Motion relative à l’hôpital public et au CHU de La Réunion Considérant les motions successives adoptées par le Conseil Municipal du Tampon le 4 mars 2017, le 21 décembre 2017, le 24 mars 2018, le 23 juin 2018, le 27 avril 2019, et 29 juin 2019
Considérant la mobilisation sans précédent des personnels des hôpitaux publics, dans toute la France et particulièrement à La Réunion depuis 2 ans
Considérant les pétitions lancées dans le cadre de cette mobilisation, notamment par les collectifs inter-urgences et inter-hôpitaux
Considérant le geste significatif de médecins démissionnant de leur fonction administrative
Considérant plus particulièrement la dégradation des conditions de travail du personnel soignant du CHU à La Réunion, aggravée par l’application du « plan de retour à l’équilibre »
Considérant que cette situation de tension pénalise aussi bien le personnel soignant que les usagers
Considérant l’absence jusqu’à ce jour de réponses du Gouvernement à la hauteur de l’urgence et de la gravité de la situation
Considérant la nomination d’un nouveau ministre de la Santé et des Solidarités
Le Conseil Municipal du Tampon, réuni le 22 février 2020 : - Exprime sa solidarité avec le personnel soignant du CHU de La Réunion et son plein soutien aux revendications exprimées
- Demande au nouveau ministre de la Santé et des Solidarités d’entendre la souffrance du personnel et d’accorder une attention particulière à la situation du CHU de La Réunion, compte tenu de l’état de gravité dans lequel il se trouve et qui met en danger le personnel soignant et les usagers
- Réitère sa position quant à la nécessité d’une révision du « Plan de Retour à l’Equilibre » et d’une revalorisation du « coefficient géographique » afin de garantir au CHU des moyens budgétaires en réelle adéquation avec ses besoins, pour le présent et pour l’avenir
Motion relative au pluralisme et aux aides de l’Etat à la presse Considérant la rapidité des évolutions concernant le monde des médias et de la presse en général
Considérant l’impact sur la presse écrite de la prolifération et de la diversité des médias numériques
Considérant plus particulièrement les difficultés auxquelles sont confrontées la presse quotidienne régionale
Considérant la contribution essentielle de la presse quotidienne régionale au pluralisme de l’information et au traitement de l’information locale
Considérant sur ce plan l’importance de la presse quotidienne régionale dans les territoires éloignés de la métropole
Considérant les risques pesant sur la survie de France Antilles mise en liquidation judiciaire pour motif économique
Considérant que cette disparition représenterait un recul du droit à l’information pour les Martiniquais, les Guadeloupéens et les Guyanais
Considérant qu’il faut tout faire pour éviter un tel scénario à La Réunion
Considérant l’importance et la diversité des aides publiques de l‘Etat existant pour de nombreux titres de la presse nationale et régionale en métropole
Considérant qu’en 2017, les aides de l’Etat à la presse écrite ont représenté 84,7 millions d’euros dont 65 millions d’euros d’aides directes, et ont bénéficié à 396 titres
Considérant que 15 titres sur 396 bénéficient à eux seuls de 50% du montant total des aides directes de l’Etat
Considérant le caractère inéquitable des critères mis en oeuvre pour la répartition des aides
Considérant que la presse écrite quotidienne régionale à La Réunion ne bénéficie que très partiellement de ces aides
Considérant le rôle essentiel joué par la presse quotidienne régionale à La Réunion dans l’accès des citoyens à l’information, compte tenu de l’éloignement de notre île de la métropole et de ses spécificités,
Considérant les difficultés économiques particulières auxquelles sont confrontées les entreprises de presse dans les territoires ultramarins
Considérant que les aides de l’Etat doivent prendre en compte ces spécificités,
Considérant que la presse quotidienne régionale dans les territoires ultramarins mériterait d’avoir droit à aux aides de l’Etat dans des conditions comparables aux quotidiens nationaux
Considérant que l’insuffisance du niveau d’aides directes de l’Etat à la presse quotidienne réunionnaise l’expose à une dépendance accrue vis-à-vis des acteurs économiques et des collectivités locales
Considérant l’importance de garantir l’indépendance et le pluralisme de la presse à La Réunion
Le Conseil Municipal du Tampon, réuni le 22 février 2020 : - Demande que la presse quotidienne à La Réunion, ait accès aux aides directes de l’Etat, à un niveau prenant réellement en compte leurs difficultés, et dans des conditions comparables à celles versées aux quotidiens nationaux en métropole
- Demande au gouvernement de se saisir sérieusement de ce dossier qui engage l’avenir des entreprises de presse concernées et le droit à l’information des Réunionnais