Dans le cadre du Groupement de Partenariat Opérationnel, Jacques Billant, Ericka Bareigts et les représentants de plusieurs institutions se sont retrouvés dans le quartier de La Chaumière afin d’évoquer les actions pour aider le quartier des hauts de Saint-Denis à se sortir des difficultés qu’il rencontre au quotidien.
![St-Denis : Les autorités au chevet du quartier de La Chaumière]( "St-Denis : Les autorités au chevet du quartier de La Chaumière")
En arrivant sur le parking de l’école de La Chaumière, la différence entre l’établissement scolaire et le quartier l’entourant est criante. Entre une école fraîchement rénovée aux couleurs flamboyantes et des tours d’immeubles totalement délabrées, le fossé est énorme. "Malheureusement, nous ne nous pouvons agir que sur l’école qui est un établissement public et dans lequel nous avons investis massivement. Tous les appartements du quartier appartiennent à des propriétaires privés. Je n’ai pas le droit d’intervenir puisque le statut de cet endroit est un statut privé", explique Ericka Bareigts face à l’état d’insalubrité du quartier.
Ce lundi après-midi, la maire de Saint-Denis était accompagnée du préfet de La Réunion pour visiter ce quartier dionysien en proie à de nombreuses difficultés. Autour d’eux, des représentants de l’État, de l’Éducation nationale, de la police municipale et de la CAF étaient présents. Seul le Conseil départemental n’était pas présent, ce qu’a regretté l’édile.
Tous ces acteurs étaient là afin de mesurer les avancées du Groupement de Partenariat Opérationnel (GPO) dont l’objectif est d’aider les quartiers à résoudre les problématiques qu’ils rencontrent. "Le GPO symbolise la coopération et le partenariat. C’est l’approche globale qui réunit tous les acteurs. Une approche globale qui mêle sécurité, salubrité, éducation, problème d’habitat, problème de vivre ensemble. C’est tout cela qu’il faut que l’on prenne en compte, en partant des besoins exprimés par la population", a indiqué le préfet de La Réunion.
Prévention de la délinquance
Parmi les actions prioritaires du GPO, la prévention de la délinquance est l’un des axes majeurs. Si la maire de Saint-Denis affirme "qu’il n’y a pas de zones de non-droit à Saint-Denis", elle se dit parfaitement consciente de la situation dans certains secteurs de la ville.
Des jeunes du quartier étaient présents pour discuter avec la maire et le préfet. S’ils reconnaissent que la création de l’Académie des Camélias, lieu où ils peuvent exprimer leurs talents artistiques, est une bonne chose, ils n’ont pas non plus caché leur désarroi face à leur quotidien. "Au début, le quartier était bien, mais peu à peu il s’est dégradé, car laissé à l’abandon" explique l’un d’eux. Ce dernier explique qu’un certain nombre d’habitants se sont réunis afin de faire des travaux dans le quartier puisque personne ne venait le faire.
"Ici à La Chaumière, nous sommes délaissés totalement. Déjà, il y a des appartements qui sont dégueulasses. Les propriétaires ne font rien du tout. Ils disent "oui oui" quand on les appelle, mais ils ne font rien du tout. Les syndics ne viennent que lorsque les élus sont là", explique un autre jeune homme. Ce dernier ajoute que "dans le quartier, il n’y a rien à faire. Beaucoup ne travaillent pas, d’autres ne vont plus à l’école. Il faut mettre des activités dans le quartier".
Une autre problématique concerne l’aménagement du lieu. Entre l’école et les immeubles, la route est en mauvais état et comporte un risque pour les marmailles. "Les enfants jouent là et il peut arriver un accident. Si on mettait des activités, si l’on faisait un peu plus un compte avec nous, ça pourrait changer", souligne l’un des jeunes.
"On ne pourra pas tout changer d’un bloc. Il faut recenser les problèmes. La méthode qui a été mise en place c’est de dire : quelles sont les trois ou quatre priorités à mettre en place. On essaye de résoudre ces 3 ou 4 points et l’on fera après les 5-6 suivants. Ce n’est pas qu’une question de moyens, il faut que tout le monde se mobilise pour dire que si l’on aménage tel ou tel point, c’est que cela correspond au besoin de beaucoup. Et après qu’on mette en place des choses que tout le monde respecte. C’est une politique des petits pas", a expliqué Jacques Billant aux jeunes du quartier.
Un laboratoire pour le département
Le préfet de La Réunion s’est entretenu avec l’ensemble des maires il y a quelques semaines afin d’établir une stratégie de lutte contre la délinquance qui sera arrêtée à la fin du mois de juin. La Chaumière faisant office d’exemple pour une action qui sera menée à l’échelle départementale. "Des choses ont été faites, des choses restent à faire. Le plus important c’est d’être dans la dynamique et faire en sorte que cette dynamique ne s’essouffle pas et au contraire qu’elle s’amplifie" ,a conclu le plus haut représentant de l’État sur l’île.
Ce lundi après-midi, la maire de Saint-Denis était accompagnée du préfet de La Réunion pour visiter ce quartier dionysien en proie à de nombreuses difficultés. Autour d’eux, des représentants de l’État, de l’Éducation nationale, de la police municipale et de la CAF étaient présents. Seul le Conseil départemental n’était pas présent, ce qu’a regretté l’édile.
Tous ces acteurs étaient là afin de mesurer les avancées du Groupement de Partenariat Opérationnel (GPO) dont l’objectif est d’aider les quartiers à résoudre les problématiques qu’ils rencontrent. "Le GPO symbolise la coopération et le partenariat. C’est l’approche globale qui réunit tous les acteurs. Une approche globale qui mêle sécurité, salubrité, éducation, problème d’habitat, problème de vivre ensemble. C’est tout cela qu’il faut que l’on prenne en compte, en partant des besoins exprimés par la population", a indiqué le préfet de La Réunion.
Prévention de la délinquance
Parmi les actions prioritaires du GPO, la prévention de la délinquance est l’un des axes majeurs. Si la maire de Saint-Denis affirme "qu’il n’y a pas de zones de non-droit à Saint-Denis", elle se dit parfaitement consciente de la situation dans certains secteurs de la ville.
Des jeunes du quartier étaient présents pour discuter avec la maire et le préfet. S’ils reconnaissent que la création de l’Académie des Camélias, lieu où ils peuvent exprimer leurs talents artistiques, est une bonne chose, ils n’ont pas non plus caché leur désarroi face à leur quotidien. "Au début, le quartier était bien, mais peu à peu il s’est dégradé, car laissé à l’abandon" explique l’un d’eux. Ce dernier explique qu’un certain nombre d’habitants se sont réunis afin de faire des travaux dans le quartier puisque personne ne venait le faire.
"Ici à La Chaumière, nous sommes délaissés totalement. Déjà, il y a des appartements qui sont dégueulasses. Les propriétaires ne font rien du tout. Ils disent "oui oui" quand on les appelle, mais ils ne font rien du tout. Les syndics ne viennent que lorsque les élus sont là", explique un autre jeune homme. Ce dernier ajoute que "dans le quartier, il n’y a rien à faire. Beaucoup ne travaillent pas, d’autres ne vont plus à l’école. Il faut mettre des activités dans le quartier".
Une autre problématique concerne l’aménagement du lieu. Entre l’école et les immeubles, la route est en mauvais état et comporte un risque pour les marmailles. "Les enfants jouent là et il peut arriver un accident. Si on mettait des activités, si l’on faisait un peu plus un compte avec nous, ça pourrait changer", souligne l’un des jeunes.
"On ne pourra pas tout changer d’un bloc. Il faut recenser les problèmes. La méthode qui a été mise en place c’est de dire : quelles sont les trois ou quatre priorités à mettre en place. On essaye de résoudre ces 3 ou 4 points et l’on fera après les 5-6 suivants. Ce n’est pas qu’une question de moyens, il faut que tout le monde se mobilise pour dire que si l’on aménage tel ou tel point, c’est que cela correspond au besoin de beaucoup. Et après qu’on mette en place des choses que tout le monde respecte. C’est une politique des petits pas", a expliqué Jacques Billant aux jeunes du quartier.
Un laboratoire pour le département
Le préfet de La Réunion s’est entretenu avec l’ensemble des maires il y a quelques semaines afin d’établir une stratégie de lutte contre la délinquance qui sera arrêtée à la fin du mois de juin. La Chaumière faisant office d’exemple pour une action qui sera menée à l’échelle départementale. "Des choses ont été faites, des choses restent à faire. Le plus important c’est d’être dans la dynamique et faire en sorte que cette dynamique ne s’essouffle pas et au contraire qu’elle s’amplifie" ,a conclu le plus haut représentant de l’État sur l’île.
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