
Le 4 novembre 2018, le non l’avait également emporté avec 56,7% des voix. La réduction de cet écart pourrait inciter les indépendantistes à lancer le processus pour un troisième référendum sur la question.
(AFP)
Le plus célèbre des créateurs de mode japonais, Kenzo, est mort dimanche des suites du Covid-19 à l'âge de 81 ans, a annoncé un porte-parole.
Kenzo Takada était le premier styliste japonais à s'être imposé à Paris, où il a fait toute sa carrière et a rendu célèbre son prénom.
Le créateur, qui avait vendu en 1993 sa marque de vêtements au géant LVMH et s'était retiré de la mode six ans plus tard, est connu pour ses imprimés graphiques et floraux. Le créateur au look d'éternel adolescent avait lancé en début d'année une ligne de design.
"Kenzo Takada s'est éteint le dimanche 4 octobre 2020 à l'Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine des suites du Covid-19", a indiqué ce porte-parole dans un communiqué dimanche, alors que se tient la Semaine de la mode parisienne.
Né le 27 février 1939 à Himeji près d'Osaka, Kenzo Takada se passionne pour le dessin et pour la couture, enseignée à ses soeurs.
Il arrive en France en 1965, par bateau dans le port de Marseille, et monte vers Paris, qui le fascine. Lui qui pensait n'être que de passage s'y installe définitivement.
Sa première collection date de 1970, conçue depuis une boutique de la Galerie Vivienne. Il déménage en 1976 vers un lieu plus grand, place des Victoires, et fonde sa marque sous son seul prénom.
Sa première ligne pour hommes date de 1983, son premier parfum (Kenzo Kenzo) de 1988. En 1993, la griffe est rachetée par le groupe de luxe LVMH. Kenzo Takada quitte la mode en 1999, pour des projets plus ponctuels.
Avec ses "près de huit mille dessins", le créateur japonais "n'a jamais cessé de célébrer la mode et l'art de vivre", a indiqué son porte-parole.
L'annonce de son décès a provoqué des réactions émues comme celle de la maire de Paris Anne Hidalgo qui a fait part, sur Twitter, de son "immense tristesse".
"Créateur avec un talent immense, il avait donné à la couleur et à la lumière toute leur place dans la mode. Paris pleure aujourd’hui un de ses fils".
"Large sourire, yeux éternellement rieurs encadrés de lunettes rondes, Kenzo Takada incarne la joie de vivre. Au fil du temps, cette dernière est même devenue son fil créatif, se traduisant par l’association - et même fusion - de couleurs, de motifs à la fois animaliers, floraux et géométriques qui rendent son style si personnel", lui a rendu hommage K-3, la marque dédiée à l’art de vivre qu'il avait lancée en début d'année.
(AFP)
Le monde de la mode a perdu dimanche, en pleine Fashion week parisienne, une de ses légendes: le Japonais Kenzo est décédé à 81 ans des suites du Covid, après une longue carrière en France où il a imposé son style graphique et floral.
Kenzo Takada était le premier styliste japonais à s'être imposé à Paris, où il a fait toute sa carrière et a rendu célèbre son prénom.
Lui qui avait vendu en 1993 sa marque de vêtements au géant LVMH et s'était retiré de la mode six ans plus tard restera connu pour son attachement à la couleur et sa déclinaison à l'infini du métissage, pas seulement de l'Extrême-Orient et de la France, mais aussi de l'Afrique.
Gardant son look d'éternel adolescent, le créateur était sorti d'une retraite de vingt ans, en début d'année, pour lancer une ligne de design.
Il "s'est éteint le dimanche 4 octobre 2020 à l'Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine des suites du Covid-19", a indiqué un porte-parole, dans un communiqué dimanche, alors que se tient la Semaine de la mode parisienne.
Né le 27 février 1939 à Himeji près d'Osaka, Kenzo Takada se passionne pour le dessin et pour la couture, enseignée à ses soeurs, mais interdite aux garçons.
Chassé de son appartement de Tokyo par les Jeux olympiques après ses études de stylisme, il embarque à Yokohama sur un paquebot en novembre 1964. Il arrive en France le 1er janvier 1965, dans le port de Marseille, et monte vers Paris, qui le fascine.
Vivant très chichement, et ayant les pires difficultés à communiquer, Kenzo Takada pense n'être que de passage. "Je trouvais tout sombre. Même Saint-Germain-des-Prés", raconte-t-il au quotidien Libération en 1999.
- "Profiter de la vie" -
Il s'obstine, soumettant ses dessins à des couturiers et des marques de prêt-à-porter. Et il s'installe définitivement en France. "Je me sens désormais plus Parisien que Japonais, mais si c'était à refaire aujourd'hui, je ne suis pas sûr que je viendrais encore faire ma vie à Paris", disait-il à Paris Match en 1989.
Sa première collection date de 1970, conçue depuis une minuscule boutique de la Galerie Vivienne qu'il appelle Jungle Jap. Il déménage en 1976 vers un lieu plus grand, place des Victoires, et fonde sa marque sous son seul prénom.
Sa première ligne pour hommes date de 1983, son premier parfum (Kenzo Kenzo) de 1988. Cinq ans plus tard, la griffe est rachetée par le groupe de luxe LVMH, pour moins d'un demi-milliard de francs (73 millions d'euros).
Kenzo Takada quitte la mode en 1999, pour en finir avec le rythme infernal des collections et se consacrer des projets plus ponctuels. "J'ai 60 ans et 30 ans de carrière. Depuis longtemps je voulais profiter de la vie, voyager, voir des amis", explique-t-il alors à l'AFP.
Le dernier de ces projets s'appelait K-3, marque de design lancée en janvier. "Kenzo Takada était d'une incroyable créativité; d'un trait de crayon, d'un geste vif, il inventait une nouvelle fable artistique, une nouvelle épopée colorée mariant Orient et Occident, son Japon natal et sa vie parisienne", a affirmé le directeur général de cette société, Jonathan Bouchet Manheim.
Avec ses "près de huit mille dessins", le créateur japonais "n'a jamais cessé de célébrer la mode et l'art de vivre", a indiqué son porte-parole.
"Créateur avec un talent immense, il avait donné à la couleur et à la lumière toute leur place dans la mode. Paris pleure aujourd'hui un de ses fils", a réagi sur Twitter la maire de la capitale française Anne Hidalgo.
Hugues HONORÉ
(AFP)
Dans la nuit noire, ils partent "taquiner la seiche": Pierre Leprêtre, aux commandes de son chalutier, quitte le port de Boulogne-sur-Mer avec un équipage de quatre matelots, pour pêcher dans les eaux anglaises de la Manche tant qu'ils le peuvent encore.
Le ciel et la mer sont couleur d'encre, accentuée par un crachin d'automne, la coque bleue et blanche du "Marmouset 3" et ses 19,20 mètres de long franchit l'écluse Loubet. La mer, un tantinet agitée, génère un roulis qui berce vigoureusement les matelots allongés dans leurs cabines.
Vers 05H00 du matin, plusieurs sonneries retentissent et Pierre Leprêtre appelle par la radio de bord ses hommes d'équipage "à filer". En un éclair, les quatre hommes sont à la manoeuvre pour déployer le chalut et jeter leurs espérances à la mer, calme désormais.
Les tensions ressurgissent épisodiquement entre pêcheurs français et britanniques depuis la décision du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne, notamment pour recouvrer sa souveraineté sur les eaux poissonneuses où vont pêcher de nombreux pays voisins.
"En général, ça se passe bien. Enfin, on fait en sorte que ça se passe bien", se reprend tout de suite Pierre Leprêtre. "On a des groupes Whatsapp (avec les pêcheurs britanniques), ils nous indiquent leurs points" de pêche où sont posés leurs casiers pour capturer les crustacés, afin d'éviter de les endommager, explique-t-il.
Le Brexit est néanmoins dans toutes les têtes des pêcheurs boulonnais: "la semaine dernière, j'ai été tout le temps du côté anglais. S'il y a un +no deal+, je ne peux plus y aller", explique un brin anxieux M. Leprêtre.
Les eaux britanniques constituent "70% à 80%" de son chiffre d'affaires. "Si on ne peut plus aller chez les Anglais, on peut mettre la clé sous la porte", ajoute-t-il, fataliste.
Vers 09H00, nouvel appel par la radio de bord, sonneries à l'appui, "à virer, à virer", comprendre à sortir le chalut pour compter le butin.
Bilan de cette première prise: 90 kilos de seiches, 15 kilos d'encornets, 20 kilos de rougets et une caisse de 20 kilos de maquereaux. "Pas extraordinaire", résume Pierre Leprêtre. "Je vais aller plus au sud, il y a un peu plus d'eau (un peu plus de profondeur) ce sera peut-être meilleur."
- "Fossoyeurs" -
"Le poisson suit toujours le même trajet, dans le même secteur à la même époque de l'année", affirme M. Leprêtre, cahiers de pêche à l'appui.
Dans ces registres renseignés par son grand-père, puis par son oncle, et depuis 16 ans par lui, "on marque ce qu'on pêche, les vents, la météo", explique-t-il en manoeuvrant son chalutier d'à peine trois ans, une fierté mais aussi une source d'inquiétude pour lui et son oncle, autre propriétaire du bateau avec l'armement coopératif Scopale.
M. Leprêtre a investi près d'un million d'euros dans ce navire, pour une large part en empruntant sur 20 ans. "On a signé la construction du bateau et 15 jours après, le Brexit a été voté par les Anglais. Si j'avais su, je n'aurais pas signé, les enjeux sont trop importants."
Les marins boulonnais s'inquiètent aussi de l'appétit grandissant de leurs homologues néerlandais, des "fossoyeurs" de la ressource, selon M. Leprêtre. Il peste contre l'obsession "du chiffre, du chiffre et du chiffre" de ses homologues bataves, dont les bateaux font en moyenne le double des chalutiers tricolores, estime-t-il.
Comme un pied de nez quelques minutes plus tard, paraît à quelques encablures le Scombrus, chalutier-usine géant battant pavillon français mais financé par des capitaux néerlandais, qui avait fait polémique lors de son baptême parmi les organisations environnementales et les artisans-pêcheurs.
"Les Hollandais se sentent plus chez eux que nous chez nous, à Boulogne", renchérit Christopher, matelot. "Quand ils auront tout pêché en Manche, ils iront pêcher ailleurs."
Le bateau rentre au port dans la nuit, après une journée de pêche qui aura duré près de 24 heures. A bord, 1,7 tonne de produits de la mer dont 740 kilos de seiches. "Une journée moyenne" pour Pierre Leprêtre, qui dépose tout cela à la criée de Boulogne avant de repartir directement vers les eaux anglaises, la cale vide mais la tête toujours pleine de questions.
Nicolas GUBERT
(AFP)
La police bélarusse a procédé à des dizaines d'arrestations et utilisé un canon à eau contre les manifestants qui étaient néanmoins des dizaines de milliers dimanche à Minsk pour dénoncer la réélection jugée frauduleuse du président Alexandre Loukachenko.
Le mouvement de contestation sans précédent, déclenché par des soupçons de fraudes lors de la présidentielle du 9 août, rassemble depuis tous les dimanches des dizaines de milliers de personnes, malgré la répression.
Dans l'après-midi, ils étaient plus de 100.000 personnes, selon l'agence russe Interfax, à participer à une marche dédiée cette fois-ci aux "prisonniers politiques".
Le média en ligne bélarusse indépendant Tut.by a lui fait état de dizaines de milliers de personnes, diffusant des images de colonnes impressionnantes de manifestants.
Les protestataires ont ensuite défilé vers un centre de détention d'Okrestina à Minsk où sont détenus des participants aux rassemblements précédents, en scandant "Libérez-les!".
Comme chaque dimanche, les autorités ont déployé en nombre les forces anti-émeutes et véhicules blindés. Elles limitent aussi l'accès à l'internet mobile et réduisent le fonctionnement des transports en commun pour gêner la mobilisation.
"Un canon à eau a été utilisé à Minsk", a même déclaré à l'AFP la porte-parole du ministère de l'Intérieur bélarusse, Olga Tchemodanova, ajoutant que la police a également procédé à des "interpellations", sans plus de précisions.
Selon le centre bélarusse de défense des droits humains Viasna, 98 personnes ont été interpellées dimanche à travers le pays.
"J'ai vu les gens être dispersés" par la police et "ceux qui ont été interpellés ont été violemment frappés", a raconté à l'AFP Natalia Samotyïa, une retraitée, qui est allée manifester à Minsk avec son fils.
Vendredi, les autorités ont annulé les accréditations de l'ensemble des médias étrangers, rendant difficile la couverture des évènements dans le pays.
- "Ne faites pas d'erreur!" -
De nombreux Bélarusses ont aussi reçu des messages du ministère de l'Intérieur les mettant en garde contre une participation à des rassemblements non autorisées. "Ne faites pas d'erreur!", pouvait-on y lire.
Jusqu'ici, les foules ont néanmoins continué de descendre dans la rue.
Des centaines de manifestants, responsables de mouvements politiques, d'organisations syndicales et de journalistes ont été arrêtés depuis août, accusés d'avoir organisé ou participé à la contestation.
A Minsk le dimanche, les incidents sont généralement peu nombreux mais des dizaines de personnes sont néanmoins arrêtées.
Ailleurs dans le pays des manifestations importantes ont également lieu.
- En exil ou en prison -
Selon le média en ligne Tut.by, 3 journalistes ont été arrêtés à Vitebsk et deux à Grodno dimanche.
Les interventions policières sont beaucoup moins violentes qu'en août, lorsque des dizaines de personnes furent blessées et des milliers d'autres arrêtées.
L'essentiel des dirigeants de l'opposition ont été contraints à l'exil, comme la concurrente d'Alexandre Loukachenko à la présidentielle Svetlana Tikhanovskaïa, où emprisonnés, comme sa proche alliée Maria Kolesnikova.
"Cela fait peur qu'un grand nombre de gens (...) soient toujours dans les prisons bélarusses", a déclaré dimanche Mme Tikhanovskaïa sur Telegram.
L'UE a sanctionné vendredi une quarantaine de responsables bélarusses impliqués dans la répression, parmi lesquels le ministre de l’Intérieur.
Le Bélarus a annoncé dans la foulée établir sa propre liste de responsables européens sanctionnés, sans révéler leurs noms.
La Russie, principale allié d'Alexandre Loukachenko, a qualifié les décisions européennes d'"aveu de faiblesse".
Les Etats-Unis ont annoncé le même jour des sanctions économiques à l'encontre de huit responsables bélarusses.
- Macron, Merkel -
De son côté, Svetlana Tikhanovskaïa, exilée en Lituanie, multiplie les rendez-vous avec les responsables occidentaux, rencontrant cette semaine le président français Emmanuel Macron. Elle doit voir mardi à Berlin la chancelière Angela Merkel.
Un soutien à double-tranchant pour un mouvement qui insiste sur son caractère populaire, alors que Moscou et Minsk accusent les Occidentaux de fomenter les troubles.
Après des mois de tensions russo-bélarusses, Alexandre Loukachenko semble lui déterminé à se rapprocher de la Russie, qu'il accusait encore cet été de chercher à vassaliser son pays, et promet une réforme de la Constitution, sans toutefois formuler de proposition concrète à ce jour.
(AFP)
Le corps d'un homme a été retrouvé dimanche dans sa voiture immergée à Saint-Martin-Vésubie, dans les Alpes-Maritimes, portant à au moins quatre le nombre de morts causés par les intempéries meurtrières qui ont frappé le sud-est de la France et le nord de l'Italie vendredi.
"Il y a eu une pluie torrentielle le vendredi matin, et à 17H00, tout s'est écroulé. Les maisons, les parkings, la caserne des pompiers... Tous ceux qui étaient près de la rivière, on est 30 familles à avoir perdu notre maison, et tout ce qu'on possédait": dimanche, Sandra Dizdt, une retraitée de 62 ans vivant à Saint-Martin-Vésubie, a décrit à l'AFP la violence de l'épisode qui a frappé l'arrière-pays niçois.
Deux jours après ce déluge, les pompiers des Alpes-Maritimes dénombraient toujours huit personnes "disparues", et 13 autres "recherchées" --les personnes portées disparues ayant été emportées par les flots devant des témoins. Côté italien, les autorités ont déjà fait état de trois morts, dont un berger retrouvé, selon les pompiers italiens, en France.
Par ailleurs, au moins quatre corps ont été découverts dimanche échoués sur les côtes italiennes, ont annoncé l'agence de presse italienne Ansa et d'autres médias, précisant que les autorités italiennes et françaises cherchaient conjointement à déterminer leur identité.
Les autorités ligures n'ayant pas fait état de disparus jusqu'ici, l'hypothèse privilégiée des enquêteurs est que certaines des victimes sont des personnes portées disparues ou recherchées en France, selon l'agence. Les autorités françaises n'ont pas commenté ces informations.
Le bilan précis des intempéries n'était donc pas connu dimanche soir.
Plus de 950 pompiers étaient encore à pied d'oeuvre du côté français de la frontière dimanche, poursuivant la reconnaissance des zones encore isolées, participant aux opérations de déblaiement et ravitaillant les populations, ont-ils précisé.
- "Hors norme" -
A Saint-Martin-Vésubie, à Breil-sur-Roya, ou côté italien aussi, les mêmes images: maisons effondrées ou emportées par les flots, voitures englouties sous la boue, ponts et routes arrachés.
"Ce que nous vivons est hors norme, on est habitués à voir des images de tels désastres sur d'autres continents, avec un certain détachement parfois, et là, c'est quelque chose qui nous a touchés nous", a déploré dimanche auprès de l'AFP le préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzalez.
A Saint-Martin-Vésubie, village de 1.400 habitants dans la montagne au nord de Nice inaccessible en voiture, même le parc à loups a été détruit par les crues. Dimanche, des groupes de touristes et d'habitants, hagards, se sont massés dans la journée sur la place centrale en attendant d'être appelés pour être évacués par hélicoptère, a constaté une journaliste de l'AFPTV qui a pu accéder aux lieux à pied.
Sandra Dzidt, sac en plastique rose à la main, est parmi eux. Sa maison? "Elle est dans la rivière, une maison de trois étages", témoigne-t-elle. "Je suis partie avec ça : une chemise de nuit, et voilà. Voilà ce qu'il me reste", explique-t-elle en tendant son baluchon: "On n'a plus rien, comme la moitié du village".
Pour y remédier, la solidarité s'organise, et les institutions locales, comme la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur ou la métropole Nice-Côte d'Azur, ont multiplié les initiatives.
"Nous formons des convois pour acheminer les denrées, notamment dans les vallées de la Vésubie et de la Tinée, et demain matin, ces convois vont aller dans chaque commune sinistrée", a déclaré à une journaliste de l'AFP Michel Turco, directeur de la logistique de la métropole Nice-Côte d'Azur.
La SNCF a elle aussi acheminé des milliers de bouteilles d'eau dans ses trains, notamment vers Breil-sur-Roya.
- "Vive inquiétude" -
En Italie, cela faisait des décennies que les habitants n'avaient pas vu un tel désastre: de la riviera aux vallons du Piémont, le déluge a dévasté des villages entiers, emporté ponts et routes, aggravant la détresse des habitants après des mois d'un confinement ruineux pour l'activité locale.
"La situation est très grave. C'est comme en 1994", lorsque la crue du Pô et du Tarano avait fait 70 morts, a déclaré le président du Piémont, Alberto Cirio, au quotidien italien La Stampa. "Avec une différence, c'est que 630 mm d'eau sont tombés en 24 heures, du jamais vu en si peu de temps depuis 1954", a-t-il assuré.
A Vintimille, à quelques encablures de la frontière française, les commerçants ont nettoyé dimanche leurs boutiques noyées par les eaux et la boue, a constaté un correspondant de l'AFP et les associations s'inquiètaient du sort de migrants, qui dorment souvent le long des berges de la Roya, alors que la crue a été violente.
Les régions italiennes du Piémont et de la Ligurie ont demandé à Rome de décréter l'état d'urgence. En France, l'Etat a lancé la procédure de "catastrophe naturelle".
Le Premier ministre français Jean Castex n'a pas caché "sa vive inquiétude" sur le bilan définitif de ces intempéries exceptionnelles.
La préfecture a annoncé l'envoi dans chacune des communes isolées d'un militaire, d'un sapeur-pompier et d'un fonctionnaire de préfecture pour venir en aide aux maires. Lundi, des militaires du génie devraient prendre part à des opérations de déblaiement des routes, pour tenter de désenclaver les zones encore coupées du monde.
Chloe FABRE avec Gaël BRANCHEREAU à Rome
(AFP)
Le monde de la mode a perdu dimanche, en pleine Fashion week parisienne, une de ses légendes: le Japonais Kenzo est décédé à 81 ans des suites du Covid, après une longue carrière en France où il a imposé son style graphique et floral.
Kenzo Takada était le premier styliste japonais à s'être imposé à Paris, où il a fait toute sa carrière et a rendu célèbre son prénom.
Lui qui avait vendu en 1993 sa marque de vêtements au géant LVMH et s'était retiré de la mode six ans plus tard restera connu pour son attachement à la couleur et sa déclinaison à l'infini du métissage, pas seulement de l'Extrême-Orient et de la France, mais aussi de l'Afrique.
Gardant son look d'éternel adolescent, le créateur était sorti d'une retraite de vingt ans, en début d'année, pour lancer une ligne de design.
Il "s'est éteint le dimanche 4 octobre 2020 à l'Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine des suites du Covid-19", a indiqué un porte-parole, dans un communiqué dimanche.
"Aujourd'hui, son optimisme, sa joie de vivre et sa générosité restent les piliers de notre maison. Il manquera beaucoup et laissera un souvenir impérissable", a écrit sur Twitter la maison Kenzo à propos de son fondateur.
"Avec ses coupes inventives, ses inspirations multiculturelles et ses imprimés teintés d’exotisme, Kenzo a indéniablement participé à l'écriture d’une nouvelle page de la mode, au confluent de l'Orient et de l'Occident", a souligné dans un communiqué la Fédération de la haute couture.
Né le 27 février 1939 à Himeji près d'Osaka, Kenzo Takada se passionne pour le dessin et pour la couture, enseignée à ses soeurs, mais interdite aux garçons.
Chassé de son appartement de Tokyo par les Jeux olympiques après ses études de stylisme, il embarque à Yokohama sur un paquebot en novembre 1964. Il arrive en France le 1er janvier 1965, dans le port de Marseille, et monte vers Paris, qui le fascine.
Vivant très chichement, et ayant les pires difficultés à communiquer, Kenzo Takada pense n'être que de passage. "Je trouvais tout sombre. Même Saint-Germain-des-Prés", raconte-t-il au quotidien Libération en 1999.
- "Profiter de la vie" -
Il s'obstine, soumettant ses dessins à des couturiers et des marques de prêt-à-porter. Et il s'installe définitivement en France. "Je me sens désormais plus Parisien que Japonais, mais si c'était à refaire aujourd'hui, je ne suis pas sûr que je viendrais encore faire ma vie à Paris", disait-il à Paris Match en 1989.
Sa première collection date de 1970, conçue depuis une minuscule boutique de la Galerie Vivienne qu'il appelle Jungle Jap. Il déménage en 1976 vers un lieu plus grand, place des Victoires, et fonde sa marque sous son seul prénom.
Sa première ligne pour hommes date de 1983, son premier parfum (Kenzo Kenzo) de 1988. Cinq ans plus tard, la griffe est rachetée par le groupe de luxe LVMH, pour moins d'un demi-milliard de francs (73 millions d'euros).
"Kenzo Takada a su, à partir de 1970, donner à la mode un ton de poésie légère et une allure de douce liberté qui a inspiré de nombreux créateurs", a salué le PDG de ce groupe, Bernard Arnault.
Kenzo Takada quitte la mode en 1999, pour en finir avec le rythme infernal des collections et se consacrer des projets plus ponctuels. "J'ai 60 ans et 30 ans de carrière. Depuis longtemps je voulais profiter de la vie, voyager, voir des amis", explique-t-il alors à l'AFP.
Le dernier de ces projets s'appelait K-3, marque de design lancée en janvier. "D'un trait de crayon, d'un geste vif, il inventait une nouvelle fable artistique, une nouvelle épopée colorée mariant Orient et Occident, son Japon natal et sa vie parisienne", a affirmé le directeur général de cette société, Jonathan Bouchet Manheim.
Avec ses "près de huit mille dessins", le créateur japonais "n'a jamais cessé de célébrer la mode et l'art de vivre", a indiqué son porte-parole.
"Créateur avec un talent immense, il avait donné à la couleur et à la lumière toute leur place dans la mode. Paris pleure aujourd'hui un de ses fils", a réagi sur Twitter la maire de la capitale française Anne Hidalgo.
"La ministre de la Culture salue la mémoire d’un créateur iconique et audacieux", ont indiqué à l'AFP les services de la ministre Roselyne Bachelot. "Je l'aimais et l'admirais", a confié son prédécesseur Jack Lang.
Hugues HONORÉ
(AFP)
L'ex-directeur sportif et ex-entraîneur de l'OM José Anigo a été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue d'extorsion en bande organisée et en vue de commettre un crime en bande organisée, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.
L'actuel recruteur de Nottingham Forest (L2 anglaise) a été laissé libre sous contrôle judiciaire, a ajouté la même source, confirmant une information du quotidien La Provence.
"Le débat judiciaire est loin d'être achevé puisqu'il reste présumé innocent et que les investigations et recours qui demeurent à réaliser démontreront que cette procédure est contestable sur la forme et sur le fond", a commenté auprès de l'AFP son avocat, Me Emmanuel Molina.
Le parquet de Marseille avait annoncé jeudi le démantèlement "d'une équipe de malfaiteurs se livrant à des activités criminelles diversifiées et appartenant au banditisme marseillais", soupçonnée notamment de "blanchiment et extorsion de fonds au préjudice d'établissements de nuit et dans le milieu du football".
Parmi les 22 personnes placées en garde à vue dans cette affaire en début de semaine, dont des figures du banditisme marseillais, 17 ont été présentées à un magistrat, selon le parquet.
Dimanche matin, le parquet a annoncé à l'AFP la mise en examen de trois personnes dans ce dossier.
Selon la Provence, Michel Campanella, souvent présenté comme une figure du banditisme marseillais, déjà détenu, et l'agent de joueurs marseillais Jean-Luc Barresi, ont été placés sous écrou.
L'Olympique de Marseille a annoncé vendredi qu'il allait se constituer partie civile dans cette affaire, dont le club pourrait être victime.
En se portant partie civile, "le club veut avoir accès complet au dossier, participer à la manifestation de la vérité et mettre en lumière des pratiques douteuses autour des transferts si elles existent encore", a expliqué à l'AFP l'avocat de l'OM, Olivier Baratelli.
Déjà mis en examen début 2019 pour "abus de biens sociaux, complicité et associations de malfaiteurs", José Anigo avait ensuite vu cette mesure levée et avait été entendu comme "témoin assisté".
(AFP)
Hugo Gaston a failli récidiver: après son exploit contre Stan Wawrinka au tour précédent, le jeune Français a emmené le N.3 mondial, Dominic Thiem, jusqu'à un cinquième set décisif, dimanche en huitièmes de finale de Roland-Garros.
Après plus de trois heures et demie de jeu, Gaston, 239e mondial et bénéficiaire d'une invitation, a fini par s'incliner 6-4, 6-4, 5-7, 3-6, 6-3. Mais il a vendu très cher sa peau.
"Je n'avais pas vu un joueur avec un tel toucher depuis très longtemps. Ses amorties viennent d'une autre planète, il m'a fait sprinter quatre cents fois vers le filet, salue Thiem. S'il continue comme ça, il va devenir un très grand joueur."
Même en nombre très restreint en raison des restrictions sanitaires, le public du court Central l'a raccompagné aux vestiaires sous les "Merci Hugo, merci Hugo, merci...".
"Je sors de ce match la tête haute", se félicite Gaston, partagé entre "un peu de déception" et "beaucoup de fierté".
"Jouer contre des joueurs comme ça et voir qu'on a le niveau et qu'on tient pendant longtemps, ça donne envie de repartir s'entraîner pour être encore plus fort", projette-t-il.
Difficile de croire que Gaston n'avait pas remporté le moindre match sur le circuit principal avant ce Roland-Garros, tant le gaucher toulousain, vingt ans depuis une semaine, s'est montré à la hauteur de l'événement.
Non seulement il ne s'est pas laissé impressionner pour sa toute première fois sur le Central. Mais, même mené deux sets à zéro par le récent vainqueur de l'US Open et double finaliste sortant, il n'a pas baissé les bras et, fort de son jeu atypique et si créatif, a déboussolé Thiem au point de le pousser au cinquième set.
- Thiem agacé-
En une heure et demie, le temps des troisième et quatrième manches, Gaston a cuisiné l'Autrichien jusqu'à lui donner le tournis, à coups de dizaines d'amorties (55 !), le plus souvent payantes, d'une alternance d'attaques fulgurantes et de balles bombées, et même de coups droits chopés sans rebond. La même recette que face à Wawrinka 48 heures plus tôt.
Même lui, d'habitude si impassible et posé, s'est laissé aller à haranguer les spectateurs après avoir arraché le troisième set.
Englué dans ce mélange déstabilisant, Thiem, tête basse et l'air las par moments, a alors multiplié les fautes inhabituelles et n'a pas pu cacher sa frustration et son agacement.
Mais il a su se ressaisir dans le set décisif, notamment au service. Et Gaston y a tenté quelques amorties de trop, moins bien touchées ou échouant carrément dans le filet, comme sur la deuxième balle de match du N.3 mondial.
Thiem, qui a perdu ses deux premières manches du tournoi, affrontera l'Argentin Diego Schwartzman (14e) pour une place dans le dernier carré.
Gaston, lui, grimpera aux portes du top 150 à la faveur de son épatante aventure parisienne.
- Garcia soufflée
Caroline Garcia (45e), elle, a été soufflée 6-1, 6-3 en seulement 63 minutes par la N.5 mondiale, Elina Svitolina, pour son premier huitième de finale en Grand Chelem depuis plus de deux ans.
"Je n'ai pas réussi à jouer avec ce vent, je ne l'ai pas maîtrisé", reconnaît l'ex-N.4 mondiale, qui a commis 34 fautes directes. "La balle bougeait beaucoup. C'est frustrant parce que je n'ai pas réussi à m'exprimer", ajoute-t-elle.
Il ne reste plus qu'une seule joueuse française en lice, Fiona Ferro (49e). Elle sera opposée lundi à la N.6 mondiale, Sofia Kenin, pour une place en quarts de finale.
A 19 ans, Jannick Sinner (75e) et Iga Swiatek (54e) épatent déjà.
L'Italien est devenu le premier joueur depuis Rafael Nadal en 2005 -justement son prochain adversaire- à atteindre les quarts de finale Porte d'Auteuil dès sa première participation. Et le plus jeune quart-de-finaliste en tournoi majeur depuis Novak Djokovic en 2006. Une sacrée filiation.
Pour s'inscrire dans leurs pas, Sinner s'est offert 6-3, 6-3, 4-6, 6-3 le N.7 mondial Alexander Zverev.
"Je n'arrive pas vraiment à respirer et j'ai de la fièvre. En fait, je n'aurais pas dû jouer", avance le récent finaliste de l'US Open.
"Je n'ai rien remarqué. S'il avait quelque chose, je suis désolé. Mais je ne trouve pas qu'il ait si mal joué", répond Sinner.
La Polonaise a éjecté 6-1, 6-2 la prétendante N.1 au trophée, Simona Halep, en seulement 1h08 sous une pluie de coups gagnants (30). Une revanche éclatante pour celle qui avait été balayée 6-0, 6-1 en trois quarts d'heure par Halep, au même stade du tournoi, en 2019.
"Elle a joué de façon incroyable: elle était partout, frappait très fort et réussissait tout", résume la Roumaine, qui sait comment se consoler. "Je vais manger un morceau de chocolat et ça ira mieux demain."
(AFP)
Le président américain Donald Trump a brièvement salué ses partisans depuis sa voiture à l'extérieur de l'hôpital dimanche, alors que ses médecins pensent possible un retour du dirigeant malade du Covid-19 dès lundi à la Maison Blanche, si son état continuait à s'améliorer.
A la surprise générale, un convoi de véhicules noirs est apparu devant les grilles de l'hôpital militaire de Walter Reed près de Washington en début de soirée, et Donald Trump, masqué, a salué à travers la vitre ses nombreux sympathisants, qui y étaient installés tout le week-end.
Cette initiative a surpris et suscité de vives critiques, en particulier liées au risque pour les agents du Secret Service l'accompagnant.
Peu après, la Maison Blanche a fait savoir que le président était revenu à l'hôpital.
"J'ai beaucoup appris sur le Covid, je l'ai appris en faisant l'expérience moi-même, c'est l'école de la vie", a-t-il aussi déclaré dans un message vidéo posté sur Twitter, remerciant ses médecins et les "grands patriotes" qui veillent sur lui dehors.
Après deux nuits à l'hôpital, un optimisme prudent dominait dimanche dans son entourage, bien que le médecin de la Maison Blanche ait finalement admis que l'état initial de son patient avait été plus grave que ce qui avait été officiellement déclaré dans un premier temps.
Faisant volte-face par rapport à son point presse de samedi, le docteur Sean Conley a confirmé que Donald Trump avait bien eu besoin de supplémentation en oxygène vendredi, pendant environ une heure, à la Maison Blanche, un épisode jugé suffisamment inquiétant pour décider de l'hospitalisation le soir.
"J'étais inquiet d'une progression potentiellement rapide de la maladie, j'ai recommandé au président une supplémentation en oxygène", a dit Sean Conley, qui affirme que Donald Trump n'était toutefois pas essoufflé.
Le docteur a reconnu qu'il n'avait pas révélé cet incident la veille pour projeter une image "optimiste". Alors que le chef de cabinet présidentiel, Mark Meadows, au même moment, confiait à des journalistes que les 24 heures précédentes avaient été très inquiétantes.
- "Fermement aux commandes" -
Sean Conley a aussi annoncé que samedi "matin", un autre épisode de baisse de saturation en oxygène était survenu.
Et samedi également, les médecins ont administré au président un troisième traitement, la dexaméthasone, un corticoïde efficace contre les formes graves du Covid-19, en plus de l'antiviral remdesivir et du cocktail expérimental de la société Regeneron, administrés dès vendredi.
Mais l'équipe médicale a dit dimanche que l'amélioration des symptômes était telle qu'elle préparait le retour de M. Trump à la Maison Blanche, où il pourrait poursuivre notamment les injections de remdesivir, le traitement par intraveineuse devant durer cinq jours.
"On peut faire beaucoup de choses à la Maison Blanche", a dit la porte-parole du président, Alyssa Farah.
Mais Sean Conley a refusé de décrire l'état des poumons de Donald Trump, la question des séquelles se posant pour une charge aussi lourde que la présidence des Etats-Unis. Il a seulement répondu: "Nous avons fait des observations attendues, mais rien de majeur d'un point de vue clinique".
Donald Trump s'est ainsi appliqué dimanche à donner l'image d'un président certes hospitalisé, mais au travail -- "fermement aux commandes", selon Robert O'Brien, son conseiller à la sécurité nationale, sur CBS.
Il a recommencé à tweeter et à téléphoner, comme en ont témoigné son fils Eric, son conseiller Jason Miller, même la présentatrice de Fox News Jeanine Pirro...
Le septuagénaire a fait diffuser des photographies de lui "au travail" depuis l'hôpital, et il a publié deux vidéos depuis l'hôpital. Samedi soir, il admettait que les prochains jours seraient "le vrai test", le Covid-19 étant notoire pour la brusque dégradation que certains malades subissent après une phase initiale tolérable.
Quant à la campagne, un sondage réalisé après le débat présidentiel de mardi dernier mais avant son hospitalisation et paru dimanche rapporte une considérable progression des intentions de vote pour le candidat démocrate Joe Biden: 53% contre 39%, selon cette enquête NBC/Wall Street Journal.
- Négligences -
La polémique enflait parallèlement sur les précautions, ou l'absence de précautions prises par la Maison Blanche et la famille Trump contre le coronavirus, mais aussi sur la décision de laisser le vice-président Mike Pence continuer à faire campagne pour l'élection du 3 novembre, alors qu'il prendrait l'intérim en cas d'incapacité de Donald Trump.
La politique de prévention de l'exécutif s'est entièrement fondée sur les tests, erreur dénoncée par les experts depuis des mois et qui semble avoir fait de la Maison Blanche un foyer de contaminations.
"On ne peut pas dire d'un côté qu'il faut agir, et de l'autre laisser le virus circuler librement. Il a fini par circuler librement à la Maison Blanche", a regretté Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants, sur CBS.
Ainsi le samedi 26 septembre, des dizaines d'élus et de personnalités républicaines s'y sont pressés pour la nomination par Donald Trump de la juge Amy Coney Barrett à la Cour suprême, en extérieur mais aussi en intérieur -- un événement qui lie de nombreux cas positifs déclarés ces derniers jours, dont des sénateurs et des collaborateurs présidentiels.
L'équipe Biden se retrouve confortée dans sa décision de conduire une campagne limitée, à forte composante virtuelle, et de respecter scrupuleusement les gestes barrières.
Quant au deuxième débat télévisé entre les deux hommes, prévu le 15 octobre, le camp Biden confirme que Joe Biden y sera. Le démocrate, jusqu'à présent négatif dans ses tests, fera égalemnt campagne en Floride lundi.
Ivan Couronne et Jérôme CARTILLIER
(AFP)
Quel prix Nobel de médecine pour 2020, année de la pire pandémie depuis un siècle? La récompense annoncée à Stockholm lundi ouvre une saison des Nobel pleine de suspense, de la littérature en passant par la paix.
Comme tous les ans, la médecine est la première à briller vers 11H30 à Stockholm (09H30 GMT), avant la physique mardi et la chimie mercredi. En fin de semaine suivront les deux récompenses les plus attendues: littérature jeudi et paix vendredi, à Oslo.
Ces deux dernières, sans doute les prix les plus célèbres dans le monde, concentrent habituellement les regards. Mais 2020, année d'une pandémie qui a fait de la science médicale un sujet d'interrogations quotidiennes à travers le monde, est exceptionnelle.
"La pandémie est une grande crise pour l'humanité" qui "illustre à quel point la science est importante", a relevé Lars Heikensten, le patron de la Fondation Nobel, qui organise les prix depuis plus d'un siècle sur la base du testament de l'inventeur suédois Alfred Nobel.
Improbable toutefois qu'un prix couronne des travaux liés directement au Covid-19.
"Nous ne sommes influencés en aucune manière par ce qui se passe dans le monde en ce moment", assure à l'AFP Erling Norrby, ancien secrétaire permanent de l'Académie suédoise des sciences, qui chapeaute aussi le plus récemment créé prix d'économie, remis le lundi suivant.
"Cela prend du temps pour qu'un prix puisse mûrir, souvent dix ans pour qu'on ait le recul nécessaire pour comprendre l'impact réel" d'une découverte, souligne l'expert suédois, lui-même virologue.
Le processus de désignation est absolument secret et l'Académie ne dévoile aucune des plusieurs centaines de nominations qu'elle reçoit chaque année par les personnes qualifiées de par le monde. Experts, journalistes et parieurs en sont donc réduits à des spéculations.
Cette année, les meilleurs "nobelologues" suédois et internationaux verraient bien le prix de médecine aller au tandem formé par l'Australien d'origine française Jacques Miller et l'Américain Max Cooper, lauréats du prestigieux prix américain Lasker l'an passé.
- Hépatite, cancer ou lymphocites? -
Approchant tous deux les 90 ans - ils sont souvent considérés comme des "oubliés" du Nobel, ils seraient récompensés pour avoir découvert les lymphocytes B et T dans les années 60, une avancée considérable dans la recherche sur l'immunologie, notamment concernant les cancers... et les virus, y compris donc pour comprendre le Sars-CoV-2 responsable du Covid-19.
L'Américaine d'origine libanaise Huda Zoghbi pourrait elle se voir récompenser pour avoir identifié l'origine génétique du syndrome de Rett, une maladie se déclarant quelques mois après la naissance, essentiellement chez les filles, provoquant un grave handicap mental et moteur.
Autres femmes jugées bien placées: la Française Emmanuelle Charpentier et l'Américaine Jennifer Doudna pour le "CRISPR-Cas9", mis au point en 2012. Sous cet acronyme abscons se cache un outil génétique permettant de "couper" un gène précis, une révolution génétique avec des applications sur les cellules humaines. Leurs travaux pourraient alternativement leur valoir un prix en chimie.
Autres "usual suspects": les Américain Dennis Slamon et Mary-Claire Kings (cancer du sein), l'Australien Marc Feldmann et le Britannique d'origine indienne Ravinder Maini (polyarthrite rhumatoïde).
A moins que le prix n'aille à la virologie, discipline star malgré elle de 2020? L'Allemand Ralf Bartenschlager et les Américains Charles Rice et Michael Sofia sont sur les rangs pour leurs travaux sur l'hépatite C.
Si les prix Nobel vont bien être annoncés comme prévu cette semaine, le coronavirus a entraîné l'annulation de la cérémonie physique de remise des prix, le 10 décembre à Stockholm. Une première depuis 1944.
Le ou les lauréats annoncés lundi, qui se partageront près d'un million d'euros, recevront leur prix dans leur pays de résidence.
En médecine ou dans les cinq autres domaines récompensés, cette édition 2020 est particulièrement ouverte.
Pour la paix, la liberté de la presse (Reporters sans frontières, Comité pour la protection des journalistes...) ou le climat, avec l'adolescente suédoise Greta Thunberg et les Fridays for Future, sont régulièrement évoqués pour succéder au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.
D'autres pronostiquent un prix pour un organe onusien, par exemple l'Organisation mondiale de la santé, ou pour l'Afghane Fawzia Koofi, féministe et militante des droits humains.
Pour la littérature, les critiques interrogés cette année par l'AFP ont évoqué une quinzaine de noms, avec des profils allant de l'Américano-caribéenne Jamaïca Kincaid à l'Albanais Ismaïl Kadaré en passant par la Canadienne Anne Carson.
A moins que Michel Houellebecq ou Maryse Condé, également cités, n'apportent un seizième prix à la France, en tête du nombre de lauréats en littérature.
Marc PRÉEL
Depuis le début de la nouvelle mandature, la population assiste à une insécurité grandissante à Saint-André. Notre ville fait malheureusement parler d'elle dans la rubrique des faits-divers. Face à ces actes d'agressions de collégien, de lycéens, de chauffeur de bus, de pompier... on assiste à un silence assourdissant de la nouvelle municipalité.
Malgré l'inquiétude de la population, le Maire n'a pris aucune mesure, aucune initiative pour faire face à la situation. Pourtant la ville dispose déjà des équipements nécessaires comme les caméras et le centre de surveillance que nous avons mis en place et bientôt du commissariat de police construit sous notre mandature.
La nouvelle équipe municipale n'a apporté rien de nouveau jusqu'ici. Pire, par manque d'organisation et d'inefficacité des actions municipales actuelles, les violences gagnent malheureusement du terrain. Les promesses électorales tonitruantes sont restées lettre morte jusqu'à présent. La population ne voit rien venir et s'inquiète de l'avenir de Saint-André.
Nous partageons l'inquiétude de la population, des parents et des enfants qui fréquentent nos établissements scolaires. L'opposition reste mobilisée pour proposer des solutions concrètes afin de lutter efficacement contre les incivilités et la délinquance. Dans ce cadre, à l'occasion de l'ouverture prochaine du nouveau commissariat, nous demandons une augmentation des effectifs de la Police nationale sur la ville.
Il est temps de sortir de votre bureau refait à neuf et de vous mettre au travail Monsieur le Maire !
Jean-Marie Virapoullé,
conseiller municipal de l’opposition