
Cette affaire avait été révélée par Mediapart en janvier 2022. Le cliché présentait un avant-bras transpercé par une balle de kalachnikov, accompagné d'un commentaire précisant que "cette jeune patiente" avait "perdu son petit ami dans cette attaque", soit "des éléments de vie privée de la patiente", a souligné le tribunal, rapporte France Info.
Ce chirurgien, employé à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris, était poursuivi pour "violation du secret médical", "détournement de la finalité d'un traitement de données à caractère personnel" et "divulgation illégale volontaire de données à caractère personnel nuisibles".
Le tribunal a reconnu la culpabilité de ce dernier en ce qu'il s’agit de la violation du secret médical. Toutefois, aucune peine d'interdiction d'exercer n'a été prononcée à l'encontre de ce chirurgien orthopédiste de renom, parce que cela aurait été "disproportionné et inadapté" et afin de ne "pas l'exclure de toute vie sociale". "Il ne mérite pas d'être condamné à une mort sociale", a insisté pour sa part la présidente du tribunal.
Pour l’heure, le chirurgien est en arrêt maladie et suspendu par l'AP-HP (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris). Il a comparu devant l’ordre des médecins fin septembre. Selon l’avocat du soignant, la décision de cette instance est toujours en attente.