"À l'heure actuelle, notre démocratie subit une attaque sans précédent. Rien de tel ne s'est produit dans l'histoire récente. Ce n'est pas une manifestation, c'est une insurrection". Qui a dit ça ? C'est Joe Biden. Qui est à l'origine ? C'est Donald Trump, un autre américain, comme lui. Le 6 janvier 2021, à la fin d'un meeting, ses partisans pénètrent dans le Capitole et stoppent la cérémonie d'investiture du nouveau président. Les images ont fait le tour du monde.

Si les mots ont un sens : "notre démocratie subit une attaque sans précédent"...l'instigateur aurait dû être sanctionné, arrêté et mis en prison. Les motifs ne manquent pas: insurrection, invasion du Capitole, sécurité publique, atteinte à la démocratie etc. Il s'agissait quand même d'une séance solennelle de proclamation des résultats.
Non seulement Biden ne l'arrête pas sur le champ mais il lui donne le beau rôle : "J'appelle le Président Trump à intervenir à la télévision nationale et à exiger que cela s'arrête...". Lui, le président élu implore son adversaire de rétablir l'ordre.
Pour restaurer son autorité, il détourne l'opinion américaine contre la Russie et la Chine, accusés d'être non-démocrates. Sur cette orientation, il n'est pas crédible. Il accuse Poutine d'être "un tueur" mais finit par le rencontrer le 16 juin, à Genève. Il appelle les Européens à constituer une coalition anti-chinoise pour protéger les démocraties occidentales mais il abandonne l'Afghanistan aux Talibans.
En 150 jours de présidence, il est passé d'un pays qui "subit une attaque sans précédent" au slogan vengeur : "America is back". Sans expliquer pourquoi son pays avait disparu des radars. Il décolle de la réalité car son prédécesseur avait lancé la plus grande guerre commerciale de tous les temps ainsi qu'un régime de sanctions sans équivalent, jusqu'à interdire à l'Union Européenne, la construction d'un gazoduc avec la Russie. Gageons qu'en présence de Poutine, il sera moins fanfaron car le vrai sujet sera: "Taliban is back".
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