
L'autre sujet important pour Ericka Bareigts concerne la poursuite de la réhabilitation de certains quartiers. Déjà lancés, les projets Prunel (Marcadet-Butor-Vauban) et Ruch (au Chaudron) se poursuivront en partenariat avec les bailleurs sociaux. Si certains ensembles connaîtront pour la plupart des opérations de réhabilitation, d'autres ne pourront pas échapper à des démolitions. "Il faut revoir ces vieux immeubles -parfois des neufs aussi- pour redonner de la dignité aux familles qui y habitent", clame la maire de Saint-Denis. Si les travaux concernant Prunel ont démarré depuis belle lurette, ceux concernant la RUCH au Chaudron devraient passer un cap cette année avec le réaménagement de "l'espace flamboyants" à proximité des concessions automobiles, la livraison à venir du nouveau gymnase du Chaudron ou le lancement de la bibliothèque dans le quartier de l'est dionysien.
La ville continuera d'investir dans son plan vélo avec la création pour 2023 de 10 nouvelles stations de vélo et planche toujours avec la Cinor sur la création d'une seconde ligne de téléphérique reliant le quartier de La Montagne au secteur du bas de Bellepierre/Bertin. L'occasion pour Ericka Bareigts de rappeler les "bons chiffres" concernant le premier téléphérique lancé l'an dernier entre Bois de Nèfles et le Chaudron, "très critiqué au début mais qui a déjà transporté 1,3 million de personnes en un an d'exploitation" se félicite-t-elle. Pour le second projet de téléphérique, les discussions tournent autour de l'installation de la station : l'attributaire propose le secteur de La Vigie alors que la mairie souhaite l'installer plus haut dans les zones résidentielles, "à l'image de celui de Bois de Nèfles", poursuit Ericka Bareigts.
Mais la question que tout le monde se pose est bien sûr celle de la mise en place d'un transport ferré. Sur ce point, des discussions sont toujours en cours entre la ville et la Région Réunion, assure la maire de Saint-Denis qui souhaite obtenir une réponse "au plus vite" ("Pas de tramway, vous reprendrez bien des bus ? ").
"Les Dionysiens nous disent 'qu'est-ce qui se passe aujourd'hui et demain à la fin du mandat ?' Nous voulons une réponse pour maintenant, qui n'empêche pas le futur. Avec notre TCSP et notre expérience du téléphérique, nous contribuons déjà en interne à réduire ces flux de circulation. Mais à l'échelle de l'île, cette question ne relève pas de nous", tempère la maire de Saint-Denis.