Ses médecins auraient dû prévenir Jean-Paul Virapoullé qu'en faisant le grand écart, il s'exposait à de graves risques de déchirure musculaire, vu son âge avancé !
Après avoir garanti à de multiples reprises à Didier Robert qu'il allait faire voter son fils Jean-Marie et sa binôme Viviane Payet Ben Hamida en faveur de Jean-Claude Lacouture, il n'a pas hésité à trahir sa parole en apportant ses deux voix à Cyrille Melchior.
Dimanche soir, veille du scrutin, tous les soutiens de Jean-Claude Lacouture s'étaient réunis une ultime fois à l'Etang-Salé. Viviane Payet Ben Hamida avait appelé pour s'excuser de ne pas pouvoir être présente, mais elle avait garanti qu'on pouvait toujours compter sur elle!
Un spécialiste "es trahisons"
Cette trahison n'est pas une surprise pour quiconque suit l'actualité politique à la Réunion depuis un certain nombre d'années.
Jean-Paul Virapoullé a toujours fonctionné comme ça et il n'est pas un homme politique de Droite ou du Centre qui n'ait son anecdote à raconter sur un ou plusieurs coups fourrés dont il aurait été victime de la part du maire de Saint-André.
Comme l'écrit un lecteur de Zinfos ce matin dans un commentaire, la seule chose qui compte pour Jean-Paul Virapoullé, ce sont ses intérêts du moment et ceux de sa famille. Et tant pis si pour y arriver, il doive concocter des accords avec ceux qui étaient hier ses ennemis et dont il disait pis-que-pendre quelques jours plus tôt.
Il a toujours fonctionné ainsi, et c'est sans doute la principale explication à l'amour qu'il porte à Nassimah Dindar. Qui se ressemble s'assemble...
La génération des "bébés Vira"
L'homme est brillant. Les qualités ne lui manquaient pas: Hyper intelligent, gros travailleur, parfait connaisseur de ses dossiers même les plus pointus, sans doute l'un des meilleurs orateurs de meetings avant que la maladie ne l'affaiblisse.
JPV va pourtant finir sa carrière politique à 73 ans seul, entouré de ses seuls fils.
Jean-Paul Virapoullé avait pourtant eu l'intelligence et la vision de créer La Relève dans les années 2000, avec pour objectif de promouvoir des jeunes dans toutes les communes de l'ile.
C'est ainsi qu'ont débuté en politique Cyrille Hamilcaro, Jean-Jacques Morel... et Cyrille Melchior, pour ne citer qu'eux.
Il leur a tout appris et c'étaient "les bébés Vira".
Ils ont tous poursuivi, plus ou moins brillamment, leurs carrières politiques. Pourtant, aujourd'hui, ils ont tous pris leurs distances avec le maire de Saint-André. Pourquoi? Parce qu'ils ont tous été victimes, un jour ou l'autre, des trahisons de leur mentor...
L'obsession de caser Jean-Marie à la tête de la mairie
Certains expliquent le coup fourré de lundi au Département par l'obsession de Jean-Paul Virapoullé de "caser" Jean-Marie à la tête de la mairie avant de disparaitre.
Jean-Marie, ce n'est pas une offense de le dire, est loin d'avoir le charisme de son père. Jean-Paul en est probablement conscient. Mais le désir de sécuriser la suite de la carrière politique de son fils est plus fort que tout.
Sans doute a-t-il fait le calcul qu'il valait mieux que Jean-Marie se mette sur orbite personnellement avec ce poste de 1er vice-président au Département, plutôt que lui même soit promu 1er vice-président de la Région.
A moins que dans son esprit tortueux, il n'ait pensé pouvoir continuer à emberlificoter tout le monde et continuer à jouer sur les deux tableaux.
Sans doute a-t-il pensé que Didier Robert n'aurait pas les c... de s'en prendre à lui
Il a sans doute fait une de ses plus grosses erreurs d'appréciation de sa vie politique en sous-estimant la capacité de réaction de Didier Robert, en pensant que le président de la Région n'oserait pas s'en prendre à lui...
L'autre erreur consiste à penser qu'il vaut mieux un poste de vice-président au Département qu'à la Région.
Le conseil départemental est exsangue financièrement. Le RSA coûte 600 millions d'euros tous les ans, sans compensation ou presque de l'Etat.
Alors que la Pyramide inversée a des finances saines, saluées par la Chambre régionale des comptes et les différentes banques qui continuent à lui prêter tout ce dont elle a besoin. Mais surtout, la Région a récupéré les fonds européens, dont le FEDER, avec des budgets à la clé en matière d'investissement qui se montent à près de 2 milliards d'euros par an. Sans compter les nouvelles aides qui sont dans les tuyaux et que JPV ne pouvait ignorer puisque c'est lui qui menait les discussions avec Bruxelles.
Dans ce contexte, aucun projet n'a de chance d'aboutir à la Réunion sans l'aide de la Région.
Finie l'ambition de devenir président-bis de la Région
Didier Robert connaissait bien évidemment le passé sulfureux du maire de Saint-André quand il l'a nommé vice-président de la Région. Mais il pensait sans doute que l'homme s'était assagi avec l'âge. Mais surtout, il avait préféré ne voir que l'intelligence de l'homme et sa capacité à maîtriser les dossiers.
Tout s'est très bien passé pendant plusieurs années mais, lundi, les mauvaises habitudes ont repris le dessus...
Que diable lui est-il passé par la tête?
Jean-Paul Virapoullé avait tout à gagner à rester fidèle à Didier Robert.
Le départ de Jean-Louis Lagourgue au Sénat libérait la place de 1er vice-président qui lui était promise. Or ce poste, du fait des fréquents déplacements de Didier Robert, aurait fait de lui un véritable président bis.
Le port prend l'eau
Par ailleurs, Jean-Paul Virapoullé nourrissait de grands projets pour Saint-André : la création d’un pôle industriel à Bois-Rouge bâti autour d’un port "complémentaire" à celui du Port Est, dédié au ravitaillement des navires en GNL (gaz naturel liquide), au vrac liquide et solide ou encore à l’importation de véhicules. Sans parler du projet d'aller capter de l'eau hyper pure à de très grandes profondeurs en mer au large de Saint-André et de la revendre comme produit de luxe à des amateurs aisés, sur le modèle de ce que fait Hawaï.
Il avait également en projet une refonte complète du parc du Colosse autour de trois piliers: la consolidation de la partie évènementielle (concerts, festivals), l'orientation du site vers une vocation touristique et la création d'une base nautique avec notamment la création d'un bassin de baignade.
Enfin, il projetait un vaste réaménagement du centre-ville de Saint-André, avec création de voies nouvelles et réorientation et amélioration de voies existantes.
Aucun de ces projets n'est possible sans les fonds de la Région.
Inutile de dire qu'ils ont tous pris du plomb dans l'aile depuis lundi...
Quand on donne sa parole aux deux protagonistes, on est conscient qu'on va la trahir au moins une fois...
La plupart des observateurs politiques s'interrogent sur les raisons qui ont pu pousser Jean-Paul Virapoullé à agir de la sorte.
Il se doutait bien que sa trahison allait provoquer une réaction.
Depuis lundi, il fait des déclarations dans la presse pour jouer à celui qui ne comprend pas. Selon lui, il ne s'agirait ni plus ni moins que d'une incompréhension. Dans son esprit, il a toujours été fidèle à la parole qu'il avait donnée de faire Melchior, lors d'une réunion politique de tous les ténors de la Droite et du Centre dans un hôtel de Saint-Paul, à la veille des sénatoriales.
C'est faire mine d'oublier qu'entre temps, il avait à plusieurs reprises donné sa parole à Didier Robert de faire voter en faveur de Jean-Claude Lacouture.
C'est clair que quand on donne sa parole des deux côtés, on est certain de la respecter une fois sur deux. Mais aussi de trahir une fois sur deux...
Après avoir garanti à de multiples reprises à Didier Robert qu'il allait faire voter son fils Jean-Marie et sa binôme Viviane Payet Ben Hamida en faveur de Jean-Claude Lacouture, il n'a pas hésité à trahir sa parole en apportant ses deux voix à Cyrille Melchior.
Dimanche soir, veille du scrutin, tous les soutiens de Jean-Claude Lacouture s'étaient réunis une ultime fois à l'Etang-Salé. Viviane Payet Ben Hamida avait appelé pour s'excuser de ne pas pouvoir être présente, mais elle avait garanti qu'on pouvait toujours compter sur elle!
Un spécialiste "es trahisons"
Cette trahison n'est pas une surprise pour quiconque suit l'actualité politique à la Réunion depuis un certain nombre d'années.
Jean-Paul Virapoullé a toujours fonctionné comme ça et il n'est pas un homme politique de Droite ou du Centre qui n'ait son anecdote à raconter sur un ou plusieurs coups fourrés dont il aurait été victime de la part du maire de Saint-André.
Comme l'écrit un lecteur de Zinfos ce matin dans un commentaire, la seule chose qui compte pour Jean-Paul Virapoullé, ce sont ses intérêts du moment et ceux de sa famille. Et tant pis si pour y arriver, il doive concocter des accords avec ceux qui étaient hier ses ennemis et dont il disait pis-que-pendre quelques jours plus tôt.
Il a toujours fonctionné ainsi, et c'est sans doute la principale explication à l'amour qu'il porte à Nassimah Dindar. Qui se ressemble s'assemble...
La génération des "bébés Vira"
L'homme est brillant. Les qualités ne lui manquaient pas: Hyper intelligent, gros travailleur, parfait connaisseur de ses dossiers même les plus pointus, sans doute l'un des meilleurs orateurs de meetings avant que la maladie ne l'affaiblisse.
JPV va pourtant finir sa carrière politique à 73 ans seul, entouré de ses seuls fils.
Jean-Paul Virapoullé avait pourtant eu l'intelligence et la vision de créer La Relève dans les années 2000, avec pour objectif de promouvoir des jeunes dans toutes les communes de l'ile.
C'est ainsi qu'ont débuté en politique Cyrille Hamilcaro, Jean-Jacques Morel... et Cyrille Melchior, pour ne citer qu'eux.
Il leur a tout appris et c'étaient "les bébés Vira".
Ils ont tous poursuivi, plus ou moins brillamment, leurs carrières politiques. Pourtant, aujourd'hui, ils ont tous pris leurs distances avec le maire de Saint-André. Pourquoi? Parce qu'ils ont tous été victimes, un jour ou l'autre, des trahisons de leur mentor...
L'obsession de caser Jean-Marie à la tête de la mairie
Certains expliquent le coup fourré de lundi au Département par l'obsession de Jean-Paul Virapoullé de "caser" Jean-Marie à la tête de la mairie avant de disparaitre.
Jean-Marie, ce n'est pas une offense de le dire, est loin d'avoir le charisme de son père. Jean-Paul en est probablement conscient. Mais le désir de sécuriser la suite de la carrière politique de son fils est plus fort que tout.
Sans doute a-t-il fait le calcul qu'il valait mieux que Jean-Marie se mette sur orbite personnellement avec ce poste de 1er vice-président au Département, plutôt que lui même soit promu 1er vice-président de la Région.
A moins que dans son esprit tortueux, il n'ait pensé pouvoir continuer à emberlificoter tout le monde et continuer à jouer sur les deux tableaux.
Sans doute a-t-il pensé que Didier Robert n'aurait pas les c... de s'en prendre à lui
Il a sans doute fait une de ses plus grosses erreurs d'appréciation de sa vie politique en sous-estimant la capacité de réaction de Didier Robert, en pensant que le président de la Région n'oserait pas s'en prendre à lui...
L'autre erreur consiste à penser qu'il vaut mieux un poste de vice-président au Département qu'à la Région.
Le conseil départemental est exsangue financièrement. Le RSA coûte 600 millions d'euros tous les ans, sans compensation ou presque de l'Etat.
Alors que la Pyramide inversée a des finances saines, saluées par la Chambre régionale des comptes et les différentes banques qui continuent à lui prêter tout ce dont elle a besoin. Mais surtout, la Région a récupéré les fonds européens, dont le FEDER, avec des budgets à la clé en matière d'investissement qui se montent à près de 2 milliards d'euros par an. Sans compter les nouvelles aides qui sont dans les tuyaux et que JPV ne pouvait ignorer puisque c'est lui qui menait les discussions avec Bruxelles.
Dans ce contexte, aucun projet n'a de chance d'aboutir à la Réunion sans l'aide de la Région.
Finie l'ambition de devenir président-bis de la Région
Didier Robert connaissait bien évidemment le passé sulfureux du maire de Saint-André quand il l'a nommé vice-président de la Région. Mais il pensait sans doute que l'homme s'était assagi avec l'âge. Mais surtout, il avait préféré ne voir que l'intelligence de l'homme et sa capacité à maîtriser les dossiers.
Tout s'est très bien passé pendant plusieurs années mais, lundi, les mauvaises habitudes ont repris le dessus...
Que diable lui est-il passé par la tête?
Jean-Paul Virapoullé avait tout à gagner à rester fidèle à Didier Robert.
Le départ de Jean-Louis Lagourgue au Sénat libérait la place de 1er vice-président qui lui était promise. Or ce poste, du fait des fréquents déplacements de Didier Robert, aurait fait de lui un véritable président bis.
Le port prend l'eau
Par ailleurs, Jean-Paul Virapoullé nourrissait de grands projets pour Saint-André : la création d’un pôle industriel à Bois-Rouge bâti autour d’un port "complémentaire" à celui du Port Est, dédié au ravitaillement des navires en GNL (gaz naturel liquide), au vrac liquide et solide ou encore à l’importation de véhicules. Sans parler du projet d'aller capter de l'eau hyper pure à de très grandes profondeurs en mer au large de Saint-André et de la revendre comme produit de luxe à des amateurs aisés, sur le modèle de ce que fait Hawaï.
Il avait également en projet une refonte complète du parc du Colosse autour de trois piliers: la consolidation de la partie évènementielle (concerts, festivals), l'orientation du site vers une vocation touristique et la création d'une base nautique avec notamment la création d'un bassin de baignade.
Enfin, il projetait un vaste réaménagement du centre-ville de Saint-André, avec création de voies nouvelles et réorientation et amélioration de voies existantes.
Aucun de ces projets n'est possible sans les fonds de la Région.
Inutile de dire qu'ils ont tous pris du plomb dans l'aile depuis lundi...
Quand on donne sa parole aux deux protagonistes, on est conscient qu'on va la trahir au moins une fois...
La plupart des observateurs politiques s'interrogent sur les raisons qui ont pu pousser Jean-Paul Virapoullé à agir de la sorte.
Il se doutait bien que sa trahison allait provoquer une réaction.
Depuis lundi, il fait des déclarations dans la presse pour jouer à celui qui ne comprend pas. Selon lui, il ne s'agirait ni plus ni moins que d'une incompréhension. Dans son esprit, il a toujours été fidèle à la parole qu'il avait donnée de faire Melchior, lors d'une réunion politique de tous les ténors de la Droite et du Centre dans un hôtel de Saint-Paul, à la veille des sénatoriales.
C'est faire mine d'oublier qu'entre temps, il avait à plusieurs reprises donné sa parole à Didier Robert de faire voter en faveur de Jean-Claude Lacouture.
C'est clair que quand on donne sa parole des deux côtés, on est certain de la respecter une fois sur deux. Mais aussi de trahir une fois sur deux...
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