
Il est des fois où, devant certaines réactions spontanées (la connerie l’est souvent), on a du mal à se croire au XXIème. Siècle ! On se retrouverait plutôt chez l’Homme des Cavernes : pourquoi pas tirer la femme par les cheveux, tant qu’on y est ?
Certains disent encore "MA femme comme ils disent MON chien, MA bagnole, MON canari, MON pétard". Cette femme, c’est à eux ! Ils en sont propriétaires et accordent à cet obscur objet de leurs désirs à peine plus de condescendance qu’à leur pitbull, tant il est vrai que dans leur esprit malsain, cette affreuse bestiole plus moche qu’un pou est un être supérieur à tout ce qui porte culotte. C’est l’impression ressortant nettement de l’audience de ce matin au tribunal correctionnel de Saint-Pierre, après l’audition de Mathieu Nany qui, désormais, sera inscrit au fichier des délinquants sexuels.
Moins une qu’il ne se retrouvât aux Assises
Accusé d’agression sexuelle, en octobre 2016 à Saint-Louis, Mathieu Nany se demande bien ce qu’il fait là ; répond rarement aux questions de la présidente Peinaud ou du substitut Benoît Bernard ; se mure dans un silence réprobateur et soupire beaucoup.
Sa victime et lui se sont connus en 2015. Ni l’un ni l’autre n’ayant de travail ni la moindre formation, ils continuent d’habiter chez leurs géniteurs respectifs et se rencontrent de temps à autre. Un rapport sans protection et arrive ce qui ne pouvait manquer d’arriver ; la jeune fille se retrouve enceinte.
Après moult discussions que l’on devine orageuses, elle choisit de se faire avorter alors que lui dit ne pas être d’accord. Le raisonnement de la jeune fille est pourtant empreint de bon sens : sans travail, sans espoir d’en trouver, sans argent ni maison, il n’est pas question d’élever un enfant. Elle subit donc une IVG et leurs relations s’espacent beaucoup.
Le 23 octobre 2016, sur un parking de grande surface de Saint-Louis, ils se retrouvent dans la voiture de la jeune fille et la discussion s’envenime. Elle lui signifie la fin de leur liaison mais lui a une autre idée en tête. Enfin… en tête, si on peut dire.
Il l’immobilise et lui met les doigts dans sa culotte après avoir massacré la ceinture, maigre protection on le conçoit. Poursuivant son avantage, il lui met le doigt "dans" ou "près" du sexe. La jeune fille est claire dans sa déposition : c’était plus dans que près de. Encore une chance pour l’affreux qu’il ne se soit pas retrouvé aux Assises.
Un doigt dans le vagin ? C’était involontaire, oups !
Les détails sordides ne manquent pas, de l’aveu même du butor. Lorsqu’il tente de s’emparer de son intimité, il lui susurre avec beaucoup de conviction : "Tu aimes ça, je sais".
Il ne démord pas de ses convictions profondes : "Oui, je l’ai dit, admet-il du bout des lèvres. Parce que c’est vrai. C’est pas un viol c’est comme ça tout le temps".
La présidente Peinaud le poursuit dans ses derniers retranchements : "Vous persistez à mettre vos doigts alors qu’elle disait non et qu’elle pleurait ?" Pas de réponse. "Vous avez même dit aux gendarmes que c’était involontaire de votre part. Un doigt dans le vagin, c’est involontaire ?" Pas de réponse.
Le procureur insiste lui aussi : "Expliquez-vous. Parce que lorsque les juges ne comprennent pas, ils deviennent inquiets. Votre attitude… " Toujours pas de réponse. C’est alors que Me Mickaël Nativel va prendre le relai et, saluons la finesse de l’avocat, c’est lui, par petites touches, qui parviendra enfin à faire causer le triste sire qui est son client. Performance insigne.
Selon l’accusé, il voulait punir la jeune femme parce qu’elle s’est fait avorter alors que lui voulait garder l’enfant. C’est pourquoi, sans doute, il lui a fait une réputation de fille facile dans leur ville ? Meuh non, voyons ! Le traumatisé, là dedans, c’est pas la jeune fille, c’est lui ! Parce qu’il a eu peur des conséquences, notamment la prison qu’il voyait poindre à l’horizon. Ce pourquoi, peut-être, il est allé jusqu’à proposer de l’argent à son ex pour qu’elle ne porte pas plainte ?
Ni oui, ni non, ni même peut-être !
C’est au cours de ces aveux suscités par son avocat, que l’ignoble personnage avoue, à l’écoeurement général :
"Quand elle disait non, c’est qu’elle voulait dire oui".
La présidente Peinaud est trop gentille pour lui poser la question que, personnellement, j’avais au bord des lèvres en même temps que le coeur :
"Voulez-vous qu’on vous coupe les couilles ?" - "Ben non !"
"Il a dit oui. Il a dit oui !"
Même lorsque Me Nativel aura réussi à le faire parler (un peu parler, c’est pas une logorrhée non plus), Mathieu Nany va s’enferrer dans des contradictions grotesques avec ce qu’il a pu avouer aux gendarmes. Car chez ces derniers, il a causé. Il en a même beaucoup dit. Faudra demander aux pandores leur secret. On sait qu’ils ne pratiquent plus "la question" depuis la Renaissance. Il y a donc autre chose.
Le procureur a chargé la mule car "après avoir utilisé en vain la manière douce pour le faire parler, on va utiliser la manière forte pour lui faire comprendre que lorsqu’un femme dit non, cela ne veut jamais dire oui". Ni peut-être. Nous étions alors tous conscients que l’accusé, emmuré dans son indifférence méprisante, encore moins compréhensible, était à mille lieues de là.
Me Mickaël Nativel, reconnaissant que "les faits sont lourds, très lourds", a mis en lumière les contradictions dans les faits relatés par la plaignante, et sollicité la relaxe pure et simple.
Le tribunal a suivi le procureur dans ses réquisitions : 18 mois avec sursis et mise à l’épreuve ; suivi médical et psychiatrique ; interdiction d’entrer en contact avec la victime ; inscription au fichier national des délinquants sexuels, ce qui impose de lourdes contraintes, notamment celle de déclarer à la gendarmerie ou la police ses changements d’adresse.
Il n’a dit ni oui ni non.
Certains disent encore "MA femme comme ils disent MON chien, MA bagnole, MON canari, MON pétard". Cette femme, c’est à eux ! Ils en sont propriétaires et accordent à cet obscur objet de leurs désirs à peine plus de condescendance qu’à leur pitbull, tant il est vrai que dans leur esprit malsain, cette affreuse bestiole plus moche qu’un pou est un être supérieur à tout ce qui porte culotte. C’est l’impression ressortant nettement de l’audience de ce matin au tribunal correctionnel de Saint-Pierre, après l’audition de Mathieu Nany qui, désormais, sera inscrit au fichier des délinquants sexuels.
Moins une qu’il ne se retrouvât aux Assises
Accusé d’agression sexuelle, en octobre 2016 à Saint-Louis, Mathieu Nany se demande bien ce qu’il fait là ; répond rarement aux questions de la présidente Peinaud ou du substitut Benoît Bernard ; se mure dans un silence réprobateur et soupire beaucoup.
Sa victime et lui se sont connus en 2015. Ni l’un ni l’autre n’ayant de travail ni la moindre formation, ils continuent d’habiter chez leurs géniteurs respectifs et se rencontrent de temps à autre. Un rapport sans protection et arrive ce qui ne pouvait manquer d’arriver ; la jeune fille se retrouve enceinte.
Après moult discussions que l’on devine orageuses, elle choisit de se faire avorter alors que lui dit ne pas être d’accord. Le raisonnement de la jeune fille est pourtant empreint de bon sens : sans travail, sans espoir d’en trouver, sans argent ni maison, il n’est pas question d’élever un enfant. Elle subit donc une IVG et leurs relations s’espacent beaucoup.
Le 23 octobre 2016, sur un parking de grande surface de Saint-Louis, ils se retrouvent dans la voiture de la jeune fille et la discussion s’envenime. Elle lui signifie la fin de leur liaison mais lui a une autre idée en tête. Enfin… en tête, si on peut dire.
Il l’immobilise et lui met les doigts dans sa culotte après avoir massacré la ceinture, maigre protection on le conçoit. Poursuivant son avantage, il lui met le doigt "dans" ou "près" du sexe. La jeune fille est claire dans sa déposition : c’était plus dans que près de. Encore une chance pour l’affreux qu’il ne se soit pas retrouvé aux Assises.
Un doigt dans le vagin ? C’était involontaire, oups !
Les détails sordides ne manquent pas, de l’aveu même du butor. Lorsqu’il tente de s’emparer de son intimité, il lui susurre avec beaucoup de conviction : "Tu aimes ça, je sais".
Il ne démord pas de ses convictions profondes : "Oui, je l’ai dit, admet-il du bout des lèvres. Parce que c’est vrai. C’est pas un viol c’est comme ça tout le temps".
La présidente Peinaud le poursuit dans ses derniers retranchements : "Vous persistez à mettre vos doigts alors qu’elle disait non et qu’elle pleurait ?" Pas de réponse. "Vous avez même dit aux gendarmes que c’était involontaire de votre part. Un doigt dans le vagin, c’est involontaire ?" Pas de réponse.
Le procureur insiste lui aussi : "Expliquez-vous. Parce que lorsque les juges ne comprennent pas, ils deviennent inquiets. Votre attitude… " Toujours pas de réponse. C’est alors que Me Mickaël Nativel va prendre le relai et, saluons la finesse de l’avocat, c’est lui, par petites touches, qui parviendra enfin à faire causer le triste sire qui est son client. Performance insigne.
Selon l’accusé, il voulait punir la jeune femme parce qu’elle s’est fait avorter alors que lui voulait garder l’enfant. C’est pourquoi, sans doute, il lui a fait une réputation de fille facile dans leur ville ? Meuh non, voyons ! Le traumatisé, là dedans, c’est pas la jeune fille, c’est lui ! Parce qu’il a eu peur des conséquences, notamment la prison qu’il voyait poindre à l’horizon. Ce pourquoi, peut-être, il est allé jusqu’à proposer de l’argent à son ex pour qu’elle ne porte pas plainte ?
Ni oui, ni non, ni même peut-être !
C’est au cours de ces aveux suscités par son avocat, que l’ignoble personnage avoue, à l’écoeurement général :
"Quand elle disait non, c’est qu’elle voulait dire oui".
La présidente Peinaud est trop gentille pour lui poser la question que, personnellement, j’avais au bord des lèvres en même temps que le coeur :
"Voulez-vous qu’on vous coupe les couilles ?" - "Ben non !"
"Il a dit oui. Il a dit oui !"
Même lorsque Me Nativel aura réussi à le faire parler (un peu parler, c’est pas une logorrhée non plus), Mathieu Nany va s’enferrer dans des contradictions grotesques avec ce qu’il a pu avouer aux gendarmes. Car chez ces derniers, il a causé. Il en a même beaucoup dit. Faudra demander aux pandores leur secret. On sait qu’ils ne pratiquent plus "la question" depuis la Renaissance. Il y a donc autre chose.
Le procureur a chargé la mule car "après avoir utilisé en vain la manière douce pour le faire parler, on va utiliser la manière forte pour lui faire comprendre que lorsqu’un femme dit non, cela ne veut jamais dire oui". Ni peut-être. Nous étions alors tous conscients que l’accusé, emmuré dans son indifférence méprisante, encore moins compréhensible, était à mille lieues de là.
Me Mickaël Nativel, reconnaissant que "les faits sont lourds, très lourds", a mis en lumière les contradictions dans les faits relatés par la plaignante, et sollicité la relaxe pure et simple.
Le tribunal a suivi le procureur dans ses réquisitions : 18 mois avec sursis et mise à l’épreuve ; suivi médical et psychiatrique ; interdiction d’entrer en contact avec la victime ; inscription au fichier national des délinquants sexuels, ce qui impose de lourdes contraintes, notamment celle de déclarer à la gendarmerie ou la police ses changements d’adresse.
Il n’a dit ni oui ni non.
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