
Selon nos informations, il s'agit des dernières auditions dans cette enquête.
(AFP)
Le gouvernement a présenté dans le cadre du "Ségur de la santé" un projet d'accord prévoyant une hausse minimum de rémunération de 180 euros mensuels net pour les personnels hospitaliers du secteur public, hors médecins, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
Cet accord, présenté aux syndicats au terme d'une séance de négociations marathon dans la nuit de mercredi à jeudi, prévoit une hausse de salaire en deux temps, avec une première revalorisation de 90 euros net en septembre et une seconde de 90 euros net qui entrera en vigueur ultérieurement.
L'ensemble des salariés paramédicaux (infirmiers, aides-soignants) et non médicaux (techniciens, brancardiers, etc.) des hôpitaux et des Ehpad publics sont concernés par cette mesure, à l'exception des médecins hospitaliers, qui font l'objet de négociations séparées.
Le protocole d'accord, dont la version définitive doit être envoyée jeudi midi aux syndicats, prévoit également une refonte des grilles, c'est à dire des salaires prévus selon le déroulé des carrières, pour certains métiers soignants et médico-techniques, ont précisé ces sources à l'AFP.
Comme annoncé mardi, il comprend également un volet sur l'emploi, avec 15.000 embauches dans les établissements publics, dont la moitié correspondent à des créations de postes et l'autre moitié à des recrutements de personnels qui n'étaient jusque-là pas pourvus.
Ce projet de protocole d'accord "conduit en l'état à une revalorisation significative des métiers hospitaliers", a réagi auprès de l'AFP Zaynab Riet, déléguée générale de la Fédération hospitalière de France (FHF), évoquant "une occasion à saisir".
Les syndicats, qui réclamaient initialement une hausse mensuelle de 300 euros pour l'ensemble des personnels du secteur public, devront se prononcer dans les prochains jours sur cet accord, dont le montant global atteint 7,5 milliards d'euros.
Pour les médecins, aucun projet d'accord n'a en revanche été présenté à ce stade, les discussions menées mercredi avec les syndicats de praticiens hospitaliers étant restées bloquées faute d'avancée sur l'enveloppe promise par le gouvernement, selon les sources syndicales.
La semaine dernière, Olivier Véran avait proposé une enveloppe de 600 millions d'euros pour leurs rémunérations, dont 400 millions pour les médecins et 200 millions pour les internes et étudiants.
Les syndicats espéraient une rallonge pour financer de nouveaux échelons en fin de carrière et une hausse des indemnités de gardes et astreintes.
Dans le cadre du Ségur de la Santé, le gouvernement a proposé dans la nuit aux syndicats une hausse minimum de rémunération de 180 euros mensuels net pour l'ensemble des personnels hospitaliers du secteur public, en dehors des médecins.
Dans le détail, le projet d'accord prévoit une première revalorisation de 90 euros net en septembre prochain, et une seconde du même montant au mois de mars.
Sont concernés l'ensemble des salariés paramédicaux (infirmiers, aides-soignants), ainsi que les salariés non médicaux (comme les techniciens et brancardiers) des hôpitaux et des Ehpad publics. Les médecins hospitaliers font l'objet de négociations séparées.
Une refonte des grilles pour certains métiers soignants et médico-techniques est également prévue. Figure également un volet sur l'emploi, avec 15.000 embauches dans les établissements publics (la moitié de créations de postes et l'autre moitié de recrutements pour des postes non-pourvus). L'enveloppe globale atteint 7,5 milliards d'euros.
De leur côté, les syndicats demandaient une hausse mensuelle de 300 euros pour l'ensemble des personnels du secteur public. La version définitive du protocole d'accord doit leur être transmise à la mi-journée.
Les syndicats plutôt satisfaits
Ce projet de protocole d'accord "conduit en l'état à une revalorisation significative des métiers hospitaliers", a réagi Zaynab Riet, déléguée générale de la Fédération hospitalière de France (FHF), évoquant "une occasion à saisir".
"Bien sûr, ce protocole n'est pas parfait. Mais on a été au bout de ce qu'on pouvait faire. Et 7,5 milliards d'euros, ce n'est pas une petite somme: on ne repart pas avec quelques centaines de millions d'euros", a souligné de son côté Didier Birig, secrétaire général de FO-Santé.
Un responsable de la CGT Santé (premier syndicat dans la fonction publique hospitalière) s'est dit à ce stade réservé, regrettant que les salariés du privé soient concernés par une partie de l'enveloppe, soit 1,6 milliard d'euros.
Pas d'accord pour les médecins
Si une issue semble se dessiner pour le personnel médical et paramédical, les choses semblent en revanche compromises pour les médecins hospitaliers, qui font l'objet de négociations séparées. Les discussions menées mercredi avec les syndicats de praticiens hospitaliers restent bloquées faute d'avancée sur l'enveloppe promise par le gouvernement, selon les sources syndicales.
La semaine dernière, Olivier Véran avait proposé une enveloppe de 600 millions d'euros pour leurs rémunérations, dont 400 millions pour les médecins et 200 millions pour les internes et étudiants. Les syndicats espéraient une rallonge pour financer de nouveaux échelons en fin de carrière et une hausse des indemnités de gardes et astreintes.
(AFP)
Les ministres des Finances de la zone euro --l'Eurogroupe-- désignent jeudi leur nouveau président qui aura un rôle stratégique au moment où l'économie du continent est durement frappée par la pandémie de coronavirus.
Trois ministres, parmi les 19, se présentent à cette élection à l'issue indécise: l'Espagnole Nadia Calvino, qui appartient à un gouvernement de gauche, l'Irlandais de centre-droit Paschal Donohoe et le libéral luxembourgeois Pierre Gramegna.
Mme Calvino, longtemps favorite, bénéficie du soutien déterminant de l'Allemagne et de la France, les deux principales économies de la zone euro.
Mais plusieurs petits pays, Pays-Bas en tête, s'opposent frontalement à sa nomination, ce qui laisse une chance à l'un de ses outsiders.
Elu pour deux ans et demi, le chef de l'Eurogroupe fait partie de ceux dont la voix compte à Bruxelles, aux côtés des présidents des trois grandes institutions de l'UE --Ursula von der Leyen (Commission), Charles Michel (Conseil), David Sassoli (Parlement)-- et du chef de la diplomatie Josep Borrell.
Il a pour mission de présider les réunions mensuelles des ministres, dont l'objectif est d'assurer la coordination des politiques économiques nationales.
La tâche s'est révélée essentielle lors de la crise de la dette grecque. Elle l'est tout autant au moment où les Européens tentent de relancer en commun des économies ébranlées par la pandémie de coronavirus: selon Bruxelles, le PIB des 19 pays ayant adopté la monnaie unique pourrait chuter de 8,7% en 2020.
Lors de l'élection, prévue en fin d'après-midi par visioconférence, chaque ministre disposera d'une voix par tour de scrutin. Le premier candidat à obtenir 10 voix sur 19 l'emportera.
En cas de victoire, Nadia Calvino, 51 ans, ancienne haute fonctionnaire de la Commission rompue aux arcanes de la bulle bruxelloise, deviendrait la première femme à présider l'Eurogroupe.
Elle peut compter sur le soutien de la chancelière allemande Angela Merkel, ainsi que celui de Paris.
"Nous partageons avec l'Espagne une même volonté d'une intégration plus forte de la zone euro", a déclaré jeudi le ministre français des Finances Bruno Le Maire.
- Carte à jouer -
Mais "elle a aussi de grosses oppositions: les Néerlandais et leur camp, pour eux, c'est +plutôt mourir !+", tempère une source européenne.
Ses détracteurs jugent l'Espagnole inadaptée à un poste qui nécessite de forger des compromis entre les grands argentiers du Nord, adeptes de la discipline budgétaire, et ceux du Sud, à la réputation plus laxiste.
La question de sa nationalité est d'autant plus importante que les Européens sont en pleine négociation sur un plan massif de relance de l'économie de l'Union.
Or, deux fronts principaux s'opposent: les quatre pays dits "frugaux" --Pays-Bas, Autriche, ainsi que la Suède et le Danemark, hors zone euro-- très réservés sur ce projet, et les pays du Sud, Espagne et Italie en tête, les grands bénéficiaires d'un plan qui prévoit un grand emprunt européen.
"L'Espagne a une position très marquée en ce moment dans cette discussion", explique la source européenne.
Dans ce contexte, les deux autres candidats, jugés plus neutres, ont une carte à jouer. En particulier Paschal Donohoe, qui peut se targuer du "soutien total" du PPE, le parti qui réunit la droite au niveau européen.
L'Irlandais, 45 ans, est considéré comme un gestionnaire prudent, qui a ramené son pays dans le droit chemin budgétaire après une sévère récession.
"Il a des chances sérieuses parce qu'il va être difficile pour Nadia Calvino d'obtenir 10 voix", avance un diplomate européen.
Quant à Pierre Gramegna, 62 ans, il a l'image d'un diplomate habitué aux compromis et à l'Eurogroupe, qu'il fréquente depuis 2013.
Il avait concouru fin 2017 face au Portugais Mario Centeno, qui quitte son fauteuil après un seul mandat d'une présidence jugée terne.
Le vote s'effectuera à bulletin secret, via une application sur ordinateur. Les candidats ne connaîtront que leur score, pas celui de leurs adversaires. A eux de décider ensuite s'ils abandonnent ou non.
L'élu prendra ses fonctions le 13 juillet.
Clément ZAMPA
Jean-Hugues Ratenon dénonce l’attitude "colonialiste" du nouveau ministre des Outre-mer