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Le billet d'humeur de Mohamed Aït-Aarab : "Forza Italia"

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Dans son billet du jour, Mohamed Aït-Aarab revient sur les mésaventures des grandes compagnies américaines en Italie, qui résiste farouchement à la malbouffe venue de chez l’Oncle Sam.
Le billet d'humeur de Mohamed Aït-Aarab :
En ces temps pour le moins troublés, les bonnes nouvelles sont tellement rares qu’il faut se réjouir de celles qui nous parviennent.
Après sept années durant lesquels Domino’s Pizza a tenté de faire avaler aux Italiens des rouelles de farine hâtivement baptisées pizza, la chaîne étasunienne quitte la péninsule. Une main devant, une main derrière. Ne manquent que le goudron et les plumes.

Franchement, tenter de fourguer à des Italiens de la pizza à l’ananas, ça fleure l’escroquerie à grande échelle, non ?

D’ailleurs Pizza Hut, sans doute plus conscient des réalités du marché italien que son concurrent, n’a jamais tenté la moindre incursion dans la botte.

La mésaventure de Domino’s Pizza rappelle celle de Starbucks qui voulait apprendre aux Italiens à faire du café. La plaisanterie a tourné court au bout de quatre années ; il reste à ce jour une seule boutique de l’enseigne où l’on n’a pas besoin de faire la queue. Tout comme Hagen Dasz qui voulait vendre ses crèmes glacées au pays des gelati.

Les piteuses déconfitures commerciales de ces cow-boys qui ne doutent rien est en soi rassurante pour l’avenir gastronomique de la planète (même si pour l’avenir tout court, cela semble bien compromis !). Il reste encore des territoires où on ne peut pas faire avaler tout et n’importe quoi à l’homo sapiens qui, pourtant, est une espèce dont la naïveté peut atteindre des sommets himalayesques.

Sur notre île, nous devrions méditer la fable de l’industriel et du pizzaiolo. À chaque ouverture d’une échoppe estampillée malbouffe, nos concitoyens sont prêts à subir des kilomètres d’embouteillage et des heures d’attente pour se remplir l’estomac de produits à l’origine douteuse, à la qualité incertaine, mais au pourcentage de gras garanti.

Il y a environ une décennie de cela, lorsque le groupe d’athlètes entraînés par Fernand Urtebise et emmenés par sa figure de proue, Stéphane Diagana, prenait régulièrement ses quartiers d’hiver à La Réunion, le champion du monde du 400m avait expliqué tous les bienfaits nutritionnels d’un repas traditionnel créole.

Mais que vaut la parole d’un athlète de haut niveau face à la pression marketing des multinationales de la restauration rapide dont l’objectif - de mieux en mieux connu - est de nous faire manger et boire une pseudo nourriture dont l’unique raison d’exister tient à la rentabilité qu’elle génère.

Si nous ne savons pas, à l’exemple des Italiens, prendre conscience du monde qu’on nous impose, je ne peux que souhaiter, à tous les amateurs de junk food, un happy meal.

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