C'est la toute première fois que je cite une B.D. dans cette rubrique ; mais pour ce qui concerne le Père Pédro, je serais prêt à en causer 10.000 fois !

Lorsqu'on dit "Pedro", on pense "Akamasoa... Immense décharge à ciel ouvert... Hommes, femmes, enfants, vieillards quêtant un morceau de charbon, une volaille crevée... Miasmes... Moustiques... Rats... Scolopendres... Scorpions... Corneilles disputant leur pitance empoisonnée aux humains...". Tout ceci s'est transformé en magnifiques petits villages aux coquettes maisons construites par leurs habitants, fleuries, accueillantes, souriantes... aussi souriantes que ces centaines de milliers de gens sauvés de la désespérance par un seul homme, Pedro Opeka, le "monpera" de toute une île.
Pedro, c'est bien plus que tout ça. Né en Argentine de parents slovènes ayant de justesse échappé à la fusillade par les communistes de Tito, footballeur de talent (quand on est Argentin, n'est-ce pas...), la vraie "main de Dieu", c'est lui qu'elle a touché, le jour où Pedro s'engage dans la congrégation des Lazaristes et ce n'est pas un hasard : les Lazaristes, un ordre fondé par le père des Pauvres, le père de Foucault. La vocation est là dès le départ.
Sa mission humanitaire, Pedro la commence en Argentine où, dans un des recoins les plus paumés de cette foutue planète, il conçoit des modèles de maisons destinés à remplacer les misérables cahutes des gens de la pampa.
Lors de sa venue à Madagascar, il tombe de haut. Il savait la pauvreté y régnant mais à ce point : tant de misère, de pauvreté, de dénuement, de maladie, d'insanité !
Il trouve vite la solution possible dans l'inébranlabilité de sa foi en Jésus (et La Fontaine aussi ?) : aide-toi et le Ciel t'aidera. Allant au-devant des foules innombrables de pauvres de cette immense décharge à ciel ouvert, il les convainc de se prendre par la main, de s'aimer, de s'entraider et de s'élever vers le meilleur. Foi, travail, élevage, cultures, soins du corps et de l'âme, Pedro entreprend et réussit tout en même temps.
J'ai eu la chance de voir ses villages souriants en 1996... et de croiser sa route. J'avais du mal à en croire mes yeux : la décharge ? Un lointain souvenir. J'étais là grâce à une mission confiée par Enfants du Monde Réunion. Les Trinitaires nous avaient conduits partout là où le coeur remplace la raison et la bonne volonté les coups de gueule.
Les créateurs de cette BD magique citent les donateurs du monde entier qui soutiennent ce père au grand coeur et aux bras musclés, qui fut l'élève de Papa Francisco en cours de théologie. Ils ont eu la grande courtoisie de citer notre île. Il est vrai que Pedro fait un tabac chaque fois qu'il met les pieds à La Réunion. Tant de force dans le sourire ; tant de conviction dans le verbe ; et, il faut bien le reconnaître, beau comme un dieu... grec ; puisque l'Autre, on ne sait trop à quoi il peut bien ressembler.
Nombreux sont les pays et organisations qui l'ont plusieurs fois proposé au Prix Nobel de la Paix. Gageons que ça viendra ; il ne peut en être autrement. Sachez encore, et ce n'est pas un hasard, que Pedro et notre Abbé Pierre ont écrit deux ouvrages en commun. Ils ont cette même foi qui déplace les montagnes et, même si l'on pratique le scepticisme et le doute salutaires, on ne peut s'empêcher, devant cette FOI-LÀ, de se dire : et si je me gourais ? Des montagnes, en tout cas, Pedro en a soulevé : la décharge de Tana était bel et bien une montagne de déchets, d'immondices et d'errance désespérée. On a dit que c'était infaisable. Il ne le savait pas, alors il l'a fait.
Akamasoa
"Père Pedro, l'humanité par l'action"
Éditions Des bulles dans l'océan
En librairie.
Pedro, c'est bien plus que tout ça. Né en Argentine de parents slovènes ayant de justesse échappé à la fusillade par les communistes de Tito, footballeur de talent (quand on est Argentin, n'est-ce pas...), la vraie "main de Dieu", c'est lui qu'elle a touché, le jour où Pedro s'engage dans la congrégation des Lazaristes et ce n'est pas un hasard : les Lazaristes, un ordre fondé par le père des Pauvres, le père de Foucault. La vocation est là dès le départ.
Sa mission humanitaire, Pedro la commence en Argentine où, dans un des recoins les plus paumés de cette foutue planète, il conçoit des modèles de maisons destinés à remplacer les misérables cahutes des gens de la pampa.
Lors de sa venue à Madagascar, il tombe de haut. Il savait la pauvreté y régnant mais à ce point : tant de misère, de pauvreté, de dénuement, de maladie, d'insanité !
Il trouve vite la solution possible dans l'inébranlabilité de sa foi en Jésus (et La Fontaine aussi ?) : aide-toi et le Ciel t'aidera. Allant au-devant des foules innombrables de pauvres de cette immense décharge à ciel ouvert, il les convainc de se prendre par la main, de s'aimer, de s'entraider et de s'élever vers le meilleur. Foi, travail, élevage, cultures, soins du corps et de l'âme, Pedro entreprend et réussit tout en même temps.
J'ai eu la chance de voir ses villages souriants en 1996... et de croiser sa route. J'avais du mal à en croire mes yeux : la décharge ? Un lointain souvenir. J'étais là grâce à une mission confiée par Enfants du Monde Réunion. Les Trinitaires nous avaient conduits partout là où le coeur remplace la raison et la bonne volonté les coups de gueule.
Les créateurs de cette BD magique citent les donateurs du monde entier qui soutiennent ce père au grand coeur et aux bras musclés, qui fut l'élève de Papa Francisco en cours de théologie. Ils ont eu la grande courtoisie de citer notre île. Il est vrai que Pedro fait un tabac chaque fois qu'il met les pieds à La Réunion. Tant de force dans le sourire ; tant de conviction dans le verbe ; et, il faut bien le reconnaître, beau comme un dieu... grec ; puisque l'Autre, on ne sait trop à quoi il peut bien ressembler.
Nombreux sont les pays et organisations qui l'ont plusieurs fois proposé au Prix Nobel de la Paix. Gageons que ça viendra ; il ne peut en être autrement. Sachez encore, et ce n'est pas un hasard, que Pedro et notre Abbé Pierre ont écrit deux ouvrages en commun. Ils ont cette même foi qui déplace les montagnes et, même si l'on pratique le scepticisme et le doute salutaires, on ne peut s'empêcher, devant cette FOI-LÀ, de se dire : et si je me gourais ? Des montagnes, en tout cas, Pedro en a soulevé : la décharge de Tana était bel et bien une montagne de déchets, d'immondices et d'errance désespérée. On a dit que c'était infaisable. Il ne le savait pas, alors il l'a fait.
Akamasoa
"Père Pedro, l'humanité par l'action"
Éditions Des bulles dans l'océan
En librairie.
www.zinfos974.com