
En fonction de la concentration en charge virale des gouttelettes émises, de la température ou de l'humidité ambiante, la durée de vie du virus dans l'air peut varier de 0 à 3 heures. Pour survivre, il est tributaire d’un hôte qui deviendra son vecteur pour une contagion, sans cela son destin a une durée de vie limitée, selon les spécialistes.
Quant à nous, humains, avant de devenir des êtes complexes, pluricellulaires, dotés de nos cinq sens et d’un cerveau nous permettant de mémoriser les expériences acquises, il nous aura fallu nous déplacer de façon autonome pour nous alimenter et nous reproduire. La motricité est une condition nécessaire - certes non suffisante - à notre santé dont il ne devrait pas être superflu de rappeler la définition : désir, plaisir d’agir, sentiment d’exister, rapport actif à l’environnement, créativité.
Lors de mes études de psychologie j’ai évalué comme logique et rationnel le fait suggéré par le professeur Henri Laborit qui affirmait, preuves à l’appui, que la vie était tributaire du déplacement. Dès lors l’on pouvait s’interroger, par comparaison, par exemple au destin des plantes. Elles, pour vivre, ne se déplacent pas. Elles puisent du sol leur nourriture. On sait aussi qu’elles bénéficient d’autres ressources comme l’air, l’attraction terrestre pour se reproduire, avec le concours d’animaux volatiles.
La motilité est donc la condition minimale de la vie expansive chez l’animal. En complément des travaux d’Henri Laborit, (voir le lien 2), le modèle qui nous aura dynamisé dans notre recherche d’une logique existentielle d’humain en lien avec le « premier animal » provient de travaux du biochimiste espagnol Faustino Cordon (1999). Celui-ci imagina la transformation de la planula des océans qui serait devenu méduse et qui a dû migrer sur terre. Après plusieurs milliards d’années, certains de ses composants se retrouvent inclus dans nos estomacs. Les analyses cytologiques des tissus de nos estomacs nous renseignent en effet sur la présence de structures cellulaires semblables à celles de la planula (famille des cnidaires, comme plus bas une espèce pluricellulaire de myxozoaires Henneguya salminicola) après un circuit pour le moins surprenant, pour ne pas dire hasardeux, (voir le lien 3). La planula se décrochant des rochers pour s’alimenter se serait transformée en méduse pour enfin s’intégrer en partie dans les tissus de nos estomacs, telle une bouche qui dégrade les aliments. Plus question pour elle de migrer, elle devrait absorber et dégrader la nourriture qui sera à sa portée. Une échappatoire serait, peut-être, de se métamorphoser en ulcère, plus préjudiciable pour l’organisme en cancer mais c’est un autre sujet.
Pour pouvoir migrer, telles les méduses qui ont une capacité de propulsion mobile évidente, il nous aura fallu des neurones. Nous retrouvons, après plusieurs milliards d’intervalles incrustés dans nos estomacs de façon symbiotique, les vestiges des planulas. Nous pourrions, à ce propos, considérer l’estomac comme antérieur au cerveau sur le plan de notre évolution neuronale. Qu’en est-il des voies respiratoires, que l’actualité liée à l’infection du Coronavirus aura placées aux avant-postes de la contamination chez l’homme ? Les poumons sont-ils innervés de neurones ? La réponse est oui, sauf que ceux-ci ne dépendent pas de notre volonté. Ils sont sous le leadership des systèmes sympathique et parasympathique qui gèrent, de façon autonome, les voies respiratoires et nos émotions (émotion « exmovere » en latin qui évoque le mouvement). Nous retrouvons, certes, des neurones comme dans l’ensemble du corps, agencés comme une toile qui renseigne in fine notre cerveau sur les conditions d’équilibre en alimentation notamment. En terme de chimie organique, si la vie de l’organisme est assurée, et cela à notre insu, c’est ce qui est appelé : homéostasie. Nos poumons, comme l’ensemble de nos organes à muscles blancs, sont placés sous l’autorité fonctionnelle des voies végétatives, ce qui veut dire qu’ils échappent à notre volonté.
Comment les poumons peuvent-ils devenir des incubateurs à virus ?
Il devrait exister une marge de manœuvre, une certaine plasticité de cette homéostasie avant que l’organisme signale que sa physiologie est menacée vitalement. Nous pourrions la nommer « norme de vitalité », impliquant un seuil à ne pas dépasser et qui se signale à l’insu de la personne, nous y reviendrons. Arrêtons-nous aux poumons. Imaginons que pour assurer leur fonction d’oxygénation des tissus de façon optimale, douze amplitudes par minute soient nécessaires. Pour des raisons de qualité de vie pulmonaire - les poumons n’ayant pas leur capacité d’inhalation air correspondant aux besoins de l’organisme du fait d’une oppression émotionnelle et par réaction en chaîne une vasoconstriction des tissus sous l’effet d’une multitude de stress - ils seraient amenés à fonctionner selon une fréquence de quinze ou vingt amplitudes par minute par compensation ; tout en délaissant des parties oppressées des poumons, plus profondes, qui se verraient sous-oxygénées. Dans ce contexte les tissus perdraient de leur vitalité, du fait de miasmes et stases énergétiques entravant leur physiologie et rendant les tissus progressivement pathogènes. La barrière immunologique n’assume plus la protection qu’il convient. Voir le lien ci-dessous : « L’imbrication des niveaux génétique, moléculaire et émotionnel : l’exemple du thymus. »
https://www.zinfos974.com/Le-Covid-19-met-a-l-epreuve-nos-certitudes-sur-notre-sante-et-la-vulnerabilite-de-notre-civilisation_a152646.html
La vasoconstriction réduisant la surface et les amplitudes nécessaires aux transactions chimiques, seul le haut des poumons assure ses fonctions tout en réduisant sa surface fonctionnelle. Imaginons maintenant que lors de ces échanges pulmonaires entre l’extérieur et le poumon lui-même, s’interposent des résidus toxiques, bactéries nocives, allergènes et autres intrus. L’organisme et ses poumons se trouveraient assaillis d’agressions, ne pouvant s’en libérer par les défenses immunitaires. Comment peut-il s’en sortir sans trop de dommages ? Comme le font les viscères, par des polypes ou des hématocèles ? Bref, les voies respiratoires, en incapacité de s’auto-protéger, deviendraient des incubateurs à virus. Les tissus des voies respiratoires n’ont pas la plasticité des neurones de s’auto-déprogrammer comme pourraient le faire les neurones et cellules gliales qui se détourneraient d’une habituation physiologique morbide générée par des stress en connectant de nouvelles synapses ; comme le font les neurones avec leurs dendrites telles de petites fées munies de baguettes magiques pour changer d’habitudes ou de (re)présentations avec d’autres neurones pour compenser une fonction entravée, par exemple. Les cellules pulmonaires, bronchioles et alvéoles, n’ont pas à l’évidence cette plasticité et placeraient les poumons dans un état de vulnérabilité exacerbée.
Quant aux virus, à l’abri de « l’hôte poumon », on l’a suggéré, ils deviendraient de véritables incubateurs à virus. Ces derniers se trouveraient ainsi dans des conditions d’expansion et de mobilité potentielles favorables pour explorer d’autres territoires, emportés par mucus, glaires et postillons.
Citons un autre exemple qui viendrait conforter l’hypothèse de la planula des océans comme « premier animal » et pourrait étayer plus largement la thèse de Faustino Cordon. Il permet d’imaginer le passage d’un minuscule animal à l’homme en s’incrustant dans son estomac. Considérons Henneguya salminicola dans le cas des saumons. C’est une espèce parasite pluricellulaire de myxozoaires, des animaux de l'embranchement des cnidaires, comme les méduses et les coraux. Il infecte plusieurs espèces de saumons du nord de l'océan Pacifique du genre Oncorhynchus, notamment le Saumon rouge (et la Truite arc-en-ciel d’ailleurs). Il y forme de petits points blancs dans la chair qui posent problème aux pisciculteurs mais sont non dangereux pour l'être humain. Ce serait le « premier animal » multicellulaire (moins de dix cellules) bien réel, connu lui des scientifiques. Complétement dépourvu de mitochondries et de gènes mitochondriaux, il n'utilise donc pas d'oxygène pour produire son énergie. Il aurait perdu cette capacité de respiration aérobie, peut-être en raison de la pauvreté en oxygène de son milieu de vie ou d'une éventuelle capacité de tirer son énergie de son hôte, et celui-ci lui permettant mobilité.
Oui, Henri Laborit avait raison d’associer la vie à la mobilité, à la motilité et enfin à la motricité chez nous Sapiens. Il avait aussi raison de soutenir « que la seule raison d’être d’un être c’est d’être ». C’est le cas du virus. En ce qui nous concerne, lorsque les conditions d’action ne sont pas possibles, alors il est nécessaire, pour assurer notre survie, de fuir la situation qui génère le mal être ou de combattre l’agresseur en cas d’agression. De là les nombreuses démonstrations du chercheur qui devait prouver expérimentalement toutes les conséquences pathogéniques de l’inhibition de l’action prolongée. Lorsque nous fuyons ou luttons pour nous extraire d’une situation nocive, nos poumons se chargent d’énergie et notre structure organique peut retrouver des conditions favorables d’homéostasie.
A quand l’enseignement des travaux d’Henri Laborit dans les collèges et les lycées ? Après le confinement ?
Réf. :
1) Ce courrier fait suite à celui intitulé : L’infection du coronavirus révélerait-elle une « névrose » épigénétique de la physiologie pulmonaire ?
https://www.temoignages.re/chroniques/di-sak-na-pou-di/l-infection-du-coronavirus-revelerait-elle-une-nevrose-epigenetique-de-la-physiologie-pulmonaire,97799
2) La seule raison d’être d’un être c’est d’être, c’est de maintenir sa structure selon Laborit.
https://www.temoignages.re/chroniques/di-sak-na-pou-di/la-seule-raison-d-etre-d-un-etre-c-est-d-etre-c-est-de-maintenir-sa-structure-selon-le-professeur-henri-laborit-et-l-enigme-du-cancer,96604
3) Les travaux du grand biochimiste Faustino Cordon : http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=3975&r_id=&t=Les%20travaux%20de%20%20Faustino%20Cordon%20et%20l%27%E9nigme%20du%20ph%E9nom%E8ne%20cancer%A0?
www.zinfos974.com