
La mort de ce jeune homme est révoltante. Personne ne mérite de mourir, encore moins aussi jeune (26 ans, vous vous rendez compte ?) Encore moins de façon aussi atroce. Toute ma sympathie va à sa famille, ses amis, ses compagnons de sport.
Toutefois, Pierrot Dupuy a dit et a été le seul à dire qu'il "a joué à la roulette russe". Mon cousin a raison mais... qu'offrons-nous aux pratiquants de la mer en échange des drapeaux rouges ?
On n'a plus le droit de se baigner, de surfer, de body boarder nulle part. On ne peut même plus astiquer tranquille aux abords de la mer : outrage aux bonnes moeurs !
Le bâtonnier Georges-André Hoareau a raison, défendant l'incendiaire du Maïdo, qui dit que tout nous est interdit : le chasseur de tangues ne peut plus chasser ; l'éleveur ne peut plus laisser paître ses vaches (quelle connerie !), l'amateur de macabits n'a plus loisir de rapporter une friture chez lui.
L'île ne nous appartient plus ; on nous a tout phagocyté.
Pourquoi y a-t-il des requins ?
D'abord, parce que la pêche traditionnelle, important facteur de régulation, a été interdite. Fut une époque où les barques rapportaient du poisson, dont quelque requin, chaque semaine. On les mangeait, sauf les ailerons, réservés par une clientèle.
Il n'y a a jamais eu dans cette chair de requin la moindre ciguaterra, inventée par mi conné par quelle sorte troudki i sorte déièr soleil po appren' à nous viv' !
On a en revanche autorisé la pêche industrielle qui râcle les fonds en privant les requins de leur pitance, et les a rapprochés des côtes.
Pour rigoler encore mieux, on a inventé les réserves marines où l'homme est interdit mais pas le requin !
On n'a pas obligé les villes à ne plus balancer leurs ordures à la mer : le requin en profite.
On n'a jamais obligé les gros zozos à ne pas rejeter leurs effluents de piscines à la mer : le requin aime les eaux polluées.
On n'obligé surtout pas les maires à récurer leurs ravines pourries : les requins aiment.
Un facteur de régulation, c'étaient ces jeunes pêcheurs sous-marins revendant leurs belles prises à l'entrée de Saint-Leu ou route de Terre-Rouge. Perroquets, lèves tombées, rysdals, zourites fraîches, grappes ti macabits, carangaises, girafes, à prix modéré, ont disparu de la circulation : les requins ont pris la place des pêcheurs qui, eux, sont devant la boutique du RMI-rhum charrette !
Pour faire semblant de faire quelque chose, on a mis quelques bouts de filets qui n'arrêteraient pas un nourrisson et inventé le post-attaque qui ne capture que des requins passant par là, la preuve en a été fournie cette fois encore !
L'administration nous interdit d'aller au volcan. Elle interdit le surf. Elle prohibe la baignade. Pourquoi autorise-t-elle les requins et le merle-de-Maurice, alors ? Elle interdit tout aux êtres humains mais autorise tout aux prédateurs.
Cherchez l'erreur.
Jules Bénard
Toutefois, Pierrot Dupuy a dit et a été le seul à dire qu'il "a joué à la roulette russe". Mon cousin a raison mais... qu'offrons-nous aux pratiquants de la mer en échange des drapeaux rouges ?
On n'a plus le droit de se baigner, de surfer, de body boarder nulle part. On ne peut même plus astiquer tranquille aux abords de la mer : outrage aux bonnes moeurs !
Le bâtonnier Georges-André Hoareau a raison, défendant l'incendiaire du Maïdo, qui dit que tout nous est interdit : le chasseur de tangues ne peut plus chasser ; l'éleveur ne peut plus laisser paître ses vaches (quelle connerie !), l'amateur de macabits n'a plus loisir de rapporter une friture chez lui.
L'île ne nous appartient plus ; on nous a tout phagocyté.
Pourquoi y a-t-il des requins ?
D'abord, parce que la pêche traditionnelle, important facteur de régulation, a été interdite. Fut une époque où les barques rapportaient du poisson, dont quelque requin, chaque semaine. On les mangeait, sauf les ailerons, réservés par une clientèle.
Il n'y a a jamais eu dans cette chair de requin la moindre ciguaterra, inventée par mi conné par quelle sorte troudki i sorte déièr soleil po appren' à nous viv' !
On a en revanche autorisé la pêche industrielle qui râcle les fonds en privant les requins de leur pitance, et les a rapprochés des côtes.
Pour rigoler encore mieux, on a inventé les réserves marines où l'homme est interdit mais pas le requin !
On n'a pas obligé les villes à ne plus balancer leurs ordures à la mer : le requin en profite.
On n'a jamais obligé les gros zozos à ne pas rejeter leurs effluents de piscines à la mer : le requin aime les eaux polluées.
On n'obligé surtout pas les maires à récurer leurs ravines pourries : les requins aiment.
Un facteur de régulation, c'étaient ces jeunes pêcheurs sous-marins revendant leurs belles prises à l'entrée de Saint-Leu ou route de Terre-Rouge. Perroquets, lèves tombées, rysdals, zourites fraîches, grappes ti macabits, carangaises, girafes, à prix modéré, ont disparu de la circulation : les requins ont pris la place des pêcheurs qui, eux, sont devant la boutique du RMI-rhum charrette !
Pour faire semblant de faire quelque chose, on a mis quelques bouts de filets qui n'arrêteraient pas un nourrisson et inventé le post-attaque qui ne capture que des requins passant par là, la preuve en a été fournie cette fois encore !
L'administration nous interdit d'aller au volcan. Elle interdit le surf. Elle prohibe la baignade. Pourquoi autorise-t-elle les requins et le merle-de-Maurice, alors ? Elle interdit tout aux êtres humains mais autorise tout aux prédateurs.
Cherchez l'erreur.
Jules Bénard