Quantcast
Channel: Faits divers – Zinfos974
Viewing all articles
Browse latest Browse all 97587

Gramounes en colère

$
0
0
Gramounes en colère
Toutes et Tous à Paris le 2 décembre… 

À la sortie de la COP 26, il serait inconvenant de prendre l’avion pour aller manifester à 10 000km même si c’est devant la tour Eiffel ! Et pourtant, en ces temps de réchauffement climatique, il est nécessaire de nous regrouper pour éviter le gel de nos pensions.
Aujourd’hui, c’est 40 % des pensions qui sont inférieures à 1 000€ net, pour les autres, une baisse des revenus due à l’augmentation de 25% de la CSG, et pour l’ensemble, une légère revalorisation de 0,4 % cette année, qui ne compense pas la hausse des prix prévue à plus de 2 % en 2021.

Alors oui, nous devons toutes et tous, les millions de retraité.e.s que nous sommes, revendiquer un niveau de pension qui évite aux personnes âgées de tomber dans la pauvreté.

Ne retournons pas à la situation des retraité.e.s qui, au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, constituaient une cohorte importante de la population pauvre.
 
Une société solidaire doit reconnaître que les anciens ont contribué, contribuent à la croissance continue des richesses produites, et ainsi, pour le moins, doivent pouvoir vivre décemment c.-à-d. avec un minimum vieillesse au moins égal au seuil de pauvreté – 1 041€ aujourd’hui - indexé sur celui-ci, quel que soit le déroulement de carrière.

Le gouvernement communique sur la retraite à 1 000€ pour tous, sans dire qu’il la réserve aux carrières complètes soit 1,8 million de pensionné.e.s sur  les 5,5 millions qui, aujourd’hui, perçoivent une pension inférieure à 1 000€.

Nous revendiquons une pension minimale au moins égale au SMIC pour celles et ceux qui ont eu une carrière complète.

Mais les revenus ne font pas tout. L’espérance de vie en bonne santé est en moyenne  de 63 ans, avec des écarts de plus de 6 années entre les ouvriers et les cadres. Retarder l’âge légal du départ à la retraite est une insulte à toutes celles et ceux, qui, usé.e.s par le travail, pourront difficilement jouir d’un temps de repos serein après une quarantaine d’années de labeur. Dois-je rappeler que c’est en 1981 que l’âge légal de départ à la retraite a été fixé à 60 ans, à une époque où la France était 3 fois moins riche qu’aujourd’hui ?
En martelant le mot « travail » 15 fois au cours de sa dernière allocution, quel message le Président adresse-t-il aux seniors ?

La retraite ? non ! Le travail jusqu’à l’usure et le chômage de très longue durée.

Repousser l’âge de départ en retraite a, parmi d’autres, un effet principal : développer les départs en retraite avec un état de santé dégradé pour de nombreux salarié.e.s.

Parallèlement, des milliers de lits fermés en temps de pandémie, n’augure rien de bon pour l’avenir. La période récente a illustré la nécessaire protection sociale. N’est-ce pas le Président de la République qui déclarait en mars 2020 : « Ce que révèle cette pandémie c’est que la santé gratuite sans conditions de revenus, de parcours ou de profession, notre État providence ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe ». Aujourd’hui, nous constatons 5 700 fermetures de lits, des services d’urgence fermés faute de médecins urgentistes, des soignants hospitaliers de nouveau sous la tutelle des gestionnaires. Les actes sont très loin des discours. Nous, les seniors, sommes pleinement concernés par la dégradation du service public de santé qui place, avec le nouveau management public, la rentabilité avant le médical.

Nous sommes inquiets de voir des fermetures de lits par milliers dans l’hôpital public. La pandémie ou la « syndémie » comme l’écrit le Pr André Grimaldi dans son dernier ouvrage d’octobre 2021, associe une épidémie infectieuse, une épidémie de maladies chroniques, et une épidémie de pauvreté.

Cette « syndémie » n’a pourtant pas fait changer la politique de santé de nos gouvernants qui en réduisant la capacité de soins, affaiblit le service proposé au public, et réduit, ainsi, son accès aux plus démunis.

Nous avons intérêt à faire savoir, collectivement, notre opposition à ces politiques d’économies, et revendiquer des services publics de qualité cohérents avec la richesse créée en France.

Nos acquis sociaux sont fragilisés depuis des décennies, il est urgent que de nouveaux conquis sociaux naissent de notre mobilisation, indispensables au développement d’une société plus égalitaire.

Certes, nous n’irons pas à Paris le 2 décembre, mais nous n’oublierons pas de faire entendre notre colère, nous les Gramounes de La Réunion.
 

www.zinfos974.com

Viewing all articles
Browse latest Browse all 97587

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>