Alors que les élus du 101e département ont décidé d’une journée "île morte" ce jeudi pour dénoncer la montée violence et appeler l’État à réagir, le recteur de l’académie a regretté cette décision qui va pénaliser les élèves. Une prise de position qui ne passe pas du tout auprès de la population.

Face à une situation de plus en plus intenable, l’ensemble des élus de Mayotte ont décidé de réagir en organisant à partir de ce jeudi une journée "île morte" jusqu’à nouvel ordre. En conséquence, les écoles du 1er degré sont fermées, tandis que le ramassage scolaire n’aura pas lieu. L’objectif est de mettre l’État face à ses responsabilités face à la violence systémique que connaît l’île aux parfums.
Dans une interview accordée au Journal de Mayotte, Gilles Halboult, le recteur de l’Académie, n’approuve pas nécessairement cette action. S’il affirme être "en solidarité totale" avec les élus, il regrette cette décision qui pénalise les élèves.
"L’éducation, ce n’est pas optionnel, c’est un droit qu’ont les enfants de recevoir un enseignement. Ce n’est pas facultatif, on a mis en place une punition collective, en privant les enfants d’une journée d’éducation, simplement parce qu’une poignée de délinquants qui est à punir sévèrement sévit sur les routes", déclare le haut fonctionnaire à nos confrères.
Dans une interview accordée au Journal de Mayotte, Gilles Halboult, le recteur de l’Académie, n’approuve pas nécessairement cette action. S’il affirme être "en solidarité totale" avec les élus, il regrette cette décision qui pénalise les élèves.
"L’éducation, ce n’est pas optionnel, c’est un droit qu’ont les enfants de recevoir un enseignement. Ce n’est pas facultatif, on a mis en place une punition collective, en privant les enfants d’une journée d’éducation, simplement parce qu’une poignée de délinquants qui est à punir sévèrement sévit sur les routes", déclare le haut fonctionnaire à nos confrères.
"La vie de nos enfants n’est pas une option"
L’article publié ce matin a très vite fait réagir sur les réseaux sociaux. Les parents d’élèves critiquent ouvertement cette prise de position du recteur. Ainsi certains lui répondent que "la vie de nos enfants n’est pas une option", tandis que d’autres lui rappellent qu’ils ont "la boule au ventre" chaque jour en envoyant leurs enfants à l’école.
Certains vont même plus loin en l’accusant d’être totalement déconnecté du territoire où il vit ou en lui reprochant de ne pas apporter de solutions. D’autres, plus mesurés, lui accordent le fait que sa position ne lui permette pas de dire autre chose. Enfin, quelques uns jugent également inutile cette journée "île morte" qui sera loin de "faire réfléchir les délinquants".
Pour illustrer le danger quotidien des élèves à la sortie des écoles, une internaute a partagé une vidéo de la sortie scolaire d’hier à Dzoumogné. On y voit un groupe de jeunes cagoulés ramasser des pierres avant de se rendre aux abords de l’établissement. Des images à glacer le sang de tous parents d’élèves.
L’article publié ce matin a très vite fait réagir sur les réseaux sociaux. Les parents d’élèves critiquent ouvertement cette prise de position du recteur. Ainsi certains lui répondent que "la vie de nos enfants n’est pas une option", tandis que d’autres lui rappellent qu’ils ont "la boule au ventre" chaque jour en envoyant leurs enfants à l’école.
Certains vont même plus loin en l’accusant d’être totalement déconnecté du territoire où il vit ou en lui reprochant de ne pas apporter de solutions. D’autres, plus mesurés, lui accordent le fait que sa position ne lui permette pas de dire autre chose. Enfin, quelques uns jugent également inutile cette journée "île morte" qui sera loin de "faire réfléchir les délinquants".
Pour illustrer le danger quotidien des élèves à la sortie des écoles, une internaute a partagé une vidéo de la sortie scolaire d’hier à Dzoumogné. On y voit un groupe de jeunes cagoulés ramasser des pierres avant de se rendre aux abords de l’établissement. Des images à glacer le sang de tous parents d’élèves.
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