Pour rappel, le principe selon lequel les hommes et les femmes doivent percevoir un salaire égal pour un travail égal est inscrit dans les traités européens depuis 1957.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
En Europe, les femmes sont toujours payées 13% de moins que les hommes. La France fait figure de mauvais exemple puisque l’écart de rémunération n’a pas évolué depuis 15 ans et se situe au-delà de la moyenne européenne. En effet, les travailleuses françaises gagnent 15,4% de moins que leurs homologues masculins.
Si l’on s’intéresse aux autres pays européens, le Luxembourg se distingue particulièrement puisque les femmes y touchent un salaire plus élevé que les hommes. Dans d’autres états comme la Roumanie, la Slovénie ou encore la Pologne, l’écart est défavorable aux femmes mais en deçà des 5%.
Pourtant, l’égalité salariale, qui devrait être de fait, serait bénéfique sur de nombreux points. Le fait de payer avec justesse l’ensemble des travailleurs et travailleuses sans distinction de genre enverrait des signaux forts et positifs à l’ensemble de la société. Cela contribuerait à garantir l’universalisme dans le travail où chacun serait respecté de manière identique.
En revanche l’inégalité salariale engendre, par exemple, pour la caisse nationale d’assurance vieillesse, une perte de cotisations. À l’horizon 2050, ce seront 5,5 milliards d’euros, qui ne rentreront pas dans les caisses de l’assurance vieillesse et qui auraient pu financer en partie le « déficit » annoncé par le gouvernement !
Pourtant, la France impose aux employeurs de transmettre leurs données sur les salaires des hommes et des femmes avec possibilité de les rendre public. Alors ? Qu’est-ce qui dysfonctionne ? Qu’attendons-nous pour que la loi soit appliquée ?
Pour Place publique, défendre les droits des femmes est une urgence qui a rejoint les piliers fondateurs de notre mouvement politique. Nous réclamons la mise en œuvre d’une politique européenne globale contraignante et un agenda européen de l’égalité femmes-hommes qui s’inspire de « La clause de l’Européenne la plus favorisée ».
Il est plus que temps de tout mettre en œuvre pour que les inégalités qui touchent les femmes ne soient plus combattues par des effets d’annonces mais par les faits !