Gérard Govindamal en prend pour 4 années de rab, dont 2 avec sursis, plus obligation de soins (pour quoi au juste ? l’histoire ne le dit pas), plus l’indemnisation de ses victimes, plus interdiction définitive de gérer quoi que ce soit. Elodie Clain, sa compagne en turpitudes diverses, reçoit une facture de 9 mois dont 6 avec sursis. Elle aussi devra subir des soins… Pour la goutte ? l’érysipèle ? la cleptomanie ? l’agoraphobie ? le ladi lafé ? Là encore, toutes les suppositions sont autorisées. Elle devra solidairement avec Govindamal indemniser leurs communes victimes… faut-il dire leurs pigeons ?
Même les pigeons ont été plumés !
Gilles Rivière, autrefois chargé de diriger une unité de police spécialisée dans la chasse au travail au noir (pardon, paraît qu’il faut dire " au black " pour être dans le coup), est condamné à 4 mois avec sursis et 5.000 euros d’amende… pour travail " au black " chez des amis de Govindamal.
Tous les autres protagonistes ne reçoivent que des peines d’amende. Jean-Fred Govindamal 2.000 ; Alaguirissamy 2.000 ; Poinapin 2.000 ; Borelly et Picard 500 ; la Jeunesse sportive saint-pierroise 5.000 ; Soupin 2.000 ; et M. Amiel, président de la JSSP 5.000.
A noter que dans leur extrême mansuétude, les juges ont dispensé la JSSP d’inscription de sa condamnation au bulletin judiciaire n° 2. Des fois que la société sportive soit saisie d’une brusque lubie, comme de s’inscrire au concours d’officier de la paix ou à l’école des commissaires de Saint-Cyr-au-Mont-Dore.
L’avocat de M. Amiel, Me Rapady, ne cachait pas son incompréhension. Il y a de quoi lorsque l’on sait que de mémoire de président de Saint-Pierroise, le seul réel tailleur/trancheur/coupeur de têtes, c’est le maire de Saint-Pierre lui-même et ça ne se discute même pas !
Pour ce qui est des amendes, le seul phénomène entraînant la culpabilité des condamnés est le fait d’avoir accepté des remboursements venant de Govindamal et tirés sur les comptes de ses sociétés (qu’il avait par ailleurs l’interdiction de gérer), ce qui constitue la complicité d’abus de biens sociaux. Le club des colombophiles, quoi !
Plus de 200.000 euros à rembourser : où i tir ?
Gérard Govindamal et sa compagne auront la (très) lourde tâche de rembourser les nombreuses personnes auxquelles ils ont soutiré du pognon, parfois au moyen de menaces. Quand on fait l’addition, 101.650 par ici, 36.000 par là-bas, 68.000 de l’autre côté, j’en passe et des meilleures, on atteint un total époustouflant : 217.650.
A se demander où ils vont les prendre ? Tous deux étant définitivement interdits de gérer, ce n’est certes pas avec in’ ti place bordage ici ou là que la chose se fera. Il y a gros à parier que les victimes restantes cocus de l’histoire, eux dont certains ont emprunté à leurs parents pour prêter à Govindamal et participer à ses créations d’entreprises.
Une autre question, autrement sournoise, reste en suspens : les politicards pique-assiette, ceux qui s’en allaient se goberger et picoler pou la peau patate (à l’oeil si vous préférez) chez les Govindamal, du temps de leur splendeur, ceux-là qu’on n’a plus vus nulle part quand la justice s’est faite insistante, ceux-là encore qui ont pourtant été mentionnés dans cet épineux dossier, au départ des investigations, les Michel, les Aziz, les Amina, où sont-ils en fin de compte ? Les relations, ça sert. Mais pas à tout le monde en définitive : certains sont mieux logés, si je peux dire, et ça se voit.
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