d'autres).
Le courage des petits Blancs-des-Hauts
Daniéla Attache, frêle petit bout de femme haute comme deux pommes, aux allures d'adolescente en dépit de ses 32 ans, a le courage et la volonté épidermiques. Et élève seule son môme. Lasse de courir de CDD minables en Pôle emploi inopérant, elle décide, voici six ans, de s'en sortir par ses seules forces et s'en retourne à l'Îlet-des-Orangers (Mafate), là où son arrière-arrière-grand-père, vaillant petit Blanc-des-Hauts, s'était installé fin 19è siècle (dans ces eaux-là).
Avec le courage, l'acharnement, la patience, l'obstination unanimement reconnus aux petits Blancs, elle s'attelle à la remise en état du terrain de son trisaïeul. Pour espérer gagner mieux et (enfin) élever dignement sa fille, elle se met en tête de construire un gîte d'étape pour randonneurs. On sait que ce créneau est très porteur chez nous.
S'acharnant alors à recueillir toutes les autorisations légales pour monter sa baraque (pour 15 personnes dans son esprit)... elle n'en obtient aucune ! Ses trois demandes successives de permis de construire se heurtent à trois refus municipaux. Motif, ou plutôt prétexte, une partie de la construction envisagée se trouvait pour quelques dizaines de mètres-carrés sur le territoire de ce fumeux Parc national qui hérisse bien des moustaches. Indignation des moustaches sus-dites parce que ce Parc a l'indignation très sélective : certains amis de dirigeants hauts placés construisent sur ces domaines réservés tandis que les petits éleveurs de vaches, par exemple, sont priés d'aller se faire pendre ailleurs.
Un marteau-pilon pour écraser une mouche !
Les refus municipaux sont d'ailleurs plus que suspects. Lorsque, lasse d'attendre la semaine des quatre jeudis, Madame Attache se lance (illégalement, soit), dans le montage d'une structure, la mairie ne dit rien. Curieux mutisme, non ? À moins qu'on ne veuille pas décevoir un potentiel électeur ?
La DEAL est venue pleurer à la barre du tribunal au motif que la situation n'est pas régularisante, l'ancêtre de madame Attache n'ayant jamais eu de concession avérée.
Occupation sans titre alors ? Et les autres, ils ont fait comment ? La Direction de l'environnement etc. réclame la démolition pure et simple. Suivie en cela par la représentante de l'ONF, lequel Office se fiche éperdument que cette femme ait raclé ses fonds de tiroirs (économies etc. + une aide de son papa), soit 50.000 euros, pour monter sa structure et nettoyer le terrain !
Les deux organismes réclament la démolition de tout plus une copieuse amende car « chez ces gens-là, madame », on ne se mouche pas dans les doigts.
Plus indécent tu crèves.
La procureur Carniello n'a pas enfoncé le clou. Elle a tiré à la Grosse-Bertha ! Même si son frère habite également sur place, madame Attache n'a aucune excuse ; et l'accusatrice publique quémande au tribunal 5.000 euros d'amende et la remise en état de l'ensemble (y compris les chenilles galabert je présume ?) dans les six mois sous peine d'une astreinte de 30 euros par jour de retard.
Fichtre...
Selon que vous serez puissant ou misérable...
Me Morel, avec sa fougue habituelle, a empoigné les papangues par les cornes.
"Ma cliente n'est pas une cliente habituelle des cours et tribunaux ; elle travaille dur ; elle a les mains calleuses... Elle plante, elle vend, et se prépare à vivre plus décemment. Et c'est ça qu'on veut lui interdire... Lorsque son lointain parent s'est installé à l'Îlet-des-Orangers, l'ONF n'existait même pas... Sa maison ne représente qu'un grain de sable sur une parcelle dite nationale de 41.000 mètres-carrés et, qui plus est, il y a plein d'autres maisons autour. Pourquoi elle seule alors ?... La démolition, pour madame Attache, c'est ni plus ni moins que la peine de mort !... Elle n'a rien défiguré, se contentant de bâtir un petit outil pour travailler et vivre".
L'humanisme et la hargne revigorante de Me Morel n'ont rien pu y faire. Avec une impassibilité d'anachorète, le tribunal a accédé à toutes les réclamations des organismes pleurnichards et du Parquet : démolition, amende, remise en état dans les six mois sous peine d'astreinte de 30 euros par jour. Où les prendra-t-elle au demeurant ?
La loi est-elle au service de l'Homme ?
Madame Attache doit démolir. Mais... dans le Grand Sud, un consortium hôtelier va construire un immense complexe de luxe en pleine forêt primaire.
Les anciens petits pêcheurs au harpon de Saint-Leu et Terre-Rouge ont été interdits d'arbalète alors qu'ils plongeaient à 20 mètres et vendaient eux-mêmes leurs prises sur le bord de la route because réserve marine (le garde-manger des requins actuellement). Ils sont au RSA et au charrette maintenant. Mais... dans le même temps, les pêcheurs industriels bien en cour achèvent de piller honteusement ce qui subsiste de nos ressources halieutiques.
Selon que vous serez puissant ou misérable...
Les refus municipaux sont d'ailleurs plus que suspects. Lorsque, lasse d'attendre la semaine des quatre jeudis, Madame Attache se lance (illégalement, soit), dans le montage d'une structure, la mairie ne dit rien. Curieux mutisme, non ? À moins qu'on ne veuille pas décevoir un potentiel électeur ?
La DEAL est venue pleurer à la barre du tribunal au motif que la situation n'est pas régularisante, l'ancêtre de madame Attache n'ayant jamais eu de concession avérée.
Occupation sans titre alors ? Et les autres, ils ont fait comment ? La Direction de l'environnement etc. réclame la démolition pure et simple. Suivie en cela par la représentante de l'ONF, lequel Office se fiche éperdument que cette femme ait raclé ses fonds de tiroirs (économies etc. + une aide de son papa), soit 50.000 euros, pour monter sa structure et nettoyer le terrain !
Les deux organismes réclament la démolition de tout plus une copieuse amende car « chez ces gens-là, madame », on ne se mouche pas dans les doigts.
Plus indécent tu crèves.
La procureur Carniello n'a pas enfoncé le clou. Elle a tiré à la Grosse-Bertha ! Même si son frère habite également sur place, madame Attache n'a aucune excuse ; et l'accusatrice publique quémande au tribunal 5.000 euros d'amende et la remise en état de l'ensemble (y compris les chenilles galabert je présume ?) dans les six mois sous peine d'une astreinte de 30 euros par jour de retard.
Fichtre...
Selon que vous serez puissant ou misérable...
Me Morel, avec sa fougue habituelle, a empoigné les papangues par les cornes.
"Ma cliente n'est pas une cliente habituelle des cours et tribunaux ; elle travaille dur ; elle a les mains calleuses... Elle plante, elle vend, et se prépare à vivre plus décemment. Et c'est ça qu'on veut lui interdire... Lorsque son lointain parent s'est installé à l'Îlet-des-Orangers, l'ONF n'existait même pas... Sa maison ne représente qu'un grain de sable sur une parcelle dite nationale de 41.000 mètres-carrés et, qui plus est, il y a plein d'autres maisons autour. Pourquoi elle seule alors ?... La démolition, pour madame Attache, c'est ni plus ni moins que la peine de mort !... Elle n'a rien défiguré, se contentant de bâtir un petit outil pour travailler et vivre".
L'humanisme et la hargne revigorante de Me Morel n'ont rien pu y faire. Avec une impassibilité d'anachorète, le tribunal a accédé à toutes les réclamations des organismes pleurnichards et du Parquet : démolition, amende, remise en état dans les six mois sous peine d'astreinte de 30 euros par jour. Où les prendra-t-elle au demeurant ?
La loi est-elle au service de l'Homme ?
Madame Attache doit démolir. Mais... dans le Grand Sud, un consortium hôtelier va construire un immense complexe de luxe en pleine forêt primaire.
Les anciens petits pêcheurs au harpon de Saint-Leu et Terre-Rouge ont été interdits d'arbalète alors qu'ils plongeaient à 20 mètres et vendaient eux-mêmes leurs prises sur le bord de la route because réserve marine (le garde-manger des requins actuellement). Ils sont au RSA et au charrette maintenant. Mais... dans le même temps, les pêcheurs industriels bien en cour achèvent de piller honteusement ce qui subsiste de nos ressources halieutiques.
Selon que vous serez puissant ou misérable...
www.zinfos974.com