La nouvelle dénomination du Musée historique de Villèle, devenu "Musée de Villèle - Histoire de l'habitation et de l'esclavage" ne passe pour l'un des derniers descendants de la famille, Frédéric de Villèle. Ce dernier, qui a interpellé le président du conseil départemental à ce sujet, demande à la collectivité départementale de retirer le nom "de Villèle" du musée ou d'en modifier le nom afin, dit-il, d'"écarter tout amalgame".

Frédéric de Villèle avait sollicité le président du conseil départemental il y a plus d'un an et demi pour évoquer ce changement de dénomination. Pour le dernier descendant de la famille, qui vit désormais à Paris, ce changement opéré par la collectivité départementale "dénature la vocation première du Musée et l’histoire de La Réunion ainsi réduite presque exclusivement à son seul passé esclavagiste".
Par ailleurs, "elle associe étroitement et de façon indélébile notre nom patronymique à une pratique abominable et à la page la plus sombre de l’histoire de l’île", regrette Frédéric de Villèle, qui assure ne "pas faire de politique" et ne "réfute absolument pas" cette période "douloureuse pour tout le monde".
Mais il refuse malgré tout qu'un "tel amalgame" entre l'histoire de sa famille et l'esclavage soit fait avec ce changement de nom du musée. "Cela porte atteinte à mon nom. La famille de Villèle s'était installée sur le site au moment de l'abolition de l'esclavage", tient-il à rappeler.
En 1846 pour être exact, soit deux ans avant l'abolition. En effet, lors du décès de Mme Desbassayns le 4 février 1846, le domaine de Villèle passa entre les mains de différents héritiers avant de retomber définitivement dans les mains de l'une de ses petites-filles, Céline, mariée à son cousin Frédéric de Villèle, "neveu du ministre des finances sous la Restauration, Joseph de Villèle, qui lui-même avait épousé à Bourbon en 1799 Mélanie Panon Desbassayns".*
"Je peine d’ailleurs à concevoir comment le Conseil scientifique du Musée, sur lequel le Département déclare s’être appuyé pour prendre pareille décision, a pu formuler une telle proposition", poursuit Frédéric de Villèle, qui propose de garder la dénomination actuelle ou de modifier le nom "d'une façon qui écarte tout amalgame". Dans le cas contraire, il compte bien saisir les autorités compétentes pour faire valoir ses droits.
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Jean Barbier, "Le musée de Villèle à La Réunion entre histoire et mémoire de l’esclavage. Un haut lieu de l’histoire sociale réunionnaise", In Situ [En ligne], 20 | 2013, mis en ligne le 11 février 2013, consulté le 30 avril 2019. URL : http://journals.openedition.org/insitu/10027 ; DOI : 10.4000/insitu.10027
Par ailleurs, "elle associe étroitement et de façon indélébile notre nom patronymique à une pratique abominable et à la page la plus sombre de l’histoire de l’île", regrette Frédéric de Villèle, qui assure ne "pas faire de politique" et ne "réfute absolument pas" cette période "douloureuse pour tout le monde".
Mais il refuse malgré tout qu'un "tel amalgame" entre l'histoire de sa famille et l'esclavage soit fait avec ce changement de nom du musée. "Cela porte atteinte à mon nom. La famille de Villèle s'était installée sur le site au moment de l'abolition de l'esclavage", tient-il à rappeler.
En 1846 pour être exact, soit deux ans avant l'abolition. En effet, lors du décès de Mme Desbassayns le 4 février 1846, le domaine de Villèle passa entre les mains de différents héritiers avant de retomber définitivement dans les mains de l'une de ses petites-filles, Céline, mariée à son cousin Frédéric de Villèle, "neveu du ministre des finances sous la Restauration, Joseph de Villèle, qui lui-même avait épousé à Bourbon en 1799 Mélanie Panon Desbassayns".*
"Je peine d’ailleurs à concevoir comment le Conseil scientifique du Musée, sur lequel le Département déclare s’être appuyé pour prendre pareille décision, a pu formuler une telle proposition", poursuit Frédéric de Villèle, qui propose de garder la dénomination actuelle ou de modifier le nom "d'une façon qui écarte tout amalgame". Dans le cas contraire, il compte bien saisir les autorités compétentes pour faire valoir ses droits.
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Jean Barbier, "Le musée de Villèle à La Réunion entre histoire et mémoire de l’esclavage. Un haut lieu de l’histoire sociale réunionnaise", In Situ [En ligne], 20 | 2013, mis en ligne le 11 février 2013, consulté le 30 avril 2019. URL : http://journals.openedition.org/insitu/10027 ; DOI : 10.4000/insitu.10027
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