
Tout commence en octobre 2014 lorsque la victime décide de rompre après voir découvert qu’il menait une double relation amoureuse. Mécontent de la décision de cette dernière, l’ex-compagnon profère des menaces avec mise à exécution. Il diffuse sur les réseaux sociaux des photos dénudée de Sophia et des vidéos de leurs ébats sexuels, rapporte 20 minutes.
L’accusé n’a cessé de nier les faits exposés durant tout le procès : les faux comptes Facebook où les adresses personnelle et professionnelle de Sophia sont diffusées, son numéro de téléphone. L’humiliation de recevoir des réponses d’hommes qui ont vu les vidéos ou de les voir qui l’attendait devant son lieu de travail ou même devant chez elle. Ce n’est pas tout, elle a même reçu des annonces de casting porno.
L’avocate de Sophia, Hélène Chayrigues, a évoqué les nombreux appels téléphoniques passés à sa cliente, à ses proches et à son bureau. Elle a même fait mention d’un message de sa part où il exprimait comment il bloquait le frère, le père et le cousin de sa victime pour qu’ils ne voient pas les photos.
En 2012, il avait déjà été condamné par la cour d’appel d’Amiens pour des faits similaires. La procureure de la République, Alix-Marie Cabot-Chaumeton, a fait part de son admiration pour la victime, pour son courage, sa patience alors que la justice est longue.
L’avocate de la défense n’est pas du même avis. Elle a maintenu qu’il n’y avait aucune preuve et qu’on a condamné son client parce qu’il fallait faire un exemple.
Le tribunal correctionnel décide finalement de condamner le prévenu, reconnu coupable de violence et de harcèlement, à deux ans de prison dont un ferme, indique 20 minutes. Il a interdiction d'entrer en contact avec Sophia et a une obligation de soins.