Scène de Western ce lundi matin dans un bar du Port. Un homme entre, demande une cigarette à un client et celui-ci refuse. Il lève alors son t-shirt pour révéler un revolver dans sa ceinture. Il écope ce mercredi, en comparution immédiate au tribunal de Champ Fleuri, de deux ans de prison, dont six mois avec sursis et une interdiction de porter une arme et d’entrer dans le bar pendant deux ans.
On peut donc deviner qu’il ne s’agit pas de sa première infraction… En effet Jean Rodrigues a déjà été condamné à plusieurs reprises pour violences avec port d’arme, détention d’armes, menaces… Le tout dans les communes du Port et de La Possession. Il avait d’ailleurs été
c ondamné à 6 mois de prison l’année dernière pour s’être servi sur les étals du marché forain de la Possession, en passant dans les allées en scooter, frappant les marchands qui s’interposaient.
Ce lundi, encore sous les effets de l’alcool après une nuit passée à faire la fête, l’homme de 27 ans aurait sorti son revolver et l’aurait pointé sur celui avec qui il avait un différend, selon un témoin. Lui nie avoir sorti l’arme.
"C’était pour qu’il arrête de mal parler et je suis parti". Si affirme n’utiliser les armes que pour faire peur, des cartouches ont été retrouvées dans son véhicule et à son domicile.
Il servait de "gros bras" à la boutique Et manifestement cet homme fait peur. Comme un mafieux dans les rues de New York, il servait de
"gros bras" pour le propriétaire de cette boutique pour s'assurer que les clients payent. Une règle qui ne s'appliquait pas à l'accusé, selon le gérant du bar qui aurait affirmé qu’il venait se servir dans le commerce en moyenne deux fois par semaine tout en proférant des menaces.
Selon le prévenu, son geste a été motivé par les 30 euros par mois que le gérant lui donnait pour
"nourrir ses enfants" qu’il n’aurait pas reçus, d’où sa colère. Il se serait donc servi en bières. Nous imaginons qu'elles ne revenaient pas à ses enfants...
Après voir travaillé au black dans le bâtiment puis en tant que
"gros bras", il dit avoir réalisé que ce n’était
"plus pour lui" et s’être inscrit dans une agence d’intérim.
Mais cela n’a pas empêché une demande de 2 ans de prison dont six mois de sursis par la procureure. Une peine confirmée par le parquet. S’il s’agit de
"violences sans ITT", selon son avocat Me Julien Barraco,
"il fait sa loi et fait ce qu’il veut", a déclaré la procureure. Il dort donc dès ce soir en prison.